Glucose, fructose, saccharose, amidon… les sucres peuvent se dissimuler sous de nombreuses formes et sont très présents dans notre alimentation moderne. En effet, la consommation de sucre en France avoisinerait les 35 kilos par personne et par an, contre 20 kilos en moyenne mondiale.
Nous connaissons tous les impacts négatifs du sucre, notamment sur la prise de poids et les maladies cardiovasculaires, mais ce que l’on sait moins, c’est son rôle clé dans le développement du cancer.
Une enzyme découverte par le Dr Cantley, appelée phosphoinositide-3-kinase ou PI3K, est aujourd’hui mise en cause : elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules sous l’influence de l’insuline.
Il s’avère que le gène codant pour cette enzyme est également le promoteur de cancer ayant la plus grande capacité de mutation chez l’homme. Les chercheurs ont tenté d’exploiter cette découverte en inhibant l’action de cette enzyme, mais les résultats cliniques demeurent le plus souvent décevants.
Le Dr Hopkins et son équipe ont poursuivi les recherches en creusant la piste d’une alimentation hypoglucidique, afin de potentialiser l’effet thérapeutique des médicaments.
Les premiers résultats semblent très encourageants et laissent penser qu’un régime de la sorte, dans lequel l’organisme s’appuierait sur le métabolisme des graisses comme principal carburant plutôt que sur le glucose, pourrait être un réel renfort face à la maladie (comme le régime cétogène).
Il s’agit ici d’une avancée scientifique qui nécessite encore d’être approfondie mais qui a le mérite d’ouvrir la voie vers la compréhension de l’influence de l’hygiène de vie dans le cadre d’accompagnement de cancers.
Source : Journal of Weill Cornell Medicine (winter edition 2019).