Chaque année, le retour des beaux jours nous expose à une sorte d’effet miroir sur notre corps. Un appel vestimentaire printanier plus léger, un réel besoin de soleil et de vitamine D viennent agrémenter et optimiser notre conscience : comment me vois-je, pour aborder ce perpétuel renouveau ? Les oiseaux ne sont pas les seuls à chanter ou à refaire le lustre de leurs plumes.
Plusieurs remarques sur ce sujet
Les mois d’hiver sont propices à l’embonpoint chez tous les animaux, sauf les animaux sauvages hibernants : loir, marmotte, hérisson, ours, engoulevent… qui vivent quelques mois en utilisant leur graisse (cétose). Ces individus mettent leur métabolisme au ralenti. Certains conservent quelques réserves près d’eux (le loir).
Si nous, humains, prenons généralement quelques kilos superflus, cela semble essentiellement dû à notre nourriture hivernale plus riche, à moins de dépense physique (pour certaines personnes) et à des différences de thermorégulation biologique (pour maintenir le corps à 37°).
Nous savons depuis l’aube des temps, les religions l’enseignent et on l’observe dans la nature, que les jeûnes permettent de « nettoyer » en quelque sorte le fonctionnement du VIVANT.
Cette connaissance ancestrale est d’autant plus à l’ordre du jour que nous vivons une période où l’activité humaine, sans sagesse, montre ses limites. En effet, qu’il s’agisse de notre AIR, de notre EAU, de notre ALIMENTATION, de plus en plus pollués et du STRESS de la vie moderne, toutes ces modifications deviennent sources de diverses pathologies. Ces divers polluants sont très souvent « liposolubles » et stagnent dans nos tissus adipeux. Il y a donc deux points négatifs dans notre société moderne : la pénibilité physique au travail est souvent remplacée par le stress « pro intoxicant » en bloquant nos émonctoires ; quant à notre nourriture, elle est de plus en plus riche, souvent déséquilibrée et envahie de molécules sauvages « xénobiotiques »(1) qui n’ont rien à faire dans nos organes.
Cependant, il y a de multiples façons de proposer du repos et du nettoyage à nos organismes. À l’heure où l’on regorge de produits alimentaires, de fast-foods, d’informations en tout genre sur la perte de poids, je voudrais apporter ici ma réflexion. Nous connaissons parfaitement trois méthodes efficaces pour redonner du tonus, drainer nos toxines emmagasinées voire lutter contre des maladies sournoises avides de s’installer : le dissocié, la monodiète et le jeûne.
Avant d’aborder plus en détail ces trois principes, je voudrais rappeler une mise en garde de Robert MASSON : « Considérez les besoins nutritionnels de l’organisme tels qu’ils sont et non pas tels que vous auriez voulu qu’ils soient ».
Quelle que soit la méthode choisie, trois organes seront ciblés en priorité : le tube digestif, le foie et les reins.
A – Le docteur Herbert M. Shelton (États-Unis – 1895/1985) propose la méthode du dissocié. Soit : un repas de fruits, un repas protéique, un repas de glucides. En dissociant ainsi les divers aliments, on allège effectivement la digestion et une partie de notre énergie vitale s’oriente vers le nettoyage de l’organisme. Cette méthode certes efficace ne doit pas être poursuivie trop longtemps (1 mois maximum pour raison de perturbation dans l’assimilation nutritionnelle) et donc de certaines carences.
Durant cette période, il est à mon sens intéressant de faire une cure de « Perméa Régul® »(2) contenant de la L-glutamine, véritable nourriture de la cellule intestinale, dans le but de renforcer cette barrière qui doit rester hypersélective. Nous savons que la perméabilité intestinale est la cause de nombreuses maladies, y compris psychiques. Cette méthode n’est ni facile ni agréable, mais il en résulte une diminution réelle de la toxi-lymphémie. Des boissons de type infusions/ROOIBOS(3) seront les bienvenues pour leurs richesses en oligo et macro-éléments.
Toute la réflexion de SHELTON est née lorsque la recherche nutritionnelle nous a appris que « plus nous mélangeons les différentes sources nutritives, plus nous assimilons ». HIER, et sans les analyses très pointues d’aujourd’hui, Hippocrate avait déjà écrit sur ce constat !
Cette méthode du « dissocié » alimentaire, en allégeant la digestion, réduit l’intensité des fermentescences (côlon droit) et des putrescences (côlon gauche), ainsi que la production de toxines intestinales.
B – La monodiète a d’abord trouvé sa place auprès des gens qui avaient quelques difficultés à envisager un jeûne pour des raisons psychiques ou physiques (maigreur, maladies métaboliques…). Elle est pratiquée depuis l’aube des temps. Comme son nom l’indique, il s’agit de se satisfaire, sur une durée déterminée, d’un seul aliment. Dans ce cas, on allège considérablement le travail digestif, et l’énergie récupérée est orientée vers la détox.
Souvent, elle est adaptée suivant les saisons. À l’automne ce sera la cure de raisins ou de pommes. Au printemps ce seront les jus qui auront les honneurs dans la mesure où ils sont BIO, jus d’herbe de blé, d’avoine, d’orge ou de chiendent. Parfois ce sont les jus de fruits pressés maison, ou la cure ZEN au RIZ.
Des infusions au ROOIBOS sont encore les bienvenues dans ce type de détox, en raison de l’apport très complet en minéraux et de la nécessaire hydratation. Sur une durée de huit à dix jours, une monodiète peut s’avérer très détoxicante, la langue et les urines très chargées en sont la preuve flagrante. En revanche, le cerveau reste assez glucodépendant. Il acquiert la capacité à utiliser les corps cétoniques qui dérivent de l’oxydation des acides gras du foie seulement lors des jeûnes hydriques et prolongés.
Personnellement, sans que ce soit une vraie monodiète, j’ai toujours été partisan des soupes aux choux à faire soi-même (car aussi vendues en conserve). Ma recette amincissante toute simple se trouve en fin d’article.
C – Le jeûne. Cette méthode a aujourd’hui le vent en poupe. Elle est parfois discutée, car elle peut avoir différentes finalités. Il guérit de nombreuses maladies, c’est incontestable et il faut le dire, cela ne plaît pas à BIG PHARMA qui de ce fait, installe des doutes. Par ailleurs, cette méthode fut beaucoup utilisée par les religions, et surtout les sectes, pour mieux persuader les adeptes.
En effet, dès lors que l’on entre en phase cétogène, le cerveau perd de sa capacité au libre arbitre et le jeûne peut rapidement détrôner les meilleurs coachs des séances de P.N.L(4). Attention cependant, tout le monde n’est pas apte à faire un jeûne. De plus, il faut s’y préparer et être accompagné d’un thérapeute. Il faut éviter tout dessèchement des matières fécales sur les haustrations coliques.
Certains thérapeutes préconisent même une irrigation colonique ou une préparation de type endoscopique (ou bien PURGE au chlorumagène BIO, ou le vrai magnésium marin : NIGARI). L’arrêt alimentaire doit être progressif. Les réserves en glycogène (muscles/foie) d’un individu assurent une autonomie de l’ordre de 24 à 36 heures. Ensuite, l’hormone GLUCAGON permettra au foie, de convertir graisses et protéines en glucose (néoglucogénèse). Il faut noter qu’une partie des sucres non « COMBUREE » au niveau des mitochondries, se transformera en acides pyruviques, lactiques, diacétiques… et dans notre organisme, ces acides seront reconvertis au niveau du foie, en glucose. Il s’agit là du cycle de Thérèse et Ferdinand CORI. Si ces M.I.T (métabolites intermédiaires toxiques) ne sont pas reconvertis par le foie, ils deviendront des poisons pour l’organisme et seront source de toxilymphémie. Le jeûne permet leur évacuation.
Le psychiatre Russe Youri NIKOLAYEV a relancé, dans les années 50, l’intérêt du jeûne en traitement de maladies graves. Son activité fut surveillée dans une clinique près du lac Baïkal « Goryachinsk » en Sibérie. Au États-Unis, c’est le Professeur de biologie et gérontologue Valter LONGO en Californie qui développa tous les bienfaits du jeûne, sur l’immunité et le vieillissement.
Les jeûnes trop longs (plus d’un mois) sont des actes irresponsables car ils détruisent la VIE
Mise en garde
Comme je l’ai dit plus haut, tout le monde ne doit pas jeûner.
Voici une liste non exhaustive des contre-indications (voir avec son thérapeute). Hyperthyroïdie, maigreur et personne carencée (fer), diabète insulinodépendant, crise d’épilepsie et maladie psychotique, si organe greffé ou stimulateur cardiaque, maladies hépato-rénales, si peur du jeûne ou manque de confiance en soi, et toutes maladies « au stade avancé » y compris cancers.
Par ailleurs, on arrête le jeûne chez une personne qui a froid (extrémités glacées) et ressent une impression de chaleur. Ou bien lorsque se déclenchent des vomissements incoercibles. Les jeûnes trop longs (plus d’un mois) sont des actes irresponsables car ils détruisent la VIE. Suivant les cas, leurs durées peuvent être de 6, 9 ou 12/15 jours avec hydratation minimum de 1,5 à 2 litres d’eau très pure par 24 heures. Les boissons accompagnant les jeûnes, monodiètes ou autres méthodes détox gagneront à être administrées sous forme d’infusions sans sucre de plantes à actions hépato-rénales(3). Dans ces cas on alterne les plantes drainantes du foie et des reins pour aider nos émonctoires.
Ce sera pour exemples :
- Niveau intestins/foie/vésicule/biliaire.
- Artichaut – pissenlit – raifort – romarin.
- Curcuma – tilleul – gentiane.
- Desmodium tri-actif(2)
- Niveau reins.
- Bouleau – frêne – saule blanc.
- Ulmaire – piloselle.
- Queues de cerises.
Ainsi que Détoxik®(2) lorsqu’il y a suspicion de métaux lourds (ex : amalgames dentaires).
Certains adeptes très avertis peuvent prolonger de quelques jours supplémentaires.
Points importants : la reprise alimentaire se fera de façon progressive, tant sur le plan qualitatif que quantitatif. Les produits de digestion facile (miel, fruits, bouillons de légumes) seront introduits en premier. Les céréales et légumineuses en dernier et par petites rations. Ces principes évitent toutes inflammations du tube digestif et notamment les pancréatites réactionnelles. En homéopathie, par son rôle inhibiteur sur toutes les sécrétions digestives, la somatostatine peut être conseillée (seulement en 9 ou 15 Ch) 3 granules 2 fois/jour en début de jeûne. La Bromélaïne 5000(2) (une gélule par jour) peut aider lors de la reprise alimentaire lorsque l’on réintroduit les protéines végétales.
Situation actuelle
Utilisés dans plusieurs pays Européens dans un but thérapeutique, ces procédés de détox sont tenus à l’écart par une partie du monde médical Français et bien sûr de l’industrie pharmaceutique.
Le jeûne par exemple est utilisé en Allemagne pour permettre une meilleure tolérance de la chimiothérapie anticancéreuse. Il commence à être installé (sous forme expérimentale) au centre Gustave Roussy de Villejuif, dans la même intention.
Des suivis de jeûnes en groupe avec thérapeutes accompagnants se mettent régulièrement en place, dans le but d’une recherche individuelle de santé bien-être. Certaines méthodes offrent un suivi internet à domicile. Pour information, nous pouvons citer ici :
www.lapenseesauvage.com/ (méthode Thomas UHL).
www.carolebertrand.com/ ou contact mail :(carolebertrandnaturopathe@gmail.com) jeûnes et monodiètes sont suivis en week-end. À la résidence « La Vivance » Saint-Maurice de Gourdans – 01800.
Nous voyons donc que tout cela évolue favorablement.
Les sources d’intoxications (air, terre, eaux) et en finalité toute notre alimentation, sont évidentes et reconnues. Les gains en santé ne pourront se réaliser dans le futur qu’au prix d’une grande réforme sociétale et comportementale. Il est clair que toutes ces pollutions participent à la multiplication des cancers, maladies neurodégénératives et peut-être même des désordres psychiques. C’est essentiellement sur ces bases que nous pourrons mettre en place une réelle prévention, capable d’infléchir le déficit financier de nos protections sociales. Par ailleurs, on ne peut pas reprocher au citoyen lambda de prendre sa santé en main en surveillant ce qu’il ingurgite. La prise de conscience populaire indispensable pour une nouvelle orientation de la société humaine passe inévitablement par les soins de la terre. La folle dérive initiale s’est produite durant le 20ème siècle :
- A/ la non reconnaissance et valorisation financière du vrai travail paysan.
- B/ L’industrialisation du monde agricole sous la pression économique à différents niveaux (PAC5).
- C/ La chimie de synthèse à partir des résidus pétroliers.
Aujourd’hui, nous sommes à un stade où il est impératif de soigner notre terre mère, pour soigner l’humanité tout entière.
(1) Produits de synthèse chimique et/ou médicaments.
(2) Voir Laboratoires COPMED. (www.copmed.fr)
(3) Infusions détox : www.coffeeandcie.com.
(4) Programmation neuro-linguistique.
(5) Politique Agricole Commune (PAC).
Recette soupe au chou d’André GIRARD
Possibilité de faire une soupe avec le même type de chou sur deux jours.
Alterner les différents choux : blanc, vert, kale, brocoli bio + un gros oignon rouge bio dans chaque soupe.
- Faire suer à feu très doux, dans de l’huile d’olive première pression, l’oignon coupé en fines lamelles ainsi que le chou choisi coupé pareillement.
- Adapter la quantité d’eau (à raison), mettre une cuillère à soupe par litre d’eau de sauce « soja salée bio ».
- Faire peu cuire, rectifier l’assaisonnement à souhait (le brocoli est riche en sulforaphane et très détoxifiant).
- Pour répéter cette alimentation sommaire lors de plusieurs repas consécutifs, on peut l’agrémenter d’une pincée de comté râpé, de graines de chanvre, de lin, de 3 ou 4 croûtons à l’ail, etc. et bien sûr, il faut alterner les choux.
Livres de l’auteur :
L’écol’énergie (Éditions Baudelaire)
Cancer-obésité le poids du mensonge (Éditions Beaurepaire)
Fragile Futur « ou l’homme devant son destin » (Éditions Baudelaire)
Entre Dieu et Diable « Molécules et pensées ou les charmes oubliés de la vie » (Éditions Livre Actualité)
http://lecolenergie.centerblog.net/ et/ou sant/’énergie.
Facebook : andré.girard.andré naturopathe Lyon
Courriel : andre.girard6903@orange.fr
www.naturopathie-en-clair.com/ (blog de Gilles Donguy)