Consommé par l’homme depuis la Préhistoire pour ses extraordinaires vertus, le lait de jument est apprécié depuis des siècles par les Mongols, les habitants de l’Asie centrale et des steppes indo-européennes, notamment sous forme de boisson fermentée Kumiz et de Kéfir. Beaucoup moins consommé dans les pays occidentaux que le lait de vache, le lait de jument suscite pourtant un engouement depuis les années 2000 pour ses qualités nutritionnelles et sa composition assez proche du lait maternel humain.
En effet, le lait de jument offre une parfaite digestibilité en raison de sa teneur assez pauvre en caséine. Le lait de jument possède une grande quantité d’acides gras monosaturés dont le rôle est de contribuer à la diminution du « mauvais cholestérol » (LDL) et est pauvre en acides gras saturés. Il contient également des lysozymes, des enzymes antibactériennes dont le taux est deux à trois fois plus important chez la jument que dans le lait de la femme. Enfin, son taux de lactose est plus proche de celui du lait de la femme que du lait de vache. C’est donc un lait dit albumineux, comme le lait de la femme.
Du fait de sa faible teneur en caséine et bêta-lactoglobuline, le lait de jument n’est que peu allergène. Cette propriété a été démontrée au travers d’une étude italienne1 sur un groupe d’enfants présentant une véritable allergie au lait de vache.
1. Businco L, Giampietro PG, Lucenti P, Lucaroni F, Pini C, Di Felice G, Iacovacci P, Curadi C, Orlandi M. Allergenicity of mare’s milk in children with cow’s milk allergy. J Allergy Clin Immunol. 2000 May;105(5):1031-4.