En France, les couches jetables sont très répandues. En effet, 95% des bébés en portent. Pourtant, l’Anses a été saisie par la Direction générale de la santé, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes et la Direction générale de la prévention des risques afin d’évaluer les risques liés à des substances chimiques présentes dans les couches pour la santé des bébés.
L’Anses a analysé 23 couches « parmi les plus utilisées », sans citer de marques, et a observé des dépassements de seuils sanitaires pour les substances précédemment évoquées. « La contamination concerne tous types de couches, y compris les couches dites écologiques », assure le Directeur général délégué de l’Anses Gérard Lasfargues.
A cet effet, l’Agence émet plusieurs recommandations à l’attention des industriels : supprimer l’utilisation de toutes substances parfumantes (en priorité celles susceptibles de présenter des effets sensibilisants cutanés), mieux maîtriser l’origine des matières premières naturelles qui peuvent être contaminées avant même la fabrication, et améliorer les procédés de fabrication des couches.
Sur le banc des accusés, deux parfums (le butylphényl méthylpropional et hydroxyisohexyl 3-cyclohexène carboxaldéhyde), ainsi que certains hydrocarbures aromatiques polycycliques (parfois cancérogènes), des dioxines ou des furanes.