Nous avons tous déjà entendu que les hommes possédaient un bon sens de l’orientation ou que les femmes avaient la capacité de faire deux choses à la fois. Souvent l’objet de stéréotypes, les capacités cognitives et le cerveau des hommes et des femmes ont pourtant fait l’objet d’études sérieuses. Alors qu’en est-il vraiment ?
Au cours de la grossesse, il n’existerait aucune différence anatomique entre les cerveaux des filles et des garçons. En effet, les gènes qui permettent de construire les hémisphères cérébraux, le cervelet et le tronc cérébral sont indépendants des chromosomes sexuels.
La seule différence relevée concerne le contrôle des fonctions physiologiques de la reproduction. Ainsi, les hormones produites pendant la vie fœtale influencent l’hypothalamus, qui va fonctionner différemment chez la femme et chez l’homme. Par exemple chez la femme, certains neurones s’activent périodiquement pour déclencher l’ovulation, ce qui n’est pas le cas chez l’homme. Il existe donc des différences induites par l’imprégnation hormonale.
Toutefois, c’est ce qui se passe après la naissance qui compte le plus. Selon de nombreux neuroscientifiques, les différences présentes à l’âge adulte seraient le résultat du phénomène de plasticité cérébrale. Il s’agit du processus de remodelage constant des connexions neuronales en fonction de l’environnement interne (alimentation…) et externe (expériences vécues, apprentissage…). Les disparités cognitives et comportementales proviendraient donc davantage de nos habitudes de vie, de l’éducation, des interactions sociales et de l’environnement culturel dans lequel nous évoluons, que du sexe.
Ainsi, que nous soyons un homme ou une femme, nous avons tous des cerveaux différents, avec un volume, une forme et un mode de fonctionnement qui nous est propre. Il y a donc autant de cerveaux différents que d’êtres humains sur Terre !