“Bien dans mon ventre, bien dans ma tête”
Tous les conseils pratiques au quotidien pour un ventre heureux.
Notre intestin n’est pas aussi anodin qu’il y paraît et nous pouvons dire sans erreur qu’il est responsable de la plupart de nos maux ou mots de notre société.
Reste à savoir si ce sont nos maux qui engendrent les mots ou si ce sont les mots qui engendrent les maux, et ainsi c’est la ritournelle des maux/mots !
Hommage à M. Raymond Devos.
Notre intestin, dans sa totalité, ne sert pas uniquement à l’élimination de nos différents déchets alimentaires et/ou cellulaires, métaboliques mais il est hautement responsable d’un grand nombre de pathologies dites communes.
Mais qui plus est il se comporte comme un élément nerveux tel que le cerveau.
En effet, il a été observé un nombre impressionnant de neurones (cellules nerveuses) capable d’élaborer également des neuromédiateurs ou neurotransmetteurs (dès 1999, le Pr Michaël D. Gershon a mis en évidence la présence de sérotonine, neurotransmetteur du plaisir, de la détente et de la motivation nommée aussi hormone du bonheur, dans nos intestins).
Ce sont ces neurotransmetteurs qui permettent la transmission de l’influx nerveux de cellules à cellules jusqu’à notre cerveau.
Petit rappel : les cellules nerveuses (neurones) ne se touchent pas, il existe un vide entre chaque cellule que l’on nomme “fente synaptique”.
Mais pour que l’influx nerveux puisse passer de neurones à neurones jusqu’au cerveau puis du cerveau jusqu’à la plaque motrice du muscle, il est nécessaire voire indispensable que nous ayons des neurotransmetteurs pour conduire cet influx nerveux.
Ainsi un exemple simple et de bon sens : si je me brûle la main, je crée un influx nerveux au niveau cutané, influx nerveux qui va être véhiculé et transmis à mon cerveau grâce à mes neurotransmetteurs ou neuromédiateurs… et c’est mon cerveau qui analyse la douleur provoquée par la brûlure et c’est ensuite mon cerveau, toujours par l’intermédiaire de ces substances conductrices qui me fera contracter mon biceps pour me soustraire à la brûlure et à la douleur.
Il est à noter que ces substances sont fabriquées par nos neurones et pour une part par certaines cellules intestinales, par des acides aminés issus et résultant de la digestion des protéines alimentaires animales et/ou végétales.
Ces neurotransmetteurs (voir liste ci-contre) sont des protéines synthétisées à partir d’éléments issus de l’alimentation (acides aminés).
En franchissant la barrière hémoméningée, ils véhiculent nos émotions, pensées et sentiments, responsables de nos comportements.
Une carence en protéines entraînera donc des problèmes dans la gestion du stress mais aura aussi une incidence primordiale sur nos comportements personnels, intimes et/ou sociétaux.
Et ainsi donc, par répercussion, tout dysfonctionnement intestinal contribuera au déséquilibre de notre santé/vitalité authentique notamment au niveau émotionnel et psychologique voire comportemental.
Principaux neurotransmetteurs et états psychiques associés :
Sérotonine :
- Haute : calme, patience, contrôle de soi, sociabilité, adaptabilité, humeur stable.
- Basse : hyperactivité, agressivité, impulsivité, fluctuation de l’humeur, irritabilité, anxiété, insomnie, dépression, migraine, dépendance (drogue, alcool…), boulimie.
La sérotonine est synthétisée à partir de l’acide aminé appelé tryptophane et est considérée comme l’hormone du sommeil, de la détente, de la relaxation, du calme et de la sérénité. Elle inhibe les pulsions de toutes sortes y compris sexuelles.
Quels sont les aliments riches en tryptophane ?
- banane
- lait
- dinde
- ananas
- œufs
- datte, noix…
Effets : somnolence, apathie mentale, relaxation, confusion mentale, frein aux pulsions de toutes natures, antidépresseur naturel, anxiolytique, augmente la tolérance à la douleur…
Dopamine :
- Haute : esprit d’entreprise, motivation, bonne humeur, désir sexuel.
- Basse : dépression, hypoactivité, baisse de libido, démotivation, indécision.
La dopamine est synthétisée à partir de l’acide aminé nommé tyrosine et agit sur la sécrétion de l’hormone de croissance (GH) et c’est le neurotransmetteur du plaisir, de la motivation, de l’émotion, du désir sexuel, de la vigilance et de la mémoire.
Quels sont les aliments riches en tyrosine (précurseur de la dopamine et noradrénaline) ?
- viande
- fromage…
Cofacteurs : vitamines B6, B9 et C, magnésium, fer…
Effets : précurseur de la dopamine, de l’adrénaline et de la noradrénaline, stimulant cérébral, augmente la vigilance, accélérateur des pulsions, augmente la libido, antidépresseur, anxiolytique, augmente la motivation…
Adrénaline :
- Haute : état d’alerte.
- Basse : dépression.
L’adrénaline est synthétisée à partir de la tyrosine, c’est l’hormone du stress avec tout son cortège de modifications physiologiques et quelques fois pathologiques (augmentation de la tension et du pouls, dilatation des pupilles…).
Noradrénaline :
- Haute : facilitation émotionnelle de la mémorisation, vigilance, désir sexuel.
- Basse : inattention, baisse des capacités de concentration et de mémorisation, dépression, baisse de libido.
La noradrénaline est synthétisée à partir de l’acide aminé : tyrosine. La noradrénaline est le neurotransmetteur de l’éveil, du désir sexuel, de la sociabilité, de l’apprentissage.
GABA (acide gamma-amino-butyrique) :
- Haut : relaxation, sédation, sommeil, mémorisation.
- Bas : anxiété, manie, attaques paniques.
Le GABA (acide gamma-aminobutyrique) est synthétisé à partir d’un acide aminé : l’acide glutamique, en présence de vitamine B6 et de vitamine C.
Il occupe une grande place dans le cerveau. Comme l’acétylcholine, le GABA est responsable de la mémoire. C’est aussi un inhibiteur, un relaxant, un calmant, un anxiolytique.
Acétylcholine :
- Haute : bonnes capacités de mémorisation, concentration, apprentissage.
- Basse : baisse des facultés de mémorisation, de concentration et d’apprentissage.
L’acétylcholine est synthétisée à partir de la choline et de la vitamine B5, c’est le neuromédiateur responsable de la mémoire et de la concentration.
Attention aux aliments riches en tyramine (stimulant, excitants de la conversation).
Quels sont les aliments riches en acétylcholine ?
- fromages fermentés
- chocolat
- bière
- banane
- charcuterie
- abats
- viande de bœuf
- vins
- champagnes
- soja
- crème…
Effets : excitants, stimulants et favorisent la conversation et la sociabilité.
Attention aux maux de tête !
Tout comme nous avons une hygiène corporelle journalière, une hygiène buccale, une hygiène alimentaire et nerveuse… Il convient, pour accroître ou acquérir sa santé/vitalité authentique, de veiller à une bonne hygiène intestinale.
Qu’est-ce qu’une bonne hygiène intestinale ? Pourquoi est-ce si important et pourquoi faut-il veiller à avoir suffisamment de défécations et avoir une flore intestinale correcte ?
Tous nos organes, y compris notre intestin, objet de cet article, ont besoin de deux éléments fondamentaux : être nourris suffisamment en nutriments issus de notre alimentation (protides, glucides, lipides, minéraux, enzymes…), d’oxygène issu de notre respiration pulmonaire et être régulièrement débarrassé des déchets métaboliques et alimentaires, afin d’assumer pleinement ses fonctions d’absorption au niveau des villosités.
Et aussi d’assumer pour le gros côlon (2ème partie de l’intestin), canal évacuateur, une élimination journalière. Mais l’intestin est aussi une barrière immunologique de première importance grâce à sa flore intestinale mais aussi par la présence d’amas lymphoïdes : les plaques de Peyer, elles-mêmes tributaires du contenu intestinal notamment de la flore intestinale. Il convient donc, en toute logique, d’avoir une hygiène intestinale de 1er plan.
Pour nous praticien de santé Naturopathe, il convient d’avoir chaque jour au minimum 1 à 2 selles, bien moulées, non pâteuses, non déchiquetées et non sèches. Se sentir suffisamment vidé(e) et avoir pu expulser ses selles facilement et sans difficulté.
Rappel : officiellement allopathiquement, avoir 3 à 4 selles par semaine serait suffisant !
Pour nous praticien de santé naturopathe (PSN), rappelons-le, nous devons avoir au minimum 1 à 2 selles par jour en fonction du nombre de repas effectués. Il suffit de regarder le comportement de nos très chers nourrissons qui ont une selle après chaque tétée et qui n’hésitent pas à mettre les doigts dans leurs matières fécales car considérant que ce n’est pas “caca” puisque cela sort d’eux !
Et pourtant notre attitude d’adultes est loin de considérer ces matières fécales évacuées comme un critère de bonne santé.
Combien de gens ne regardent pas leurs matières fécales et s’essuient machinalement ? Alors qu’ils regardent consciencieusement et s’inquiètent de la couleur de la fumée qui s’échappe du pot d’échappement de leur voiture. Et en cas d’anomalie ils se précipitent chez leur garagiste afin de remédier à ce problème.
Mais pour notre corps, notre “temple”, en aucune manière on s’en préoccupe, est-ce le bon carburant que j’ai utilisé pour mes milliards de cellules et mon carburateur (métabolismes digestif et cellulaire) est-il bien réglé ?
Alors comment obtenir des évacuations quotidiennes voir bi ou tri-quotidiennes ?
- La 1ère réforme sera alimentaire, grâce à des éléments riches en fibres pour faire office de ballast intestinal tels que les légumes, fruits, céréales complètes et/ou ½ complètes… tout en apportant des vitamines, minéraux, enzymes…
- Veiller à une bonne hydratation pour éviter d’avoir des matières sèches (le Dr C. Kousmine a pu ainsi déterminer que lorsque les matières fécales stagnent trop longtemps dans le gros côlon, faute d’une hydratation suffisante ainsi que faute d’une lubrification biliaire par carence ou fatigue hépatique, il y a réabsorption de l’eau par nos villosités intestinales).
Nos selles deviennent dures, déshydratées avec difficulté d’évacuation, c’est que l’on nomme communément des “crottes de biques” et c’est une sorte de constipation. Faut-il boire 1 l à 1 l ½ d’eau par jour ? cela dépend de votre activité physique, de votre transpiration et de votre alimentation plus ou moins aqueuse (fruits et légumes).
Au risque de déplaire à certains, il convient de boire des eaux de source peu minéralisées. En effet, “l’eau est plus importante par ce qu’elle emporte que par ce qu’elle apporte” Louis Claude Vincent. Les minéraux contenus dans certaines eaux dites minérales (thermales) ne sont que peu absorbés et assimilés par nos cellules et il en résulte un encrassement, un entartrage de notre système circulatoire ainsi que de notre filtre rénal qui tente d’évacuer ces minéraux inutiles. - Stimuler son foie/vésicule biliaire afin d’obtenir une bonne lubrification du bol fécal.
Pour cela il convient simplement de consommer des aliments amers, contenant du soufre comme par exemple des artichauts, pissenlits, endives… mais aussi de prendre des infusions ou décoctions amères comme par exemple de romarin, de fumeterre, boldo… de prendre des compléments alimentaires comme l’huile de Haarlem® (essence de pin maritime, soufre, chlorophylle…) ou Hépatobile® Artichaut – Chrysantellum (Laboratoires COPMED) – Chrysantellum Américanum, racine de gentiane, feuille d’artichaut et racine de radis noir ou Hépatobile® liquide (Laboratoires COPMED) – extrait de feuille de chou vert, de racine de radis noir, de feuille d’artichaut et de racine de gentiane… ou encore Gemmophytol Romarin (Laboratoires COPMED) – macérât de jeune pousse de romarin. - Gym des organes avec sollicitation du diaphragme : nous avons un muscle en parapluie qui sépare le thorax de l’abdomen : le diaphragme.
Ainsi lorsque je respire profondément et en conscience, en gonflant le ventre, je respire en dirigeant mon diaphragme vers le bas, comprimant ainsi mes organes sous diaphragmatiques comme le foie et la vésicule biliaire qui excrètent ainsi plus de bile permettant la lubrification du bol fécal et donc une meilleure défécation. On peut pratiquer aisément cela en abaissant un peu la selle de son vélo d’appartement par exemple. - Néanmoins, afin de permettre une défécation journalière et suffisante et si quelques difficultés se présentent, la douche rectale est la solution naturelle. Cette technique naturelle consiste avec un nécessaire à lavement à envoyer 100 à 150 g d’eau tiède (équivalent de 2 à 3 verres à moutarde) dans l’ampoule rectale afin de provoquer une action réflexe.
Tous les Anciens pratiquaient sur nos chérubins de stimuler l’anus avec le doigt ou le thermomètre ou un morceau de savon afin de provoquer une expulsion fécale par réflexe. La douche rectale, bien connue de nos Anciens est une technique sans aucun danger et sans aucune contre-indication mais permettant ainsi une défécation journalière des matières fécales et des gaz non évacués. - Se présenter aux toilettes à heure fixe, mettre des livres épais sous les pieds et se pencher en avant afin de fermer l’angle intestinal et favoriser ainsi le travail diaphragmatique (voir plus haut).
À ce stade il convient également de ne pas omettre l’importance de la flore intestinale dans le système immunitaire (plaques de Peyer alimentées par notre flore intestinale et première immunologique) et ne pas oublier les dernières découvertes qui montrent clairement la présence de cellules nerveuses.
Voilà pourquoi je conseille régulièrement en consultation et dans mes écrits, ouvrages ou articles ou conférences, de prendre des supplémentations de qualité des Laboratoires COPMED telles que :
- Candibiotic®
Formule sans FODMAP pour assainir la flore intestinale et pour combattre les infections fongiques (Candida albicans…). - Candinat®
Formule sans probiotiques – Extrait de feuilles d’olivier, de lapacho, de graines chardon-Marie, acide caprylique, lithothamne, chlorophylle, propolis. - Côlon Détox®
Formule sans FODMAP pour favoriser un bon transit et soutenir nos systèmes de détoxification et favoriser l’élimination des gaz. - Perméa Régul® +
Formule sans FODMAP (L-glutamine, L-méthionine, L-glutathion, mélisse, curcuma, marc de raisin, argile verte, spiruline, enzymes digestives, vitamines, fibres d’acacia, zinc…). - Probiotiques 10 Md
Formule sans FODMAP pour contribuer à rééquilibrer le microbiote intestinal ainsi que le confort intestinal et soutenir nos défenses immunitaires. - Probiotiques IBS
Côlon irritable (IBS = irritable bowel syndrome) avec douleurs abdominales, crampes, ballonnements ; gaz ; diarrhées, constipations… – Ferments lactiques dont 3 souches de probiotiques (Lactobacillus plantarum, rhamnosus et Bifidobacterium animalis lactis).
On comprend donc qu’une absence régulière et suffisante de défécation aura une influence néfaste sur la maturation de notre flore intestinale et engendrera un dysmicrobisme intestinal avec toutes les répercussions sur toute notre santé/vitalité authentique physique et/ou psychologique et relationnelle.
Voilà pourquoi je pense comme Praticien de Santé Naturopathe depuis plus de 45 ans et chargé de cours au CENATHO qu’il y a des compléments alimentaires à ne pas omettre de prendre, compte tenu de la pauvreté actuelle de notre alimentation avec les traitements des sols mais aussi due aux préparations culinaires intempestives sans omettre les faux aliments qui certes font plaisir à nos papilles gustatives mais sont des perturbateurs de notre flore.
N’omettons pas également la mauvaise gestion de nos multiples stress qui jalonnent notre vie quotidienne et moderne et que bien souvent nous entretenons leurs effets pernicieux et sournois alors qu’il y a beaucoup de stress qui pourraient être évités par une meilleure organisation.
Ainsi avons-nous besoin à mon sens dans les circonstances actuelles de notre vie, des probiotiques et des antioxydants qu’il conviendra de voir spécifiquement avec votre Praticien de Santé Naturopathe.
Christian BRUN,
professeur de Naturopathie
Résidence La Sablière
15 Rue de la Patte d’Oie
78000 Versailles
http://www.christian-brun-naturo.fr
MOBILE : 06 09 94 79 39