La kinésiologie spécialisée n’est pas une profession paramédicale, elle réclame toutefois un minimum de 600 heures d’études, ainsi qu’autant d’heures de pratiques, la fin du cursus est validée par des examens de certification de fin d’études.
Elle s’intéresse aux sources de la santé et du bien-être, en favorisant l’équilibre global, de l’individu. Pour la kinésiologie, qui s’est inspirée grandement de la philosophie de l’énergétique Chinoise : l’Homme est un tout structurel, chimique, psychologique et spirituel inscrit dans le mouvement de la Vie. (C’est-à-dire dans le grand cycle de la Terre, elle-même inscrite dans le système solaire, etc.…) Pour qu’il y ait santé et bien-être, il doit y avoir équilibre entre tous ces éléments. Pour maintenir cet équilibre, nous devons aussi tenir compte de nos attitudes physiques, mentales et émotionnelles, qui doivent rester en accord avec les lois universelles. C’est ce que j’appelle l’écologie personnelle.
La conscience de notre propre écologie personnelle devrait nous conduire vers l’écologie de tout l’écosystème dans lequel nous vivons. Le modèle Kinésiologique a sa place dans un système, non pas de soin, mais de prévention par la responsabilisation de soi et le respect de soi.
La kinésiologie a une de ces sources principales dans la Médecine Traditionnelle Chinoise. Par cette connaissance millénaire, elle voit le corps dans son unité et le considère comme un tout. En occident, nous avons oublié depuis quelques décennies que le corps a une vie, qu’il se manifeste et que, ce qu’il manifeste, a une logique qui échappe à notre pensée rationnelle.
Il n’est pas seulement un objet mécanique à entretenir par le fait de pratiquer du sport, du yoga, de mettre des crèmes, de recevoir des massages. Il mérite beaucoup plus d’attention et de respect, il mérite qu’on lui accorde une écoute attentive.
La kinésiologie permet, grâce au test musculaire, de s’intéresser au corps. Elle vérifie différents circuits énergétiques à l’aide de la tonicité des muscles (d’où l’origine du nom), c’est le test musculaire. Il est l’outil qui permet de déceler les déséquilibres qui perturbent la circulation naturelle de l’énergie.
En testant différents points, différents muscles, les dérèglements, les facteurs de stress et les conflits internes peuvent être identifiés comme étant toujours présents, même s’ils ont disparu de notre conscient. En faisant appel à la tonicité musculaire, le kinésiologue ne branche pas le mental de la personne.
Ce fameux test musculaire est maintenant utilisé par d’autres professions. Il faut savoir qu’il existe plus de quarante muscles à tester afin d’avoir une lecture fiable et une information claire. Lorsque nous sommes sous stress, l’énergie disponible pour le fonctionnement du corps est détournée pour gérer le stress (qui consomme énormément d’énergie).
La diminution de la quantité d’énergie disponible entraîne un affaiblissement des muscles. Quelle que soit la nature du stress, physique, énergétique, émotionnel, etc., si nous sommes sous stress, il y a forcément affaiblissement de la tonicité musculaire.
De manière générale, le test musculaire permet d’obtenir des informations sur les déséquilibres, car il détecte les « courts-circuits » qui affectent le courant d’énergie.
Ces informations sont utiles pour effectuer ensuite un équilibrage précis qui rétablit la circulation de l’énergie que le stress a pu bloquer. Le kinésiologue va utiliser le test musculaire, ainsi un muscle avec une tonicité naturelle la perdra par l’évocation de situations stressantes, ou par le fait de poser une main sur une douleur corporelle, ou encore par le contact sur le nombril (en autre) de produits déséquilibrants (sucre raffiné par exemple).
Le test de base : mettez du sucre blanc raffiné sur votre langue et faites-vous tester un muscle comme le quadriceps ! (c’est l’un des muscles les plus forts du corps) : le quadriceps lâche ! C’est un stress nutritionnel.
Le test musculaire, bien compris et bien pratiqué est un excellent guide d’investigation de repérage et d’ancrage. Mal pratiqué, il devient un objet de foire ou de divination. Comme tout Art, il faut un maniement répété et beaucoup de temps pour la fiabilité.
Le test musculaire fonctionne donc comme un langage. Ce langage du corps donne des réponses de manière kinesthésique, qui montrent par l’altération de notre énergie vitale, des perturbations de notre bien-être. Le praticien connaît ce langage et fonctionne comme un interprète ; à lui d’être suffisamment rigoureux et de ne pas faire de contresens quand il traduit. Il sert notamment à identifier des stress que notre mental croyait résolu et qui apparaissent, toujours en pratiquant le test musculaire, par exemple.
Le test musculaire, que pouvons-nous en retenir de très simple ? Tout stress affecte le tonus musculaire. Le langage populaire le décrit parfaitement bien : « les bras m’en tombent » ou encore « j’en ai les jambes coupées », avoir le cœur au bord des lèvres (avoir envie de vomir). Par le biais du langage parlé, nous avons tous réussi à évoquer notre tonus musculaire lors de nos états d’équilibre ou de déséquilibre que nous vivons.
Tout stress physique, émotionnel, nutritionnel, mental, affecte le tonus musculaire.
Le test musculaire est donc un outil de communication avec le corps au-delà de notre mental.
En résumé, le test musculaire nous permet :
- D’interroger la mémoire du corps ;
- De dialoguer avec le corps ;
- De localiser les blocages de la personne testée ;
- D’obtenir des informations sur la manière de lever ces blocages ;
- De vérifier immédiatement l’efficacité de la méthode utilisée pour lever les blocages en question ;
- D’ancrer le changement positif.
Pourquoi parle-t-on d’équilibration ?
C’est parce que l’intention du kinésiologue n’est pas d’intervenir mais plutôt de remettre de l’équilibre, dans la mesure du possible, en respectant les possibilités mentales, physiques, émotionnelles, philosophiques (spirituelles) de l’individu, et ce, avec l’aide du test musculaire.
Une séance vise à rétablir un meilleur équilibre structurel, émotionnel et mental en réconciliant la personne avec elle-même.
Il s’agira donc, grâce au test musculaire, d’aider la personne à identifier certaines causes de ses conflits ou de son mal-être actuel.
Si un évènement provoque toujours en nous, un émoi, une perte de tonicité, une activation exagérée du mental, le ventre qui se serre etc. (par observation de notre état et aussi par le test musculaire), nous avons besoin de libérer le stress enregistré ; la situation a existé et restera existante, mais l’impact sur nous aura changé, il n’y aura plus de perte d’énergie.
C’est ainsi que le kinésiologue va pouvoir aider, dans un premier temps, à libérer des chocs de diverses natures :
- Émotionnels : deuil, séparation, conflits, trahison…
- Structurels : chocs physiques, accidents, stress posturaux divers, naissances difficiles, accouchements traumatisants…
- Il faudra aussi, désamorcer les schémas de protection (issu de ces blessures) qui engendrent des attitudes inadéquates ou qui nous freinent dans nos objectifs futurs.
Ou à réguler des déséquilibres d’écologie personnelle :
- Manque d’eau (souvent !),
- Schéma corporel mal intégré : absence de la marche à 4 pattes, manque de stimulation, naissance difficile…
- Hygiène alimentaire déséquilibrée : excès ou carence de certains aliments, trop de boissons sucrées et sucres raffinés, manque de légumes frais, nourritures dénaturées, aliments transformés, colorants, conservateurs, emballages douteux…
- Produits d’hygiène contenants des molécules toxiques,
- Produits de maison contenants, en autres, des tensioactifs de synthèse,
- Manque ou excès d’activités physique
- Rythme de vie effréné menant à l’épuisement,
- Manque de repos,
- Autolangage négatif avec impossibilité d’accéder à ses ressources,
- Perte de sens profond et de motivation.
Nous sommes en permanence en train de réajuster un équilibre, et ce, à tous les niveaux, structurellement, biologiquement, émotionnellement, mentalement.
Par exemple chaque fois que nous levons un pied pour avancer nous nous mettons en déséquilibre, puis nous rétablissons cet équilibre et ainsi de suite… Cela s’appelle l’homéostasie. Nous sommes un déséquilibre qui s’équilibre en permanence.
Nous vivons et nous rencontrons à chaque instant des émotions, des joies, des peines. Tout ce que nous vivons s’inscrit dans le corps, rien ne passe au travers. Un jour, un choc de plus sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase, et rompre l’équilibre.
Effectivement rien n’échappe à notre sensibilité « corps », le moindre mouvement, la moindre affectation tant émotionnelle que structurelle, ou vibratoire (saison, lunaison etc.… ). Il y a aussi nos colères, nos rages, nos déceptions, nos angoisses qui restent ancrées en nous.
Petit à petit, ces mémoires entrent en résonance avec les autres faits qui jalonnent notre quotidien. Au fur et à mesure du temps, la charge émotionnelle négative devient de plus en plus difficile à gérer.
La démarche en kinésiologie
Une des premières étapes de la kinésiologie est de libérer les chocs du passé. La deuxième sera de définir un objectif menant à des schémas de compréhension ou d’attitudes plus adaptatives, afin que nous puissions mieux « digérer » l’impact des stress, rester plus stable dans les différentes tempêtes qui traversent nos vies. En bref, aller vers plus de confiance en nos ressources, en éprouvant le sentiment de stabilité en nous.
La troisième sera de parfaire nos capacités adaptatives afin que nos potentiels se révèlent de plus en plus et que chacun trouve sa voie.
La quatrième d’aider au maintien et au respect de notre équilibre santé par une nourriture équilibrée, un rythme de vie approprié, le respect des biorythmes :
- Prendre conscience de nos ressources,
- Faciliter nos apprentissages, nos changements,
- Augmenter notre capacité d’adaptation,
- Libérer notre créativité et notre capacité à choisir,
- Développer la confiance et l’estime de soi,
- Vivre des relations harmonieuses,
- Conserver un équilibre face aux conditions de vie et de travail.
Il faut bien comprendre que ce ne sont pas les événements en eux-mêmes qui perturbent, mais le « comment nous les vivons et les ressentons ». Nous avons chacun un ressenti différent lié à nos croyances de vie. C’est l’impact de l’évènement telle que nous l’avons vécu qui, en fusionnant avec nos émotions ainsi qu’avec tout le contexte du moment (avec tous les sens, avec le lieu, l’événementiel du lieu, …) crée un schéma négatif ou bien un schéma positif.
Lorsque l’ancrage est restrictif, il va inhiber notre potentiel et il va générer à son tour des effets au niveau de nos attitudes émotionnelles ou physiques.et ainsi d’autres schémas, bâtis sur des douleurs, des stress, des sentiments tels que l’injustice, l’abandon vont s’activer ; une réaction en chaîne.
Ces attitudes provoquent nos réactions dans le présent et nous freinent dans le futur tant que nous ne les avons pas libérés.
Chaque fois que nous nous mettons la pression pour réussir à tout prix, que nous nous jugeons de ne pas être assez compétent, pas assez « bon », chaque fois que nous jugeons notre physique, que nous envions les autres, c’est que nous n’avons pas encore réalisé à quel point, nous avons aussi, beaucoup de capacités qui n’attendent qu’à se révéler.
En règle générale, c’est par un symptôme ou une attitude qui nous semble inadéquate et qui fonctionne comme un signal
d’alarme que nous apprenons que nous allons vers une santé défaillante ou un équilibre émotionnel instable, puis vers la maladie.
Ce signal nous dit que quelque chose ne va pas. Si nous attendons trop, si nous n’écoutons pas, nous engageons un processus de déséquilibre de plus grand en plus important. Plus le déséquilibre dur, plus notre organisme va engager un mode de survie.
Nous ne devons pas négliger l’importance des signaux d’alerte. Ils sont un garde-fou pour repérer que notre équilibre est en danger.
Physiquement cela peut être :
- Une fatigue chronique,
- Un épuisement physique,
- Le manque de punch,
- Un sommeil difficile, peu réparateur.
D’autres sont des manifestations émotionnelles, c’est-à-dire :
- Une trop grande émotivité,
- Pleurer facilement, être trop impacté par les évènements extérieurs,
- Trop de colère contenue ou exprimée.
- Envie de rien, perte du goût de la vie
- Sentiment d’injustice,
- Sentiment d’être exclu(e), non aimé(e),
- Séparation affective (divorce, déménagement, deuil, conflit de famille),
- Ne pas être reconnu.
D’autres encore sont des manifestations mentales, c’est-à-dire :
- J’ai un petit vélo qui pédale jour et nuit dans la tête, je ne me repose jamais,
- Je fais de sempiternelles listes de choses à faire et à gérer,
- Je prévois tout, j’essaie de penser à tout et pour tout le monde.
Pour les enfants, les signaux d’alerte se détectent souvent par leurs difficultés relationnelles avec les autres enfants ou avec les adultes (timidité, inhibition, agitation, colère), ou par leurs difficultés scolaires, d’apprentissage de la lecture, de mémorisation, de concentration, la confusion des lettres, des sons ou bien encore par leur agitation permanente… Cette liste n’est pas exhaustive, mais ce repérage peut vous servir à ne pas sombrer dans la culpabilité ou la déprime devant certaines de vos attitudes ou de vos impossibilités, elles sont inhérentes à l’humanité.
Petits exercices à faire soi-même
Pour une séance efficace, comme pour les exercices que vous allez faire, votre corps doit être bien hydraté.
Dans un premier temps, posez-vous quelques questions sur vous-même.
Par exemple :
- Que voulez-vous aujourd’hui ?
- Que devez-vous faire d’important bientôt ?
- Quelles difficultés rencontrez-vous aujourd’hui ? Quelles émotions vivez-vous actuellement ? Chagrin, exaltation, culpabilité, colère ?
- Avez-vous des tensions ? Des douleurs ?
- Avez-vous sans cesse des pensées parasites ?
- Avez-vous toujours en tête ce que vous n’avez pas fait et qui aurait dû être fait ?
- Avez-vous du souci constant pour tout ou pour quelque chose ou quelqu’un en particulier ?
- Êtes-vous toujours en train de peser le pour et le contre ?
Essayez de pratiquer les exercices suivants :
- Le Mouvement croisé ou Cross Crawl. Le Mouvement croisé est un exercice de Brain Gym nécessaire au démarrage d’une action, il permet de « mettre le contact », pour mieux mobiliser ses ressources.
Pratiquez les mouvements croisés suivants :
- Touchez avec votre main droite le genou gauche puis avec votre main gauche le genou droit.
- Pratiquez vite, très lentement, en musique, yeux ouverts, yeux fermés…
Libération de stress émotionnel dans le présent
Tenez les bosses frontales pendant toute la procédure :
1. Identifiez le stress présent.
2. Identifiez une émotion : que vivez-vous ?
3. Visualisation de votre situation de stress :
► 1er film :
Visualisez et racontez-vous à voix haute ce que vous avez vécu. Puis ce film est rembobiné et jeté symboliquement.
► 2e film :
Sans parler, repassez le 1er film en accélèré dans votre esprit, rembobinez et jetez symboliquement.
► 3e film :
Recommencez comme pour le premier film, mais en racontant avec le maximum de détails.
► 4e film :
Trouvez un point positif dans cette situation de stress et pensez-y le temps que vous estimez nécessaire. Mettez un sourire sur vos lèvres.
Pour les angoisses :
- Boxez dans le vide,
- Puis faites le mouvement croisé en avançant,
- Recommencez au moins 3 fois les points 1 et 2.
Deuxième temps, après ces exercices, constatez la différence :
- Que voulez-vous faire aujourd’hui ? Qu’est-ce qui a changé ? Qu’est-ce qui va mieux ?
- Sentez votre nouvel état physique :
- Où en sont vos tensions ? Vos douleurs ?
- Ressentez votre état émotionnel :
- Où en êtes-vous de vos chagrins, colère, excitation ?
- Où en êtes-vous de votre vague à l’âme ? de vos pensées parasites ?
En faisant un constat avant/après, vous êtes sur le principe éducatif, Vous ancrez une attitude plus positive, qui vous donne plus d’élan, vous potentialisez tout exercice pratiqué ! Vous n’avez pas oublié, j’espère, que le corps retient aussi le positif !
Françoise LLORCA Kinésiologue www.fran-llorca.fr Auteure de “Kinésiologie : mémoires et intelligence du corps” |