Très consommé en Inde ainsi que dans les pays asiatiques pour ses propriétés gustatives et odorantes, le curcuma possède de très nombreuses vertus.
L’extrait de curcuma contient des curcuminoïdes dont la curcumine qui lui confère des propriétés importantes.
La curcumine a été largement utilisée pendant des siècles et est une substance bien connue, utilisée dans la médecine ayurvédique traditionnelle. La science moderne a fourni une base solide pour de tels usages et les essais cliniques actuels font de la curcumine l’un des composés naturels les mieux étudiés à ce jour.
Les incroyables vertus du curcuma
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Le curcuma joue un rôle antioxydant
La puissante activité antioxydante de la curcumine a été signalée dès 19751. Elle agit comme un piégeur de radicaux libres. La capacité protectrice de la curcumine était même plus élevée que celle des antioxydants biologiques bien connus, les acides alpha-lipoïques, l’alpha-tocophérol et le bêta-carotène2.
Le curcuma joue un rôle anti-inflammatoire
En Inde et en Chine, on utilise le curcuma depuis très longtemps pour ses propriétés anti-inflammatoires. La curcumine offre un effet anti-inflammatoire grâce à l’inhibition de l’activation de NFkB74. Il a également été démontré qu’elle pouvait réduire l’expression du facteur tissulaire induite par le TNF-, dans les cellules endothéliales aortiques3.
Comparée à des anti-inflammatoires classiques, la curcumine s’est montrée aussi efficace que la phénylbutazone dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde4.
La curcumine est aussi efficace qu’une forte dose d’ibuprofène pour réduire les douleurs articulaires, sans causer de troubles gastro-intestinaux5. La curcumine a également démontré une efficacité antidouleur supérieure au diclofénac chez les patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde6.
Efficacité et innocuité des extraits de Curcuma domestica comparés à l’ibuprofène chez les patients souffrant d’arthrose du genou : une étude multicentrique :
367 patients atteints d’arthrose primaire du genou avec un score de douleur de 5 ou plus ont été randomisés pour recevoir 1 200 mg / jour d’ibuprofène ou 1 500 mg / jour d’extraits de C. domestica pendant 4 semaines. Les principaux résultats étaient le total de l’indice de l’arthrose des universités de l’Ouest et de l’Université McMaster (WOMAC), la douleur WOMAC, la raideur WOMAC et les scores de la fonction WOMAC.
Les événements indésirables (EI) ont également été enregistrés.
Les extraits de C. domestica sont aussi efficaces que l’ibuprofène pour le traitement de l’arthrose du genou.
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Le curcuma agit au niveau du système digestif
Un extrait normalisé de curcuma a été utilisé avec succès chez des personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable7. Deux autres études ont également montré que la curcumine pouvait être efficace en traitement d’entretien pour la colite ulcéreuse8 et dans les MICI (maladie de Crohn et Rectocolite ulcéreuse)9.
L’extrait de curcuma peut améliorer la symptomatologie du syndrome du côlon irritable chez les adultes en bonne santé : une étude pilote :
Étude pilote partiellement aveugle, randomisée, à deux doses. 500 volontaires ont été examinés pour IBS (irritable bowel syndrome – syndrome de l’intestin irritable). Mesure des résultats : Prévalence du SCI, qualité de vie liée aux symptômes (IBSQOL) et efficacité autodéclarée.Des améliorations significatives ont été constatées dans toutes les échelles d’IBSQOL entre 5 % et 36 % dans les deux groupes, environ deux tiers de tous les sujets ont rapporté une amélioration des symptômes après le traitement, et il y avait un changement favorable dans la structure intestinale autodéclarée. Il n’y avait pas de différences significatives entre les groupes. Le curcuma peut aider à réduire les symptômes IBS. Des essais contrôlés par placebo sont maintenant justifiés pour confirmer ces résultats.
Des études in vitro indiquent que le curcuma a des effets protecteurs sur la muqueuse gastrique et qu’il peut détruire ou inhiber la bactérie Helicobacter pylori, responsable de la plupart des ulcères gastriques et duodénaux10,11.
La Commission E et l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissent l’efficacité des rhizomes du curcuma pour traiter la dyspepsie, c’est-à-dire des troubles digestifs, comme les maux d’estomac, les nausées, la perte d’appétit ou les sensations de lourdeur.
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Le curcuma possède une action dans la prévention et le traitement du diabète
Des recherches récentes ont confirmé le rôle important de la curcumine dans la prévention et le traitement du diabète et de ses troubles associés12.
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Le curcuma intervient au niveau du système nerveux
Des preuves épidémiologiques ont suggéré que les populations qui mangeaient de la nourriture avec une quantité substantielle de curcumine avaient un risque plus faible d’être touchées par la maladie d’Alzheimer (en Inde par exemple, la maladie d’Alzheimer est quatre fois moins fréquente que dans les pays occidentaux).
Des études ont montré l’efficacité dans la maladie d’Alzheimer13. La formation de plaques amyloïdes et de fibres à l’intérieur des neurones sont deux facteurs en lien avec l’apparition de la maladie d’Alzheimer. Une étude a démontré que la curcumine se lie directement aux petites espèces bêta-amyloïdes pour bloquer l’agrégation et la formation de fibrilles in vitro et in vivo14.
Enfin, une autre étude suggère que la curcumine peut stimuler la neurogenèse de l’hippocampe et peut améliorer la plasticité neurale et la réparation15.
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Le curcuma offre un espoir dans la lutte contre le cancer
Dans ce domaine, la recherche est très active et les résultats de plusieurs essais cliniques sont attendus16. Les chercheurs pensent que les effets antioxydants et anti-inflammatoires de la curcumine peuvent jouer un rôle dans la prévention et le traitement du cancer17.
Des études in vitro indiquent déjà que la curcumine inhibe la prolifération des cellules cancéreuses en agissant à divers moments de leur développement et qu’elle favorise la fabrication d’enzymes qui aident le corps à se débarrasser des cellules cancéreuses18.
Une étude clinique menée chez des patients présentant des lésions pré-malignes avec un haut risque de développer un cancer a révélé une régression des lésions précancéreuses chez la quasi-totalité des patients suite à l’administration de curcumine pendant 3 mois19.
Son effet est principalement médié par l’induction de l’apoptose (mort cellulaire programmée)20. Il a été démontré que la curcumine améliore la santé générale des patients atteints de cancer colorectal via le mécanisme d’expression accrue de la molécule p53 dans les cellules tumorales et par conséquent qu’elle accélère l’apoptose des cellules tumorales21.
Des études cliniques ont démontré que la curcumine pouvait réduire les effets indésirables de la chimiothérapie.
Essai clinique de phase I de la curcumine, agent chimiopréventif, chez des patients présentant des lésions à haut risque ou pré-malignes :
Cette étude prospective de phase I a évalué la curcumine chez 25 patients présentant l’une des cinq affections à hauts risques suivants : cancer de la vessie urinaire récemment réséqué, maladie de Bowen de l’arsenic de la peau, néoplasme intraépithélial cervical utérin (CIN), leucoplasie orale et métaplasie intestinale de l’estomac.La curcumine a été prise par voie orale pendant 3 mois. La biopsie des sites de lésion a été effectuée immédiatement avant et 3 mois après le début du traitement par la curcumine.
Une amélioration histologique des lésions précancéreuses a été observée chez 1 patient sur 2 ayant un cancer de la vessie récemment réséqué, 2 sur 7 patients atteints de leucoplasie buccale, 1 patient sur 6 présentant une métaplasie intestinale de l’estomac, 1 sur 4 et 2 patients sur 6 atteints de la maladie de Bowen. En conclusion, cette étude a démontré que la curcumine n’est pas toxique pour les humains jusqu’à 8 000 mg / jour lorsqu’ils sont pris par la bouche pendant 3 mois. Nos résultats suggèrent également un effet biologique de la curcumine dans la chimioprévention du cancer.
La biodisponibilité du curcuma : une limite à son efficacité
La curcumine seule n’est pratiquement pas absorbée par l’organisme et passe simplement par les voies gastro-intestinales.
Pour améliorer la biodisponibilité de la curcumine, de nombreuses approches ont été entreprises comme ajouter de la pipérine, employer un complexe de curcumine liposomale ou des phospholipides de curcumine, utiliser des nanoparticules de curcumine, de la gamma-cyclodextrine, des émulsifiants de synthèse tel que le polysorbate 80… Toutes ces techniques permettent d’augmenter la biodisponibilité de la curcumine (jusqu’à 185 fois par rapport à une curcumine classique dosée à 95 %) mais ce qui reste encore limité. De plus ces techniques utilisent souvent des méthodes controversées comme l’utilisation de nanoparticules ou d’excipients synthétiques contestés.
POLYSORBATE 80 (E433) un additif de synthèse controversé depuis des décennies22.
Appelé également Tween 80, cet émulsifiant de synthèse relativement bon marché, est couramment utilisé par les fabricants de matières premières pour améliorer artificiellement la biodisponibilité de la curcumine ou d’autres actifs. On retrouve également cet émulsifiant dans nombreux médicaments et vaccins.Le POLYSORBATE 80 fait largement débat et est notamment soupçonné de favoriser le développement du cancer colorectal23 et de provoquer une inflammation au niveau de l’intestin24.
Dans une étude parue dans la revue scientifique Nature, en février 2015, un jeune chercheur français exerçant aux États-Unis, Benoît Chassaing, a fait consommer à des souris une nourriture additionnée de 1 % de E433 (polysorbate 80) et de E466 (carboxyméthylcellulose ou gomme cellulosique). Au bout de trois mois de ce régime, un premier groupe de souris, prédisposées génétiquement aux maladies inflammatoires de l’intestin, a présenté davantage de colites (inflammations du côlon) et des colites plus sévères.
Dans l’autre groupe de souris, dites « sauvages », c’est-à-dire sans facteurs de risque pour ces maladies, l’inflammation intestinale a été plus modérée, mais elle a conduit au développement de ce que l’on appelle un « syndrome métabolique » (un ensemble de symptômes qui combinent prise de poids, diabète, susceptibilité aux maladies cardio-vasculaires…).
Dans un cas comme dans l’autre, les émulsifiants ont provoqué une modification de la flore intestinale favorisant des bactéries sécrétant des molécules pro-inflammatoires.
Vraisemblablement cancérigène et nocif25, il est avéré que la substance pure est nocive par ingestion. Le produit fini est également soupçonné de contenir des résidus nocifs (éthylènes glycols, dioxane, oxyde d’éthylène).
La meilleure solution : les galactomannanes de curcuma
Aujourd’hui, la meilleure solution pour améliorer la biodisponibilité des curcuminoïdes est d’utiliser une technique brevetée d’encapsulation du curcuma par des fibres galactomannanes que l’on retrouve dans certains aliments comme le fenugrec, la gomme guar ou la gomme de caroube. Cette technique permet d’améliorer la dispersion et donc la biodisponibilité.
Cette solution est naturelle et 100 % végétale et cette technique ne requiert pas d’excipient problématique. Comparée à un extrait standard de curcuma titré à 95 % en curcumine, cette solution est 270 fois plus biodisponible (selon la méthode AUC).
Cette solution offre une concentration élevée de curcuminoïdes (minimum 35 %) et la concentration plasmatique de curcuminoïdes est détectée jusqu’à 24 heures après la prise. Il est également avéré que les galactomannanes de curcuma peuvent franchir la barrière hémato-encéphalique.
Enfin, avant de choisir votre supplémentation, n’oubliez pas de regarder les autres ingrédients qui composent le produit.
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Sources :
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2. Subramanian, M., Sreejayan Rao, M. N. A., Devasagayam, T. P. A. and Singh, B. B., Diminution of singlet oxygen induced DNA damage by curcumin and related antioxidants. Mutat. Res., 1994, 311, 249–255.
3. Bierhous, A. et al., The dietary pigment curcumin reduces endothelial tissue factor gene expression by inhibiting binding of AP-1 to the DNA and activation of NFkB. Thromb. Haematostasis, 1997, 77, 772–782.
4. Deodhar SD, Sethi R, Srimal RC. Preliminary study on antirheumatic activity of curcumin (diferuloyl methane). Indian J Med Res. 1980 Apr;71:632-4. No abstract available. Étude mentionnée dans : The Linus Pauling Institute. Curcumin, Micronutrient Information Center. Curcumin [Consulté le 29 mars 2011] http://lpi.oregonstate.edu
5. Vilai Kuptniratsaikul et al., « Efficacy and safety of Curcuma domestica extracts compared with ibuprofen in patients with knee osteoarthritis: a multicenter study », Clin Interv Aging 9 (2014): 451–8.
6.Binu Chandran et Ajay Goel, « A randomized, pilot study to assess the efficacy and safety of curcumin in patients with active rheumatoid arthritis », Phytotherapy research 26, no 11 (2012): 1719–1725.
7. Turmeric extract may improve irritable bowel syndrome symptomology in otherwise healthy adults: a pilot study. Bundy R, Walker AF, et al. J Altern Complement Med. 2004 Dec;10(6):1015-8.
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Enfin, une autre étude suggère que la curcumine peut stimuler la neurogenèse de l’hippocampe et peut améliorer la plasticité neurale et la réparation16.
15. Curcumin Stimulates Proliferation of Embryonic Neural Progenitor Cells and Neurogenesis in the Adult Hippocampus. J Biol Chem. 2008 May 23; 283(21): 14497–14505.
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