close
Dossiers du moisNutritionSanté naturelle

Garcinia Cambogia et Acide Alpha-Lipoïque (AAL) : une piste prometteuse pour le syndrome métabolique

DDM-syndrome-métabolique-1

Pour comprendre le syndrome métabolique, il faut comprendre son nom. Tout d’abord il y a le syndrome. Il s’agit d’un ensemble de symptômes et d’anomalies qui permettent de caractériser un trouble. Le métabolisme quant à lui est un phénomène naturel issu des réactions biochimiques du corps que sont l’anabolisme et le catabolisme. Plus simplement, ce sont les réactions chimiques dans le corps qui permettent de construire des molécules (anabolisme) et de détruire des molécules (catabolisme), le tout pour fabriquer l’énergie nécessaire au fonctionnement du corps. Ces deux phénomènes associés représentent : le métabolisme énergétique.

Lorsque l’on est au repos, sans activité, c’est le métabolisme énergétique de base. Si l’on fait une activité sportive par exemple, le corps a besoin de plus d’énergie, le métabolisme va donc changer en augmentant les réactions et permettre ainsi l’apport de plus d’énergie cellulaire. Le métabolisme s’adapte donc en fonction de votre environnement et des besoins énergétiques du moment. Il se déroule principalement à l’intérieur de chaque cellule, sauf pour certaines réactions comme celles de la digestion. En essayant d’imaginer ce qui se passe, il faut penser que nous avons environ 37 billions de cellules et que chaque cellule peut abriter des milliers de réactions métaboliques différentes par seconde ! Le syndrome métabolique, c’est donc un ensemble de désagréments issus des dysfonctionnements du métabolisme énergétique du corps.

 

Comment reconnaître le syndrome métabolique ?

De nombreux indices peuvent amener à penser qu’il y a un trouble métabolique. Il est important d’avoir un avis médical pour le diagnostiquer. Pour cela, les médecins mesurent le tour de taille, la tension artérielle et la glycémie à jeun, ainsi que les taux de lipides.

Aujourd’hui le syndrome métabolique représente un problème de santé publique majeur. Parmi les pistes à explorer qui permettraient de réduire les troubles liés au syndrome métabolique, deux sont possibles : mieux gérer le métabolisme des lipides et des glucides (autrement dit la digestion et l’utilisation du gras et du sucre) et limiter au maximum le stress oxydatif. Pour cela, l’association du Garcinia Cambogia et de l’acide alpha-lipoïque attire l’attention et devient un axe de réflexion prometteur.

 

Garcinia Cambogia : une meilleure gestion des lipides et des glucides.

Dans un fonctionnement dit normal, le corps utilise le sucre pour de nombreuses voies de réactions métaboliques. Il a notamment l’idée d’utiliser les glucides pour les transformer… en gras ! Le corps produit donc des lipides (gras) à partir des glucides (sucres).

Pour gérer les acides gras qui sont ainsi fabriqués, le corps fait appel à une enzyme, parmi tant d’autres : l’ATP citrate lyase. Cette enzyme intervient notamment dans la production de LDL, une molécule utile dans la gestion du cholestérol, mais qui devient délétère quand elle est en excès et oxydée. C’est à ce moment-là qu’elle prend le rôle de « mauvais cholestérol ». Il est parfois nécessaire, pour des raisons de santé, de faire attention au LDL, pour garder un bon système cardiovasculaire.

Etant donné que le sucre est l’un des points de départ de fabrication du gras, il est donc intéressant de modifier la voie métabolique des glucides pour réduire la fabrication des lipides. Pour cela, il est possible de bloquer la fameuse enzyme ATP citrate lyase, qui s’occupe normalement de cette transformation, grâce à l’acide hydroxycitrique, autrement dit HCA, qui aurait cette capacité inhibitrice.

On trouve l’HCA dans le Garcinia Cambogia, un fruit originaire d’Asie du Sud-Est. Cet aliment aussi connu sous le nom de tamarinier de Malabar, qui en contient jusqu’à 60% dans son écorce. En réduisant l’action de l’enzyme ATP citrate lyase, la production de cholestérol, de triglycérides et d’acides gras est diminuée1. Les sucres, qui auraient dû être utilisés au départ pour faire du gras, sont donc court-circuités et prennent une autre voie métabolique.

Le Garcinia Cambogia permet aussi d’augmenter l’activité de l’adiponectine. Il s’agit là d’une protéine, sécrétée par les adipocytes (cellules de la graisse), qui joue également un rôle dans la régulation du mécanisme des glucides et des lipides.2 Pour faire simple, les lipides ingérés ou stockés dans le tissu adipeux ainsi que les glucides, sont mieux dégradés, ce qui réduit ainsi le besoin de fabriquer de l’insuline (l’hormone régulant la glycémie). L’action du Garcinia Cambogia sur la régulation métabolique des glucides et des lipides, permet aussi de réduire l’expression des gènes qui codent pour fabriquer du glucose.

Le Garcinia Cambogia est donc une plante qui trouve son intérêt dans la gestion des troubles liés au syndrome métabolique, puisqu’elle agit sur les mécanismes glycémiques et la gestion des lipides, deux facteurs importants du syndrome.

 

L’acide alpha-lipoïque : un antioxydant aux multiples facettes

Toutes réactions métaboliques entraînent l’apparition de radicaux libres. Ces molécules sont notamment responsables du vieillissement cellulaire. Le corps est bien fait, et pour faire face à ce fléau, il fabrique déjà naturellement des antioxydants. Le vieillissement, l’environnement, l’alimentation, le stress, entraînent cependant une moindre capacité de création d’antioxydants. Pourtant, le syndrome métabolique, par ses réactions chimiques déséquilibrées en a fortement besoin.

Présent naturellement dans les aliments comme les épinards, les brocolis et la viande rouge, l’acide alpha-lipoïque est un puissant antioxydant. En effet, il joue un rôle crucial dans la production d’énergie cellulaire et protège les cellules contre les dommages oxydatifs.

Cette molécule, découverte en 1951, a une particularité intéressante : elle est amphiphile. Cela lui permet d’intervenir dans des milieux aqueux (eau) ou huileux (graisses). Autrement dit, elle peut jouer un rôle dans le milieu intra-cellulaire ou extra-cellulaire, ce qui en fait un antioxydant « universel ». Ses pouvoirs de super molécules ne se limitent pas à son champ d’action. Elle a aussi la capacité de régénérer d’autres anti-oxydants comme la vitamine C, la vitamine E et le glutathion, prolongeant ainsi leur activité protectrice dans l’organisme 3.

Dans le contexte du syndrome métabolique, l’acide alpha-lipoïque pourrait notamment diminuer l’inflammation issue du stress oxydatif, en bloquant les molécules pro-inflammatoires. 3

Il joue aussi un rôle dans la glycémie. Des études ont en effet exploré les bénéfices potentiels de l’acide alpha-lipoïque du fait de sa capacité à améliorer l’absorption du glucose dans les tissus musculaires.

L’acide alpha-lipoïque peut également améliorer le profil lipidique en réduisant les niveaux de cholestérol LDL et en augmentant les niveaux de cholestérol HDL, contribuant ainsi à la protection cardiovasculaire et la prévention des maladies du système cardiaque.

 

Synergie des deux actifs :

Le Garcinia Cambogia, en favorisant la perte de poids et en augmentant la satiété, pourrait donc contribuer à réduire les facteurs de risque métaboliques. L’acide alpha-lipoïque, quant à lui, pourrait améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire l’inflammation et protéger contre le stress oxydatif, complétant ainsi l’action de la plante. Cette double approche nutraceutique, complémentaire à l’hygiène de vie adaptée, offre donc un soutien intéressant dans la gestion des dysfonctionnements métaboliques.

Parmi les vastes propositions de complémentation, choisir un acide-alpha lipoïque biodisponible et stable permet de tirer pleinement partie de ses bénéfices. Pour bénéficier des toutes les vertus de cet antioxydant, il est mieux de le choisir sous sa forme dite R-alpha-lipoate de sodium. Lors de la sélection des principes actifs issus de la plante Garcinia Cambogia, il est aussi important de s’orienter vers des produits qui proposent une extraction écoresponsable, selon les normes de l’agriculture biologique et surtout avec une haute concentration en acide hydroxycitrique (60%), pour avoir à disposition une grande qualité de principes actifs.

 

Références :
https://www.inserm.fr/c-est-quoi/pour-seviter-un-bide-cest-quoi-le-syndrome-metabolique/
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-de-la-nutrition/ob%C3%A9sit%C3%A9-et-syndrome-m%C3%A9tabolique/syndrome-m%C3%A9tabolique