Appartenant à la même famille que la violette, la pensée sauvage (Viola tricolor) est une petite plante vivace appréciée pour ses multiples bienfaits, notamment sur la sphère cutanée.
En effet, la pensée sauvage renferme une grande variété d’actifs réputés pour leurs actions sur la santé et la beauté de la peau. Plusieurs études ont confirmé l’action astringente de la pensée sauvage, principalement due à sa concentration en tanins1.
Par ailleurs, elle possède également une teneur élevée en flavonoïdes, des molécules réputées pour leur action antioxydante permettant de lutter contre les dommages cutanés du stress oxydatif (vieillissement prématuré, tâches, perte de fermeté…)2.
Enfin, la pensée sauvage renferme des saponines et des mucilages, des substances reconnues pour leurs propriétés diurétiques et dépuratives, favorisant ainsi l’élimination des toxines (principalement par les reins et le foie)3,4.
Grâce à sa composition remarquable, la pensée sauvage est largement employée en phytothérapie dans le cadre de problèmes cutanés. Après avoir démontré son efficacité en accompagnement de la dermatite atopique5, des recherches indiquent désormais qu’elle pourrait être bénéfique pour les peaux grasses et sujettes à l’acné. En effet, elle aiderait à réguler la production de sébum (l’huile naturelle de la peau) et à limiter l’ampleur des poussées acnéiques6.
Une autre étude montre que la pensée sauvage agirait également sur la taille des pores, améliorant ainsi l’aspect et la texture de la peau. Enfin, elle posséderait des vertus anti-inflammatoires, apaisantes et antimicrobiennes, des propriétés particulièrement recherchées dans la gestion de l’acné7,8.
La pensée sauvage s’associe particulièrement bien à d’autres plantes renommées pour leurs bienfaits sur la peau telles que la Centella asiatica ou la bardane.
Elle peut également être combinée à une supplémentation en zinc, un actif reconnu depuis longtemps en dermatologie pour son action inhibitrice sur la croissance bactérienne à la surface de la peau et ses vertus cicatrisantes.
Références :
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- Li PM, Du GR, Ma FW. Phenolics concentration and antioxidant capacity of different fruit tissues of astringent versus non-astringent persimmons. Scientia horticulturae. 2011;129(4):710–714.
- Ghedira, K.; Goetz, P. (2013). Viola tricolor L. (Violaceae) : pensée sauvage. Phytothérapie, 11(6), 381–384. doi:10.1007/s10298-013-0826-2.
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- Marion Niel. Traitement de l’acné par la phytothérapie et l’aromathérapie. Sciences pharmaceutiques. 2016.ffdumas-01377266.
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- Witkowska-Banaszczak E, Bylka W, Matławska I,Goślińska O, Muszyński Z. Antimicrobial activity of Viola tricolor herb. Fitoterapia. 2005 Jul;76(5):458-61. doi: 10.1016/j.fitote.2005.03.005. PMID: 15893888.