Le terme « dépression saisonnière » est utilisé presque uniquement pour évoquer la dépression hivernale, dépression essentiellement due au manque d’ensoleillement et qui s’arrête quand le printemps arrive. Pourtant, il existe bel et bien une dépression saisonnière l’été, qu’on appelle « dépression estivale » ! Ses causes sont encore peu étudiées, mais cette dépression pourrait découler du changement de luminosité pouvant bouleverser notre horloge biologique, des hautes températures, de la modification globale du rythme de vie ou de l’envie de vacances. Une estime de soi diminuée (allergie, corps davantage découvert…) pourrait également y contribuer. En effet, une étude a révélé qu’un taux de pollen élevé était à l’origine d’une détérioration de l’humeur, ce qui pourrait être un des facteurs de la dépression estivale1. Certains de ses symptômes sont identiques à ceux d’une dépression majeure : sentiment de tristesse, manque d’intérêt ou encore pensées négatives. D’autres sont plus spécifiques à la dépression estivale comme de la perte d’appétit, de la perte de poids, des insomnies ou encore de l’agitation excessive.
Pour y remédier, il est conseillé de se pencher sur les causes de celle-ci afin de traiter le problème à sa source, avec l’aide d’un thérapeute si besoin. La consommation de poissons gras et d’oléagineux contenant des oméga-3, une alimentation riche en fruits et légumes ainsi qu’une activité physique régulière auront également un impact bénéfique sur votre moral. Aussi, il peut être intéressant d’avoir recours à des plantes favorisant le bien-être et luttant contre la dépression. Le millepertuis a prouvé à plusieurs reprises qu’il pouvait être aussi efficace que les antidépresseurs de synthèse. Une méta analyse en 2017 a regroupé des preuves de son efficacité sur la dépression2. Son effet serait dû à un principe actif contenu dans la plante, l’hypéricine, qui aurait un effet modulateur de l’humeur en normalisant certains neurotransmetteurs. D’autres plantes apaisantes peuvent également venir en appui telles que la passiflore, la mélisse et la valériane ou encore la camomille, l’eschscholtzia et la verveine.
Références :
1. Guzman A., Tonelli L., et al. Mood-worsening with high-pollencounts and seasonality : a preliminary report. J Affect Disord. 2008. 101 (1-3) : 269-274.
2. Ng Qin., Venkatanarayanan N., et al. Clinical use of Hypericum perforatum (St John’s wort) in depression: A meta-analysis. J Affect Disord. 2017. 210 : 211-221.