La grenade est une source importante de composés phénoliques et de tanins hydrolysables. Ces éléments lui confèrent une puissante action antioxydante et anti-inflammatoire.
Des travaux ont d’ailleurs déjà estimé que l’action antioxydante de la grenade est supérieure à celle de nombreuses autres substances. Son exceptionnelle richesse en substances antioxydantes a attiré les chercheurs qui multiplient les études sur le sujet.
Plusieurs études ont permis de démontrer l’intérêt de la consommation de grenade pour la bonne santé du système cardio-vasculaire. Concernant les effets de la grenade sur le cancer, là aussi des chercheurs ont montré in vitro que la grenade pouvait ralentir la progression de certains cancers comme celui de la prostate, du côlon ou du sein.
En 2006 une étude1 conduite par le Dr Allan Pantuck, urologue au centre anticancéreux Johnson, et ses collaborateurs de l’université de Californie a montré que la consommation d’une tasse par jour de jus de grenade, diminuait de façon significative la croissance des cellules cancéreuses chez des patients atteints d’un cancer de la prostate. La durée pendant laquelle le taux de PSA restait stable a été multipliée par quatre !
Plus de 75 % du total des cas de cancer du sein sont nourris par les œstrogènes et plus de 400 000 femmes meurent chaque année dans le monde du cancer du sein. Des chercheurs de l’Ohio State University ont découvert que le jus de grenade, grâce à sa concentration en acide ellagique, permettait de prévenir et ralentir le développement des cancers du sein alimentés par les œstrogènes.
Publiée dans Cancer Prevention Research, cette étude2 ouvre des perspectives prometteuses pour la lutte contre le cancer du sein, et les perspectives de nouveaux traitements. Une étude menée en 2006 par l’université de Californie a également montré que la consommation de jus de grenade permettait de lutter efficacement contre l’oxydation des lipides et de diminuer de manière importante la croissance des cellules cancéreuses dans le cancer du côlon (avec une inhibition allant de 30 à 100 % selon les patients).
1- Journal médical Clinical Cancer Research (01-07-2006)
2- Kim ND et al.: Chemopreventive and adjuvant therapeutic potential of pomegranate (Punica granatum) for human breast cancer. Breast Cancer Res Treat. (2002) 71(3):203-17. PMID:12002340