L’expression « endormir » est un abus de langage !
Sous anesthésie générale, le patient bascule directement dans un état de conscience minimale. « Je vais vous endormir et je vous retrouve après l’opération en salle de réveil. » C’est avec ces mots que le médecin rassure le patient avant de lui administrer de quoi l’anesthésier entièrement.
Mais pour être tout à fait précis, le spécialiste devrait plutôt dire : « Je vais vous plonger dans le coma, mais ne vous inquiétez pas, il est réversible. »
De quoi angoisser pas mal de patients avant de les envoyer sur le « billard ». Pourtant, c’est bien la conclusion à laquelle est parvenue en 2010 une équipe de chercheurs américains.
L’anesthésie générale équivaut à un coma pharmacologique
Après trois années passées à comparer les caractéristiques de l’anesthésie générale, à savoir la perte de conscience, de sensibilité à la douleur, des fonctions respiratoire, motrice et thermorégulatrice et l’amnésie, avec les états de sommeil et de coma, leur constat a été sans appel : l’anesthésie générale est un coma pharmacologique, pas un sommeil !
Pour preuve, alors que le dormeur traverse plusieurs phases, passant du sommeil léger au sommeil plus profond et inversement, sous anesthésie générale, le patient est directement plongé dans un état spécifique, identique à celui des comateux, et il y est chimiquement maintenu. Le cerveau devient alors très calme et l’activité des neurones est grandement réduite.
(Source : science-et-vie.com)