Si l’équilibre alimentaire est important pour tout un chacun, il l’est d’autant plus pour les femmes enceintes qui assurent la nutrition de leur bébé en même temps que la leur. Des chercheurs anglais se sont intéressés à la vitamine B12, un nutriment essentiel dans le fonctionnement du cerveau, la production d’énergie et la synthèse des acides gras.
D’après la conclusion de leur étude présentée au congrès annuel d’endocrinologie, manquer de vitamine B12 pendant la grossesse prédisposerait l’enfant à des risques de troubles métaboliques comme l’insulino-résistance et le diabète de type 2.
La cause serait étroitement liée à des taux anormaux de leptine, une hormone digestive qui régule l’appétit en contrôlant la sensation de satiété et qui influe sur les réserves de graisse dans l’organisme. Pour expliquer cette variation du taux de leptine, le Dr Adaikala Antonysunil de l’université de Warwick, avance deux hypothèses : « Soit la faible quantité de vitamine B12 induit l’accumulation de gras chez le fœtus, ce qui peut conduire à une production accrue de leptine. Soit la carence modifie les gènes responsables de la synthèse de la leptine au niveau du placenta, ce qui induit une augmentation de sa production ». Dans tous les cas, l’alimentation apportée par la mère peut durablement influencer la santé de l’enfant. Ainsi, veiller à ne pas manquer de vitamine B12 pendant la grossesse constitue un premier geste de prévention dans le cadre de troubles métaboliques tels que le diabète de type 2 chez l’enfant. Pour les scientifiques, ces conclusions pourraient mener à une révision des niveaux de vitamine B12 à maintenir chez les femmes enceintes, et dans certains cas, à des recommandations de supplémentation.
Référence : Conférence annuelle de la Society for Endocrinology (Brighton).