Aujourd’hui, notre connaissance approfondie de la diamine oxydase (DAO) et de son rôle essentiel dans l’organisme contraste avec le passé, où ces aspects restaient largement méconnus. En effet, la découverte de la diamine oxydase remonte aux années 1930, attribuée à Charles Best, le brillant scientifique canadien également connu pour sa découverte de l’insuline. Cependant, bien que ses contributions aient profondément marqué le domaine médical, la reconnaissance principale lui a été attribuée pour sa découverte de l’insuline, reléguant ainsi la diamine oxydase à un certain anonymat.
Au terme de nombreuses décennies de recherches approfondies, nous savons désormais que la diamine oxydase constitue une enzyme naturellement présente dans notre organisme, assumant un rôle essentiel dans la dégradation de l’histamine issue de notre alimentation. La science a également mis en lumière que la déficience en DAO conduisait à une accumulation excessive d’histamine dans le corps, engendrant ainsi divers désagréments tels que des maux de tête1, des troubles allergiques divers2, des manifestations atopiques3, des troubles digestifs4 ou encore une sensibilité accrue à certains aliments5.
C’est dans ce contexte que la recherche sur la DAO a repris son élan, explorant des approches novatrices pour offrir une réponse face à ces déséquilibres et améliorer la qualité de vie des personnes touchées par une déficience en DAO. C’est ainsi que sont apparues les premières supplémentations en diamine oxydase, initialement issues de sources animales (en particulier du porc) et qui, encore aujourd’hui, constituent la norme prédominante sur le marché.
Récemment, l’avancée dans la recherche a poussé les limites de la DAO vers de nouveaux sommets, aboutissant au développement d’une DAO d’origine 100 % végétale. Cette innovation, extraite de pois biologiques, constitue une alternative naturelle, durable et éthique, tout en se distinguant par une efficacité remarquable étayée par des études approfondies. La DAO végétale représente ainsi un progrès significatif pour les individus confrontés aux troubles de l’histamine, une condition largement méconnue malgré son impact sur plus de 15 % de la population6.
Références :
- Diamine oxidase (DAO) supplement reduces headache in episodic migraine patients with DAO deficiency: A randomized double-blind trial. Joan Izquierdo-Casas; Oriol Comas-Basté; M. Luz Latorre-Moratalla; Marian Lorente-Gascón; Adriana Duelo; M. Carmen Vidal-Carou; Luis Soler-Singla. Clinical Nutrition.
- Relationship between allergic rhinitis and diamine oxidase activity: A preliminary report. Miguel Mayo-Yáñez, Andrea Díaz-Díaz, Juan C. Vázquez-Barro, Jesús Herranz González-Botas, Angélica Figuerioa, and Carlos S. Martín-Martín. 2021. 187-194.
- Evidence for a reduced histamine degradation capacity in a subgroup of patients with atopic eczema. Laura Maintz, MD, Said Benfadal, Jean-Pierre Allam, MD, Tobias Hagemann, MD, Rolf Fimmers PhD, and Natalija Novak, MD. J Allergy Clin Immunol. 2006. Volume 117, Number 5: 1106-1112.
- Considering histamine in functional gastrointestinal disorders. Wolfgang J. Schnedl & Dietmar Enko. Critical Reviews in Food Science and Nutrition. 2020.
- Non-celiac gluten sensitivity: people without celiac disease avoiding gluten – is it due to histamine intolerance? Wolfgang J. Schnedl, Sonja Lackner, Dietmar Enko, Michael Schenk, Harald Mangge, Sandra J. Holasek. Inflammation Research. 2017.
- DR Health care – Innovating in DAO Deficiency.