Le mode de cuisson est tout aussi important que le choix de nos aliments ! D’après une récente étude publiée dans la revue Heart du British Medical Journal, il existerait une association linéaire et dose-dépendante entre la consommation d’aliments frits et le risque de maladies cardiovasculaires. Ce risque augmenterait avec chaque portion hebdomadaire supplémentaire consommée de l’ordre de 144 grammes. Ainsi, les résultats de cette méta-analyse montrent que la consommation d’aliments frits la plus importante est associée à un risque accru de 28 % d’événements cardiovasculaires majeurs, de 22 % de maladies coronariennes et surtout, un risque accru de 37 % d’insuffisance cardiaque.
Selon les chercheurs, plusieurs mécanismes sont à l’origine de ce phénomène. Les aliments frits contiennent généralement de grandes quantités de graisses et entraînent un apport énergétique excessif. De plus, ce mode de cuisson génère un apport important d’acides gras trans nocifs formés à partir des huiles végétales hydrogénées souvent utilisées pour la préparation. La friture pourrait aussi augmenter les niveaux de sous-produits d’oxydation du cholestérol, impliqués dans la réponse inflammatoire et le stress oxydatif. Enfin, les aliments frits sont généralement plus riches en sodium et accompagnés de boissons sucrées comme les sodas qui augmentent, eux aussi, le risque de troubles cardiovasculaires. La cuisson la plus respectueuse de notre santé reste la vapeur douce qui permet de conserver un maximum de nutriments (vitamines, minéraux, enzymes…), tout en préservant le goût et les arômes de nos aliments !
Référence :
Qin P, Zhang M, Han M, et al. Fried-food consumption and risk of cardiovascular disease and all-cause mortality: a meta-analysis of observational studies. Heart Published Online First: 19 January 2021.