De nos jours, l’acné est de plus en plus reconnue comme une véritable pathologie cutanée. Très fréquente et quasiment universelle, elle représente la première cause de consultation en dermatologie. Souvent perçue – à tort – comme un phénomène passager durant l’adolescence, l’acné peut persister ou réapparaître à l’âge adulte, avec une prédominance chez les femmes. Ainsi, elle affecterait non seulement plus de 3 adolescents sur 4, mais également 50 % des femmes dans la vingtaine, un tiers dans la trentaine et un quart dans la quarantaine1.
Généralement, la prise en charge de l’acné repose sur l’utilisation de topiques appliqués localement et de traitements oraux (pilules contraceptives, isotrétinoïne, antibiothérapie…). Ces solutions, non anodines pour l’organisme, sont de plus en plus décriées pour leurs nombreux effets indésirables tels qu’une fragilité de la peau, des irritations, une sensibilité au soleil, une desquamation excessive et des déséquilibres hormonaux.
De plus, il est important de noter qu’une fois le traitement interrompu, l’acné peut réapparaître, car ce dernier ne cible pas nécessairement les causes profondes qui contribuent à l’apparition des lésions cutanées.
Outre les axes de travail concernant l’hygiène de vie (alimentation, gestion du stress…), la meilleure approche pour lutter efficacement contre l’acné doit être globale, en ciblant à la fois le soulagement du trouble lui-même et le traitement de ses causes sous-jacentes. C’est pourquoi une approche complète et efficace repose obligatoirement sur plusieurs axes combinés :
1. La régulation de l’activité hormonale :
Les hormones jouent un rôle important dans la peau. Les hormones androgènes (testostérone et ses dérivés), influencent la production de sébum par nos glandes de la peau et affectent négativement la façon dont la peau se régénère (kératinisation). A l’inverse, les hormones œstrogéniques ont un effet bénéfique sur l’acné3.
Chez les personnes souffrant d’acné, les niveaux d’œstrogènes sont souvent plus bas. Il est donc intéressant d’employer des solutions naturelles pour équilibrer ces hormones, tout en respectant le fonctionnement normal du corps. Une plante appelée sabal, répond complètement aux problématiques hormonales mises en jeu dans l’acné4. Grâce à sa richesse en substances anti-androgéniques (qui s’opposent aux effets négatifs des hormones androgènes), le sabal est régulièrement conseillé pour réguler les troubles hormonaux liés à l’acné.
2. La purification de la peau en éliminant les toxines :
La peau joue un rôle essentiel dans l’élimination des déchets de notre corps, un peu comme une “porte de sortie”. En relation avec cela, l’acné peut être vue comme une réaction physique à une accumulation de substances indésirables qui fatiguent le foie et stimulent de manière excessive les glandes sébacées (qui produisent le sébum). C’est pourquoi la pensée sauvage et la bardane sont souvent recommandées pour lutter contre l’acné. Ces deux plantes ont en effet des propriétés qui aident à purifier, à drainer et à éliminer les toxines de l’organisme.
3. L’action sur les processus à l’origine de l’acné :
Pour comprendre comment soulager l’acné, il faut savoir que cette affection cutanée est causée par quatre principaux facteurs : une production excessive de sébum (l’huile naturelle de la peau), un problème de kératinisation (qui crée des obstructions dans les pores de la peau appelées comédons), la multiplication des bactéries sur la peau et enfin, une inflammation.
Pour lutter contre l’acné, il est donc important de s’attaquer à chacun de ces problèmes en utilisant des ingrédients naturels. Par exemple, le zinc peut aider à réduire la croissance des bactéries et à atténuer l’inflammation chez les personnes souffrant d’acné5,6. De plus, les vitamines A (rétinol) et D peuvent aider à réguler la production de sébum et à prévenir la formation de comédons (les points noirs et blancs)7.
4. L’amélioration de l’aspect de la peau :
Comme le disait le Docteur en médecine M.B Sulzberger : « Il n’y a pas une seule maladie qui cause plus de traumatisme psychique, d’incompréhension, de sensation d’insécurité, d’infériorité et de souffrance psychique que l’acné »8. La réduction du nombre de lésions acnéiques, l’atténuation des marques cicatricielles ainsi que la prévention de nouvelles cicatrices doivent donc constituer des axes à part entière dans la prise en charge de l’acné. Dans ce cadre, la Centella asiatica est une plante originellement utilisée comme agent cicatrisant en cas de brûlures, de greffes de peau ou de radiodermites mais qui fait désormais ses preuves dans l’acné9. Elle stimule la synthèse de collagène et réduit les processus à l’origine de la formation de cicatrices. L’actif breveté Centellicum® hautement concentré en actifs de Centella asiatica a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs études cliniques, démontrant ainsi sa capacité à améliorer efficacement l’apparence des cicatrices et des taches pigmentaires (densité, élasticité, coloration) et à prévenir leur apparition10.
Ainsi, lorsqu’il s’agit de supplémentation grâce aux compléments alimentaires, l’efficacité réside dans la synergie des actifs ciblés. En optant pour une approche naturelle combinant différents ingrédients bénéfiques, il devient donc possible d’améliorer la santé de la peau, mais aussi, de favoriser un équilibre cutané durable. C’est grâce à une prise en charge globale qu’il devient enfin possible d’envisager un avenir où l’acné sera mieux appréhendée et traitée de manière toujours plus efficace.
Références :
- Christin N. Collier, Julie C. Harper, Wendy C. Cantrell, Wenquan Wang, K. Wade Foster, Boni E. Elewski. The prevalence of acne in adults 20 years and older, Journal of the American Academy of Dermatology, Volume 58, Issue 1, 2008, Pages 56-59, ISSN 0190-9622.
- Pochi P E, Strauss J S. J Invest Dermatol 1969: 52:32–36.
- Placzek M, Arnold B, Schmidt H, Gaube S, Keller E, Plewig G, et al. Elevated 17-hydroxyprogesterone serum values in male patients with acne. J Am Acad. Dermatol 2005;53(6):955–8.
- SULTAN C, TERRZA A, DE VILIER C, BRILEY M, LOIRE C, DESCOMPS B. Inhibition of androgen metabolism and binding by a liposterolic extract of Serenoa repens. J. Steroïd. Biochem., 1984, 20 : 515-519.
- Dreno B, Amblard P, Agache P, Sirot S, Litoux P. Low doses of zinc gluconate for inflammatory acne. Acta Derm Venereol. 1989;69(6):541-3. PMID: 2575335.
- Dreno B, Foulc P, Reynaud A, Moyse D, Habert H, Richet H. Effet du gluconate de zinc sur la résistance de propionibacterium acnes à l’érythromycine chez des patients souffrant d’acné inflammatoire : étudein vitro et in vivo. Eur J Dermatol. 2005;15(3):152-155.
- Anna Piotrowska, Justyna Wierzbicka and Michał A. Żmijewski. Vitamin D in the skin physiology and pathology. Acta Biochimica Polonica. Vol. 63, No 1/2016 17–29.
- Sulzberger MB, Zaidems SH. Psychogenicfactors in dermatological disorders.Med Clin North Am 1948;32:669.
- European Medecines Agency (EMA). Assessment report on Centella asiatica (L.). HPMC. Nov 2010.
- Cotellese, R., S. Hu, G. Belcaro, A. Ledda, B. Feragalli, M. Dugall, M. Hosoi and E. Ippolito (2018). “Centella asiatica (Centellicum®) facilitates the regular healing of surgical scars in subjects at high risk of keloids.” Minerva Chir 73(2): 151-156.