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DDM-RGO

Souvent banalisés, les troubles digestifs de l’estomac se révèlent pourtant être à l’origine de douleurs parfois aigües et handicapantes au quotidien. Parmi eux, le reflux gastro-œsophagien (RGO) constitue l’un des troubles digestifs les plus courants, affectant des millions de personnes dans le monde. En France, plus de 3,5 millions d’individus seraient concernés1. En raison de la fréquence et de la pénibilité des symptômes, le RGO peut entraîner des conséquences sociétales importantes avec un impact négatif sur la qualité de vie des personnes atteintes. A terme, c’est la santé globale qui peut se trouver altérer si le RGO n’est pas pris au sérieux.

Le reflux gastro-œsophagien se caractérise par la remontée anormale d’une partie du contenu gastrique acide dans l’œsophage. Ce reflux excessif est avant tout une conséquence mécanique liée à la défaillance du muscle fermant cette partie du tube digestif (sphincter œsophagien inférieur2). Toutefois, la physiopathologie du reflux gastro-œsophagien reste multifactorielle (surpoids, stress chronique, repas trop copieux, constipation chronique…). La muqueuse œsophagienne n’étant pas prévue pour être au contact de l’acidité du contenu gastrique, la principale conséquence du RGO réside dans la sensation de brûlure au niveau du thorax, aussi appelée pyrosis. Le reflux acide entraîne également une inflammation de l’œsophage qui peut mener à des saignements ou à des ulcères œsophagiens. Il peut également impacter des organes proches de l’œsophage, ce qui peut conduire à des douleurs thoraciques, des manifestations ORL de type laryngites, des toux chroniques inexpliquées, un goût amer dans la bouche, une mauvaise haleine, une érosion dentaire liée à l’acidité ou encore une sensation de corps étranger au niveau de la gorge.

Alors, comment lutter naturellement contre le RGO ?

Côté alimentation :

Une des manières de favoriser le confort gastrique consiste notamment à éviter la consommation d’aliments pouvant aggraver le reflux, comme les aliments acides, gras ou épicés, le café, les boissons alcoolisées ou gazeuses. Il est aussi recommandé d’alléger le contenu de l’assiette et d’adopter les bons réflexes posturaux pendant et après les repas (position assise et détendue). Il est également judicieux d’accroître l’apport en fibres alimentaires dans l’assiette, en faisant la part belle aux fruits, aux légumes, aux céréales complètes et aux légumineuses. En effet, les fibres jouent un rôle important dans la digestion, en aidant à maintenir un transit intestinal régulier et en prévenant la constipation. Elles permettent également de limiter les remontées acides par effet de lest et induisent une diminution des symptômes désagréables liés au RGO. Grâce à leur capacité à se transformer en gel au contact de l’eau présente dans le système digestif, les fibres offrent aussi une action protectrice des muqueuses digestives (intestinales et gastriques).

 

Côté hygiène de vie :

Il est indispensable de bien aménager son sommeil afin d’éviter les remontées acides nocturnes (respect d’un intervalle de 3 heures entre le dîner et le coucher, tête de lit surélevée, position allongée sur le côté gauche en respectant l’alignement tête/cou/tronc…). En journée, il ne faut pas négliger l’impact du stress sur la sphère digestive. En effet, 60% des personnes qui souffrent de RGO reconnaissent le stress comme un facteur déclenchant3. Il est donc conseillé de limiter les sources de stress autant que possible et, au besoin, de travailler sur la gestion de celui-ci à l’aide de techniques adéquates (respiration, méditation, sophrologie…). Enfin, le surpoids entraînant une contrainte supplémentaire sur la jonction œsogastrique, il est primordial de travailler au maintien d’un poids santé pour limiter la survenue des reflux.

 

Côté micronutrition :

Il peut être intéressant d’opter pour du carbonate de calcium, un antiacide naturel couramment utilisé pour neutraliser l’acidité gastrique et soulager les sensations de brûlures liées aux remontées acides. On retrouve naturellement du carbonate de calcium dans le lithothamne, une algue rouge réputée pour sa haute teneur en minéraux fortement assimilables. Ainsi, un apport en lithothamne favorise l’équilibre acido-basique de l’organisme et contribue à « tamponner » efficacement les excès d’acidité. Le lithothamne peut être associé à un autre antiacide naturel comme la dolomite, un minéral naturellement riche en carbonate de calcium au fort pouvoir alcalinisant. Il est également possible de compléter l’alimentation par un complexe synergisé de fibres végétales à base de pomme (riche en pectine), d’ispaghul (aussi appelé psyllium) et de FibregumTM, un actif breveté offrant une sélection rigoureuse de gomme d’acacia de haute qualité. Enfin, la prise de L-arginine et de vitamine B3 peut également être une aide précieuse pour lutter contre le RGO. En effet, ces nutriments jouent un rôle essentiel dans les processus de cicatrisation (irritations, lésions ulcéreuses…) et participent au maintien de muqueuses digestives saines.

Ainsi, bien que le RGO soit à l’origine de nombreux désagréments, il est souvent possible d’agir directement sur les causes et de soulager naturellement les symptômes afin de retrouver un confort gastrique au quotidien.

 

* Références :

  1. Jean-François Bretagne & Al. Le reflux gastro-œsophagien dans la population générale française. La Presse Médicale. Vol 35. N°1-C1. 2006.
  2. Herregods TV, Bredenoord AJ, Smout AJ. Pathophysiology of gastroesophageal reflux disease: new understanding in a new era. Neurogastroenterol Motil. 2015;27:1202–1213.
  3. Johnston BT et al. Psychological factors in gastro-oesophageal reflux disease. Gut. 1995 ; 36 (4) : 481-2.

 

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