Comment fait-on les bébés ? La question n’est plus si banale : difficultés à concevoir, fausses couches précoces qui concerneraient environ 15 % des grossesses, ou à répétition. Un parcours dans lequel les couples, et surtout les femmes, se voient parfois confrontés à un manque d’informations dans le domaine. Pourtant on connaît aujourd’hui les facteurs qui peuvent avoir un impact sur la fertilité d’un couple et le bon déroulement d’une grossesse. Cela démarre bien avant la conception. La diminution de la fertilité féminine et masculine n’est pas le fruit du hasard. Tout comme l’augmentation de syndromes chroniques féminins tels que le syndrome des ovaires polykystiques, l’endométriose ou les fibromes utérins, qui rendent les grossesses plus compliquées. Si davantage de femmes rencontrent aujourd’hui des difficultés, c’est, au-delà des grossesses plus tardives, la conséquence de modes de vie intoxiquants et dévitalisants qui nuisent au système hormonal.
Une expérience unique et l’intérêt d’une bonne préparation
Faire un enfant est une expérience naturelle mais extrêmement complexe pour le corps féminin, qui mobilise d’énormes ressources pour permettre la croissance du bébé dans le ventre de sa mère. Le corps féminin déploie alors des capacités inédites qu’il convient de soutenir. Premier environnement de vie pour l’enfant, ce corps sera plus ou moins sain et fertile et l’on devrait en prendre soin le plus tôt possible pour optimiser les premières conditions de vie.
Des toxiques à éviter impérativement
L’ensemble de la population est exposé quotidiennement à des centaines de substances chimiques dangereuses. La plupart de ces substances sont cancérigènes, et d’autres identifiées comme perturbateurs endocriniens. Elles pénètrent notre organisme par l’eau, les aliments, l’air, les produits d’entretien, les cosmétiques, certains médicaments… difficile d’y échapper.
Les perturbateurs endocriniens, un fléau sanitaire, altèrent le bon fonctionnement du cycle hormonal chez la femme comme chez l’homme, en mimant ou en empêchant les hormones sexuelles.
On sait que les métaux lourds, eux, comme l’aluminium, l’arsenic et le mercure, diminuent la qualité du sperme. Tandis que les ondes émises par les téléphones, les antennes relais ou le micro-ondes peuvent dérégler le cycle hormonal.
De nombreuses études révèlent que l’exposition aux toxiques environnementaux a atteint un niveau alarmant ces dernières années, et on observe des cas de malformations congénitales, ainsi qu’une prévalence de cancers chez les enfants vivant dans certaines régions agricoles de France. En Loire-Atlantique, une quinzaine de bébés sont nés sans bras ou sans main en quelques mois en 2018. Toutes les familles vivaient à proximité de champs de maïs ou de tournesol. Aujourd’hui, les études les plus récentes montrent qu’une femme enceinte est exposée à plus de 300 produits toxiques par l’eau qu’elle boit, l’air qu’elle respire et la nourriture qu’elle mange. Après avoir pensé que la barrière placentaire protégeait le fœtus, on sait aujourd’hui qu’elle n’est pas une véritable barrière mais plutôt une éponge dont l’imprégnation est maximale.
De nos jours, une centaine de substances indésirables se retrouvent dans le sang des jeunes bébés et dans le liquide amniotique, un constat préoccupant.
Les perturbateurs endocriniens
Ils agissent sur la synthèse hormonale, en plus ou en moins, sur le transport, sur la dégradation et sur le mode d’action des hormones, menaçant particulièrement les fonctions reproductrices. Pour le nourrisson qui a été très exposé durant la grossesse, il y a un risque de malformations des organes reproducteurs et de déséquilibre hormonal dès la naissance.
Les perturbateurs endocriniens sont partout : contraceptifs, résidus hormonaux dans l’eau, substances chimiques utilisées dans l’industrie : le bisphénol A contenu dans le plastique et aujourd’hui bisphénol S qui a remplacé le premier et perdure encore plus longtemps dans l’organisme, le bisphénol F aux propriétés œstrogénaux-mimétiques, les phtalates, présents les produits plastiques et siliconés. Les parabènes, le triclosan et le phénoxyéthanol (conservateurs des cosmétiques), ont des effets avérés sur la fertilité en la diminuant. Le PFOA et PFOS qui ont été utilisés pendant des années dans les revêtements des batteries de cuisine, les pesticides et les engrais, le DDT (un insecticide interdit depuis les années soixante-dix mais dont on retrouve encore aujourd’hui des traces dans les sols !), le terrible glyphosate. Toutes ces substances, en plus d’être cancérigènes, sont extrêmement nocives pour la quantité et la qualité des gamètes.
La plupart de ces produits pris isolément à des faibles doses n’ont pas d’effet inquiétant mais c’est l’exposition répétée et leur synergie qui font leur dangerosité. Il est possible d’en éviter une grande partie au quotidien et ça sera même très recommandé aux couples, car la théorie des 1000 jours démontre un lien de cause à effet entre le « bagage santé » des parents et la probabilité pour un enfant pas encore né de développer à l’âge adulte une maladie de civilisation, et même des troubles psychologiques.
Épurer son hygiène de vie :
Assainir ses habitudes et son environnement constitue la première étape d’une bonne préparation :
- Filtrer l’eau du robinet avec un système efficace. L’eau potable contient à elle seule un cocktail explosif de résidus chimiques très nocifs : produits phytosanitaires, hormones de synthèse, résidus médicamenteux, métaux lourds… Les bouteilles en plastique sont quant à elles contaminées par le plastique
- Choisir une alimentation biologique
- Remplacer les contenants et les ustensiles de cuisine en plastique, silicone, les poêles à revêtements antiadhésifs par des contenants en verre, des casseroles en acier inoxydable, des ustensiles en bois
- Se séparer de son micro-ondes, couper la wifi la nuit, ne pas garder son téléphone dans la poche près des organes génitaux.
- Dans la salle de bains, remplacer les produits conventionnels par des produits naturels et biologiques (savons traditionnels, huiles végétales…)
- Ne pas utiliser d’engrais ni de pesticides pour son jardin ou ses plantes d’intérieur
- Nettoyer sa maison avec des produits bruts : savon noir ou de Marseille, vinaigre blanc, alcool, bicarbonate et cristaux de soude, argile…
- Arrêter ou faire retirer sa contraception au moins neuf mois avant les essais de conception
- Revenir à un poids de forme, car les perturbateurs endocriniens se logent très bien dans les cellules adipeuses
- Arrêter de fumer au moins six mois avant la conception, pour le père également. Le tabac est un puissant toxique pour l’organisme, responsable d’intoxication aux métaux lourds, au cadmium en particulier qui abîme la thyroïde et le cycle de la spermatogenèse, avec le risque de transmettre ces molécules hautement toxiques à l’embryon. Par ailleurs, le tabagisme, même passif, peut entraîner un faible poids à la naissance. Un parent qui a fumé dans les mois précédant la grossesse implique un risque supplémentaire de maladies cardiovasculaires pour l’enfant quand il sera adulte.
Détoxifier le corps et l’esprit pour accueillir la vie en soi :
Au cours de la grossesse, le fœtus est nourri par sa mère via le cordon ombilical qui transporte oxygène et nutriments. Tout ce qui passe dans le sang de la mère pénètre l’organisme de son bébé. C’est la raison des restrictions alimentaires et médicamenteuses durant la grossesse. En naturopathie, on considère qu’il faut en plus drainer l’organisme pour rééquilibrer le terrain plusieurs mois avant la conception.
Cette cure de détoxication s’articulera autour :
- D’une alimentation naturelle de qualité, sans produits transformés
- De la suppression de l’alcool et du tabac
- D’une activité physique régulière
- D’une cure de plantes détoxifiantes, en particulier pour le foie : pissenlit, chardon-Marie, romarin, artichaut, radis noir et desmodium selon les cas, associée à des monodiètes ou des petits jeûnes. La santé du foie est très importante dans ce contexte car son engorgement pourra nuire à l’équilibre hormonal.
- Pour les cas d’intoxication aux métaux lourds, à faire évaluer par des analyses, on complétera par une détoxication à la chlorella, à la coriandre et à l’ail, associés à la zéolite et à une cure d’antioxydants.
- Le drainage lymphatique, le hammam, le sauna et les bains Salmanoff, les massages détoxifiants, seront conseillés durant cette période pour stimuler l’élimination des toxines.
La grossesse est avant tout sous influence hormonale
Pas de fécondation sans un équilibre hormonal. Pour qu’une femme tombe enceinte, il faut qu’elle connaisse des cycles harmonieux, des ovulations mensuelles et un équilibre des hormones sexuelles. Une insuffisance ou un excès d’œstrogènes peut empêcher l’ovulation. Il faudra que la progestérone soit sécrétée en quantité suffisante durant les premières semaines de grossesse pour la croissance de la muqueuse de l’utérus et la nidation, sans quoi il y aura un risque de fausse couche précoce. Les dérèglements de la thyroïde sont courants et un bilan complet des hormones hypophysaires, thyroïdiennes et des cofacteurs pourra être proposé avant de se lancer dans le projet, en particulier s’il y a des antécédents ou si la femme connaît des cycles déréglés et d’autres symptômes de dérèglements thyroïdiens.
Retrouver un cycle hormonal équilibré
L’arrêt de la pilule après plusieurs années d’hormones de synthèse nécessite une période de réadaptation, qui varie d’une femme à l’autre, avant que le cycle menstruel redevienne régulier. Différentes raisons à cela : plus on a pris longtemps la pilule, plus cela peut être long, car le corps doit dégrader une grande quantité d’hormones, surtout s’il y a des surcharges émonctorielles qui ralentissent le processus. Un syndrome prémenstruel indique souvent que les organes d’élimination sont saturés, ce qui affecte considérablement le bon déroulement du cycle et nécessite des drainages pour retrouver un équilibre.
Les carences nutritionnelles peuvent empêcher l’ovulation, le sous-poids, les femmes très sportives peuvent avoir également des aménorrhées en raison d’un tissu adipeux insuffisant pour fabriquer assez d’œstrogènes.
Il faut trouver les causes du déséquilibre et les corriger individuellement. Les cures de plantes régulatrices hormonales sont des soutiens utiles pour accompagner cette période de rééquilibrage, comme le framboisier en infusion ou en gemmothérapie pour la première partie du cycle, qui peut être pris en alternance avec le bourgeon de pommier, progestérone-like, après l’ovulation. Le gattilier aura une action favorable sur l’hyperœstrogénie très courante, et l’achillée millefeuille stimulera la sécrétion de progestérone en deuxième partie de cycle.
Le stress chronique, un grand perturbateur du cycle hormonal
Stress chronique et système endocrinien ne font pas bon ménage. L’hypothalamus, garant de notre sécurité psycho-émotionnelle et de notre homéostasie, donne le message aux autres systèmes.
Comme un pont entre le système nerveux et le système hormonal, il s’assure que les conditions de survie physiologiques et émotionnelles soient sûres avant de commander à l’hypophyse, puis à la thyroïde, la possibilité d’une ovulation. Lorsque le stress est chronique, l’élévation du cortisol (commandée par l’hypothalamus qui informe les surrénales) devient menaçante pour une fécondation, car il inhibe l’effet de l’hormone lutéinisante et des œstrogènes nécessaires à l’ovulation. C’est un phénomène naturel de protection, qui signifie que la mère n’a pas, à ce moment précis, les ressources pour faire grandir un bébé en elle, et qui permet de ne pas accueillir un embryon dans un environnement fragile.
Il faut trouver les causes du stress (rythme de vie, chocs, carences, etc.) et les corriger. Dans le contexte d’un désir de grossesse qui ne se concrétise pas, il peut y avoir des raisons inconscientes liées à l’histoire de la femme, de l’homme, du couple ou des familles respectives. Les plantes adaptogènes et les fleurs de Bach peuvent accompagner cette période et la pression qu’une grossesse qui n’arrive pas peut générer. Quand les blocages se révèlent profonds, ou transgénérationnels, il faut aller plus loin et ce sera parfois le moment d’entreprendre un travail sur soi, par la thérapie, les soins énergétiques ou la psychogénéalogie.
Le stress de la femme enceinte a des effets nocifs à long terme sur l’enfant.
L’élévation anormale du cortisol pendant la grossesse est associée à un risque de diabète gestationnel et de terrain diabétique chez l’enfant, en raison de l’augmentation chronique de la glycémie qu’elle provoque.
La grossesse est aussi une période cruciale pour son influence significative sur le psychisme de l’enfant à naître. Dans « La vie secrète de l’enfant avant sa naissance », le Dr Thomas Verny, psychiatre, explique et démontre le lien entre des déséquilibres psycho-émotionnels majeurs d’adulte et leur vécu intra-utérin, portés par une mère qui a vécu d’importants stress et chocs émotionnels au cours de la grossesse. Les catécholamines, hormones du stress, pénètrent la poche protectrice de l’enfant dans son liquide amniotique et l’imprègnent sans protection organique ou psychologique, le fœtus n’ayant pas l’expérience de vie permettant la prise de recul, la mise en œuvre de mécanismes de défense psychologiques. On devrait informer les couples qu’un enfant exposé à des stress pendant la grossesse sera psychologiquement plus fragile à l’âge adulte.
À l’inverse, effectuer un travail de développement personnel, s’épanouir dans sa vie, ouvrir son cœur et son âme pour accueillir la vie en soi, est une magnifique opportunité de se mettre dans les meilleures conditions psychiques pour devenir parents. Lors de sa vie intra-utérine, le bébé reçoit alors de merveilleuses sensations de bien-être induites par les hormones quand sa mère est heureuse. Elle lui transmet un message positif sur la vie qu’il s’apprête à vivre et beaucoup d’optimisme en cadeau de bienvenue, une situation idéale.
L’importance du microbiote des deux parents
L’état du microbiote de la mère, mais aussi du père, au moment de la conception, devrait retenir une attention particulière, puisqu’il constituera une infime partie du microbiote de l’enfant, par les bactéries qui lui seront transmises par la mère au moment de l’accouchement, et dans une moindre mesure par le père, c’est l’ensemencement de naissance et il perdura pour toute la vie de l’enfant. Siège de l’immunité, le rôle du microbiote est décisif pour la santé, notamment dans la prévention des maladies inflammatoires et neurodégénératives. Lorsqu’une femme souffre de dysbiose, elle peut aussi rencontrer des difficultés à concevoir, car l’inflammation digestive chronique peut s’étendre à la sphère génitale. Une fragilité immunitaire pourra également l’exposer davantage aux infections durant la grossesse. Le rééquilibrage de la flore, avec une alimentation anti-inflammatoire et riche en prébiotiques, la réparation de la muqueuse intestinale par l’alimentation et de longues cures de glutamine, associée ou non à des probiotiques, ainsi qu’une bonne gestion du stress et des émotions, représentent une étape clé qu’il faut prendre le temps de mener si nécessaire avant la conception.
Des besoins nutritionnels accrus avant la conception
Pendant les neuf mois à venir, l’organisme de la mère, va fournir les nutriments essentiels à la fabrication d’un être humain, et au-delà de la grossesse si la femme allaite son enfant par la suite. C’est pour cette raison que les carences sont si courantes chez les femmes enceintes, certaines sont presque inévitables mais généralement temporaires. Nous pouvons optimiser les apports bien avant la grossesse afin de garantir des ressources suffisantes et limiter les déficits importants pendant la gestation qui obligeraient à des supplémentations massives pas toujours bien tolérées.
Comme certaines de ces carences touchent presque tout le monde : minéraux, vitamines, antioxydants et acides gras essentiels (qui garantissent la qualité des membranes cellulaires, donc celles des spermatozoïdes et des ovules), il s’avère parfois nécessaire de supplémenter en compléments alimentaires spécifiques au-delà de l’alimentation.
Idéalement, un bilan d’avant-grossesse devrait être demandé à son médecin avec en particulier : un bilan d’anémie, un dosage des vitamines A, D, E, un bilan d’oligo-éléments iode, chrome, zinc, sélénium et profil d’acides gras, un bilan magnésique et le profil érythrocytaire.
L’homme devra autant que la femme veiller à son alimentation durant cette période pré-conceptuelle afin de donner une meilleure qualité à ses spermatozoïdes.
Le fer
La femme est davantage carencée en fer que l’homme de manière générale. Les besoins en fer sont multipliés par deux à partir du quatrième mois de grossesse, puis ils augmentent finalement de 100 %. Environ 40 % des femmes enceintes sont anémiées, dont la moitié à cause d’une carence en fer. Faire un bilan d’anémie avant permet de combler les carences préexistantes, une supplémentation en fer de 15 à 30 mg par jour et de bons apports alimentaires sont conseillés. L’anémie fragilise la femme enceinte et rend plus difficile le transport de l’oxygène vers le fœtus, jusqu’à entraver parfois son développement. La carence en fer complique également l’ovulation.
L’acide folique (vitamine B9)
Avec le fer, l’acide folique est primordial en début grossesse car il contribue au développement du tube neural, à réduire le risque de faible poids à la naissance et de cardiopathies congénitales. Les besoins sont accrus de 80 % environ un mois avant la conception et la plupart des femmes se supplémentent trop tardivement. Les complexes multivitaminés sont les plus intéressants car l’effet préventif de l’acide folique est augmenté si la vitamine est prise avec d’autres vitamines.
L’iode
La production hormonale thyroïdienne augmentant dès la conception, les besoins en iode vont s’intensifier de 25 %, puis l’approvisionnement du fœtus en hormones thyroïdiennes par la mère se fera en particulier en début de grossesse, jusqu’au deuxième trimestre. L’ajout de produits de la mer à l’alimentation est recommandé, parfois une cure d’iode sur conseil d’un professionnel.
La vitamine D3
Les concentrations sanguines en vitamine D3 devraient être au minimum de 30 ng/ml et idéalement atteindre 40 ng/ml, ce qui est très rare de nos jours ! Notamment par manque d’exposition aux rayons solaires. Selon le résultat de la concentration sérique, instaurer une prise quotidienne de vitamine D3 à l’année sera bénéfique. Un minimum de 1 000 UI/jour, avec des apports augmentés en préconception, en cas de carence et en début de grossesse est indispensable afin de favoriser le bon développement osseux chez l’enfant, de réduire les risques de prééclampsie et de diabète gestationnel, et de prévenir la prématurité notamment.
Les acides gras oméga-3
Les acides gras ne sont pas systématiquement conseillés en plus des complexes multivitaminés. Pourtant ils garantissent la qualité cellulaire, il faut s’en préoccuper plusieurs mois avant la conception pour soutenir la fertilité de la femme et de l’homme, en consommant des petits poissons gras, des œufs bios pas trop cuits et des noix, en faisant des cures d’EPA/DHA s’il n’y en a pas du tout dans l’alimentation. Au cours de la grossesse, les oméga-3 apportés par la mère au fœtus sont nécessaires à la croissance du bébé, aide la femme à garder un bon moral, un bon sommeil et de bonnes capacités cognitives. Ils sont essentiels pour maintenir la souplesse des tissus et faciliter l’accouchement, et participent grandement à prévenir la dépression post-partum avec le magnésium.
D’autres nutriments sont importants pour préparer une grossesse sereine. De manière générale, combler les carences en minéraux, en vitamines, en oligo-éléments et en antioxydants réduit les risques de fausses couches et participe au développement du bébé et au bien-être de sa mère.
Toutefois, le magnésium est incontournable pour son implication dans de nombreuses réactions biochimiques, le zinc pour son rôle dans l’équilibre hormonal, le sélénium antioxydant et nécessaire à la fabrication des hormones thyroïdiennes, la vitamine E antioxydante et toutes les vitamines B.
Les multivitamines de grossesse sont à prendre au moins trois mois avant la conception. Certains superaliments permettent d’optimiser les apports en micronutriments en préconception comme la spiruline, les algues, les graines germées et les germes de blé à ajouter en alternance à l’alimentation quotidienne.
L’équilibre alimentaire et le rééquilibrage des nutriments sont une étape clé qui soutiendra efficacement le système hormonal, la vitalité générale de la mère pendant les neuf mois de gestation et le bon développement du fœtus sans que cela occasionne un pillage des réserves chez la mère.
Un équilibre général et un cheminement personnel
Une bonne préparation peut nettement améliorer la fertilité et éviter des complications pour l’enfant et la mère pendant la grossesse. Préparer sa grossesse, c’est aussi endosser son rôle de future mère, se délester des poids inutiles pour revenir à l’essentiel, soigner son hygiène de vie, pour apporter le meilleur environnement à son futur enfant, lui transmettre un bagage physiologique et émotionnel le plus sain possible, un vrai cadeau de naissance pour toute la vie.
C’est aussi se préparer à vivre cette incroyable expérience avec sérénité et confiance en ses capacités, pour ces neuf mois, et pour l’année qui suivra la naissance, une année de récupération pour la mère, qui se fera mieux avec une bonne préparation.
Pascale PERONA Naturopathe et formatrice Valserhône (01) – 06 95 65 11 79 wwww.pascaleperona.com |