La maladie d’Alzheimer se caractérise par des troubles de la mémoire et une altération progressive des processus cognitifs tels que le raisonnement, la planification et l’orientation. Il s’agit d’une maladie neurodégénérative complexe, encore incurable aujourd’hui et touchant plus de 900 000 personnes en France1. Ces dernières années, la recherche scientifique a largement permis d’accroître la connaissance des facteurs de risque et des mécanismes d’évolution de cette maladie.
Récemment, une étude publiée dans la revue Neurology a mis en évidence la corrélation entre la consommation régulière d’aliments riches en antioxydants et la diminution du risque de développer la maladie d’Alzheimer2. Les antioxydants à l’origine de cet effet protecteur sont des flavonoïdes naturellement présents dans les fruits et les légumes, que les chercheurs ont divisés en 4 groupes : l’isorhamnétine (oignon, navet…), le kaempférol (brocolis, épinards…), la myricétine (noix, raisin…) et la quercétine (câpre, chou frisé…).
L’étude a suivi l’alimentation quotidienne de plus de 900 personnes âgées en moyenne de 81 ans et non souffrantes de la maladie d’Alzheimer. Après plus de 6 ans, il s’est avéré que les individus ayant consommé la plus grande quantité d’aliments riches en flavonoïdes étaient à 48 % moins touchés par la maladie, par rapport à ceux ayant consommé le plus bas niveau d’antioxydants. Une alimentation équilibrée et saine, qui lutte contre le stress oxydatif à l’origine du vieillissement cellulaire, est donc un facteur à ne pas négliger dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.
Références :
1. Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Dossier sur la maladie d’Alzheimer.
2. Thomas M. Holland, Puja Agarwal, Yamin Wang. Dietary flavonols and risk of Alzheimer.