La PQQ, ou Pyrroloquinoléine Quinone, fait partie des molécules sur lesquelles se penche la recherche scientifique actuelle, principalement pour son rôle sur les mitochondries. Cette molécule aurait été retrouvée dans des particules de poussières interstellaires et serait une brique essentielle de l’apparition de la vie sur terre1. Elle serait aujourd’hui une solution prometteuse dans le cadre de la préservation et de l’amélioration de la santé humaine.
C’est en 2010 que la recherche sur la PQQ a fait une avancée scientifique significative : cette molécule se révélait capable de protéger les mitochondries et de stimuler leur croissance. Présentes dans chacune de nos cellules, elles sont au cœur de deux fonctions indispensables à la vie : la production d’énergie et le contrôle de la mort cellulaire. Il faut savoir que le nombre de mitochondries diminue naturellement avec l’âge. De plus, elles peuvent subir des dysfonctions à l’origine d’une multitude de troubles tels que le vieillissement prématuré de l’organisme ou certaines maladies neurodégénératives. Leur nutrition et protection sont par conséquent des enjeux de taille, auxquels la PQQ est capable de répondre.
Le corps humain n’a pas la capacité de synthétiser la PQQ de façon endogène. Les apports se font donc exclusivement à travers l’alimentation ou la prise de compléments alimentaires. Les meilleures sources alimentaires sont le natto (un plat japonais à base de soja fermenté) et la poudre de cacao. Le thé vert, le persil, les kiwis et les papayes en renfermeraient également. Aujourd’hui, et grâce à une multitude d’études scientifiques poussées, les scientifiques s’accordent à dire que la PQQ aide à augmenter l’énergie cellulaire, à protéger les mitochondries des dommages induits par le stress oxydatif, à ralentir le processus de vieillissement, à améliorer les fonctions cognitives ou encore à protéger le cœur.
La PQQ a démontré sa capacité à entraîner la synthèse de nouvelles mitochondries, lorsqu’elle a été administrée à des sportifs à une dose de 20 mg/jour2. Une étude a mis en avant qu’une carence en PQQ entraînait une réduction de 20 à 30 % de la quantité relative de mitochondries dans le foie. Dans cette même étude, la capacité respiratoire s’est révélée inférieure chez les individus déficients en PQQ par rapport au groupe supplémenté en PQQ3. En activant la croissance de nouvelles mitochondries, elle permet alors d’optimiser la production d’énergie et le métabolisme général de l’organisme.
La PQQ est aussi un puissant antioxydant, 30 à 5 000 fois plus efficace que la vitamine C selon certains scientifiques4. Elle est ainsi en mesure de lutter efficacement contre le stress oxydatif5,6 (radicaux libres en excès) qui représente la première cause de dysfonctionnements mitochondriaux et de maladies associées. La PQQ tire son action antioxydante de deux mécanismes principaux. Elle a la capacité d’augmenter l’activité de la Super-Oxyde Dismutase (SOD), une des plus puissantes enzymes antioxydantes produite naturellement par notre organisme7. D’autre part, elle est capable de piéger directement les radicaux libres afin de les empêcher de nuire8. La PQQ fait actuellement partie des stratégies thérapeutiques les plus prometteuses dans la prise en charge du vieillissement prématuré de la population, causé en partie par le stress oxydatif. La PQQ peut avoir une action bénéfique sur les principaux organes du corps tels que le cerveau, le cœur et le foie :
- Une équipe de scientifiques a démontré son aptitude à protéger le cerveau des protéines à l’origine des maladies d’Alzheimer10 et de Parkinson11. Aussi, il semblerait qu’elle soit capable de réduire la zone endommagée lors d’accidents vasculaires cérébraux12, en stimulant la production naturelle du facteur de croissance nerveuse, essentiel pour réparer ces dommages. Enfin, elle améliorerait les fonctions cognitives (mémoire, attention…).
- Elle possède une action bénéfique sur le foie, notamment en prévenant les dommages liés au stress oxydatif13. Elle serait notamment efficace pour protéger le foie de la stéatose hépatique non-alcoolique en limitant l’absorption des graisses14.
- Concernant son action de cardio-protection, une étude réalisée à San Francisco a permis de montrer qu’une supplémentation en PQQ pouvait protéger les cellules du muscle cardiaque contre le stress oxydatif, réduisant ainsi le risque d’infarctus15.
- Enfin, une étude a montré qu’elle permettait de diminuer le niveau inflammatoire de l’organisme. La prise de PQQ a entraîné des diminutions significatives des niveaux de marqueurs de l’inflammation, découlant d’une amélioration des fonctions mitochondriales16.
Pour conclure, la PQQ se révèle aujourd’hui être une molécule pleine de ressources, particulièrement intéressante pour les personnes qui manquent d’énergie, en convalescence, exposées à des sources de stress, souhaitant soutenir leur métabolisme général ou lutter contre le déclin cognitif. Les recherches actuelles et celles de demain permettront certainement de mettre en lumière de nouveaux bénéfices santé chez cette molécule venue des étoiles…
Références :
- Krueger FR., Werther W., et al. Assignment of quinone derivatives as the main compound class composing ‘interstellar’ grains based on both polarity ions detected by the ‘Cometary and Interstellar Dust. Rapid Commun Mass Spectrom. 18 (1) : 103-111
- Hwang, P. S., Machek, S. B., et al. Effects of Pyrroloquinoline Quinone (PQQ) Supplementation on Aerobic Exercise Performance and Indices of Mitochondrial Biogenesis in Untrained Men. Journal of the American College of Nutrition. 2019. 1‑10.
- Stites T., Strosm., et al. Pyrroloquinoline quinone modulates mitochondrial quantity and function in mice. J Nutr. 2006. 136(2) :390-396
- Stites T.E., Mitchell A.E., et al. Physiological importance of quinoenzymes and the O-quinone family of cofactors. The Journal of nutrition. 2000. 130 (4) : 719-727.
- Lu Hongjian., Shen J., et al. Protective Effect of Pyrroloquinoline Quinone (PQQ) in Rat Model of Intracerebral Hemorrhage. Cellular and Molecular Neurobiology. 2015. 35 :921-930
- Zhou, X., Yao, Z., et al. PQQ ameliorates D-galactose induced cognitive impairments by reducing glutamate neurotoxicity via the GSK-3β/Akt signaling pathway in mouse. Scientific Reports. 2018. 8(1)
- Ke Ma., Cui Jun-Zhu., et al. Pyrroloquinoline quinone from Gluconobacter oxydans fermentation broth enhances superoxide anion-scavenging capacity of Cu/Zn-SOD. Food Chem. 2017. 230 : 291-294
- Wang, J., Zhang, H. J., et al. Dietary supplementation of pyrroloquinoline quinone disodium protects against oxidative stress and liver damage in laying hens fed an oxidized sunflower oil-added diet. Animal : an international journal of animal bioscience. 2016. 1-8.
- Nunome K., Miyazaki S., et al. Pyrroloquinoline quinone prevents oxidative stress-induced neuronal death probably through changes in oxidative status of DJ-1. Biol Pharm Bull. 2008. 31(7):1321-6.
- Zhang JJ., Zhang RF., et al. Protective effect of pyrroloquinoline quinone against Abeta-induced neurotoxicity in human neuroblastoma SH-SY5Y cells. Neurosci Lett. 2009. 464(3) : 165-9.
- Kobayashi M., Kim J., et al. Pyrroloquinoline quinone (PQQ) prevents fibril formation of alpha-synuclein. Biochem Biophys Res. 2006. 349(3) : 1139-1144
- Itoh, Y., Hine, K., et al. Effect of the antioxidant supplement pyrroloquinoline quinone disodium salt (BioPQQ™) on cognitive functions. Oxygen Transport to Tissue. 2016. 319-325
- Zhang Y, Feustel PJ, Kimelberg HK. Neuroprotection by pyrroloquinoline quinone (PQQ) in reversible middle cerebral artery occlusion in the adult rat. Brain Res. 2006 Jun 13;1094(1):200-6.
- Huang Y., Chen N. et al. Biological effects of pyrroloquinoline quinone on liver damage in Bmi-1 knockout mice. Experimental and therapeutic medicine. 2015. 10(2) : 451-458
- Jonscher K. R., Tewart M. S. et al. Early PQQ supplementation has persistent long-term protective effects on developmental programming of hepatic lipotoxicity and inflammation in obese mice. The FASEB Journal. 2016.
- Harris C., Chowanadisai W., et al. Dietary pyrroloquinoline quinone (PQQ) alters indicators of inflammation and mitochondrial-related metabolism in human subjects. J Nutr Biochem. 2013. 24 (12) : 2076-2084