Ces petites baies bleues, aussi appelées bleuets, appartiennent à la famille des Éricacées. Autrefois découvert aux États-Unis, ce fruit fait maintenant l’objet de nombreuses études permettant de mettre en avant son haut potentiel. En effet, les myrtilles sont composées majoritairement d’eau et de glucides notamment de fructose, lui conférant un index glycémique bas. Par ailleurs, les myrtilles sont riches en micronutriments tels que la vitamine A (bêta-carotène), la vitamine B9 ainsi que la vitamine C, participant ainsi à couvrir les besoins de notre organisme.
Le réel atout de ce petit fruit est sa richesse en antioxydants. Les myrtilles sont constituées de tanins, d’acides phénoliques, de polyphénols composés de flavonoïdes et d’anthocyanes (cyanidines). Ce sont d’ailleurs les anthocyanes qui confèrent la couleur violette aux myrtilles ainsi qu’aux végétaux de couleur similaire (mûres, cassis, grenades, aubergines)1. Les antioxydants sont populaires pour pallier le stress oxydatif, donc le vieillissement cellulaire et les effets délétères des agressions environnementales (pollution, rayons UV…). Ils soutiennent également la sphère cardiovasculaire2 et peuvent être de véritables alliés en cas de maladies inflammatoires de l’intestin (MICI). En effet, les anthocyanes sont de puissants antioxydants et anti-inflammatoires, permettant dans un contexte digestif de limiter les inconforts (troubles du transit, spasmes…)3. Par ailleurs, les antioxydants ainsi que les fibres contenues dans les myrtilles favorisent la santé du microbiote intestinal.
Enfin, les polyphénols contenus dans la myrtille ont un effet positif sur la rétine grâce à leur action cytoprotectrice. La rétine est située dans une zone hautement oxygénée, par conséquent, elle est plus exposée au stress oxydatif. De par leur action antioxydante, des études ont montré que de bons apports en myrtilles, donc en polyphénols, permettent de pallier l’apoptose mitochondriale et augmentent la viabilité cellulaire. Par conséquent, la myrtille a permis d’améliorer la vision nocturne, mais a également un effet positif sur les rétinopathies4,5.
* Références :
- Fang J. Classification of fruits based on anthocyanin types and relevance to their health effects. Nutrition. 2015 Nov-Dec;31(11-12):1301-6. doi: 10.1016/j.nut.2015.04.015. Epub 2015 May 15. PMID: 26250485.
- Cassidy A. Berry anthocyanin intake and cardiovascular health. Mol Aspects Med. 2018 Jun;61:76-82. doi: 10.1016/j.mam.2017.05.002. Epub 2017 May 11. PMID: 28483533.
- H. Piberger & Al. Bilberries and their anthocyanins ameliorate experimental colitis.Food&Function. 29 September 2011
- TY-JOURAU-Goetz, P.PY-2008DA-2008/04/01TI- Myrtille, cassis, anthocyanines et rétinopathie JO-Phytothérapie
- M. Dutot, L. Rambaux, J.-M. Warnet, P. Rat, Modulation du stress oxydant par la myrtille riche en polyphénols sur un modèle de cellules humaines de rétine, Journal Français d’Ophtalmologie,Volume 31, Issue 10, 2008, Pages 975-980, ISSN 0181-5512,