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La médecine de terrain se base sur une analogie entre le terrain agricole et le terrain organique (de l’organisme humain). Cette analogie se retrouve même quand on parle d’agriculture biologique : en anglais on dit agriculture « organique » (organic agriculture).

En médecine non conventionnelle, on entend souvent le praticien dire à son patient : « c’est votre terrain ». Même les médecins conventionnels emploient de plus en plus cette expression : est-ce à dire qu’ils se convertissent à une vision plus holistique de leur art médical ? Quoi qu’il en soit, dans cet article, nous allons développer un aspect de ce terrain en donnant des analogies entre l’homme, l’arbre et les 4 éléments.

L’homme, comme l’arbre, est un axe central reliant le ciel et la terre, le monde ouranien et le monde chthonien. Pieds posés sur terre, comme racines pénétrant les profondeurs obscures et s’y déployant, notre rôle est de nous enraciner sur terre, de vivre l’incarnation, de matérialiser le spirituel. Mains levées au ciel, comme branches attirées par la lumière, notre rôle est de nous déployer en feuillus, de fixer notre regard sur la cime, de spiritualiser le matériel.

Ce juste équilibre entre notre déploiement vers le bas et vers le haut (avoir les pieds sur terre et la tête au ciel) nous permet de recevoir et restituer influences telluriques et cosmiques, d’être un véritable canal entre les énergies yin et yang.

Recevant les forces telluriques (TERRE, EAU et humus) par nos « racines » et les forces cosmiques (FEU, AIR et environnement) par notre « feuillage », notre mission est de transmuter ces forces, les intégrer, les hiérarchiser, les nouer les unes aux autres, pour en extraire la quintessence (ETHER).

L’homme, comme l’arbre, réunit en lui les 4 éléments

La terre s’intègre au corps de l’arbre par ses racines, la nourriture (élément TERRE) s’intègre au corps humain par son tube digestif.

L’eau est bue par l’arbre et circule dans son corps comme sève, l’eau (élément EAU) est bue par l’homme et circule dans son corps comme humeur, liquides nourriciers.

L’air nourrit le corps de l’arbre par ses feuillages, l’air (éléments AIR) nourrit le corps par son arbre bronchique.

Le soleil (élément FEU) nourrit de ses rayons bienfaisants arbres et humains.

L’homme, comme l’arbre, est soumis aux cycles de la vie et de la mort.

L’hiver, la graine est dans le ventre de la terre comme le fœtus est dans le ventre de la mère. C’est la descente dans les entrailles de la terre et de la mère, la descente de la sève vers les racines, l’énergie parentale concentrée dans la caverne utérine.

Puis le printemps arrive, le soleil renaissant excite la montée de la sève. Ce souffle de vie printanier (la fleur de l’enfance) remonte vers les organes aériens (la feuille de l’adolescence) puis est transmuté dans le fruit (la maturité de l’âge … mûr) avant de rejoindre la graine et les racines (la vieillesse et la mort avec la caverne du tombeau).

Le cycle s’établit donc comme suit :

Les 4 éléments et le bilan de santé

La médecine de terrain comprend deux phases :

  • la première consiste en un bilan de santé recherchant la constitution, le tempérament et la diathèse de la personne ;
  • la seconde consiste en la prescription de facteurs naturels de santé, lorsqu’on ne considère que sa branche hygiéniste, en tenant compte des données du bilan de santé.

Les 4 éléments, représentés dans les deux phases n’en constituent point de jonction.

Donnons la correspondance entre les 4 éléments et les constitutions homéopathiques (lesquelles correspondent aux types naturopathiques et aux tempéraments fixes d’Hippocrate) :

Donnons la correspondance entre les 4 éléments et les tempéraments dynamiques d’Hippocrate (ou âges de la vie) :

Les 4 éléments et les facteurs naturels de santé : prenons soin de notre corps comme de notre sol

L’homme, comme l’arbre, puise sa force, sa vigueur, sa fertilité en se nourrissant des éléments « extérieurs », en les transmutant et en les restituant. Pour cela, il leur faut de bonnes antennes, de bons capteurs, de bons transformateurs et de bons émonctoires. Par ses antennes-capteurs feuillages, l’arbre reçoit le FEU-lumière et l’AIR-gaz, et par ses antennes-capteurs racines, il reçoit la TERRE-nutriments et l’EAU-sève. L’homme capte les influences cosmiques et telluriques par sa peau, ses poils, ses cheveux, ses organes des sens, son appareil respiratoire et son appareil digestif, lesquels nécessitent tous nos soins pour fonctionner comme antennes-capteurs efficaces.

Bonne alimentation, cure d’argile, bain de sable, marche pieds nus, contact avec le sol, etc. assurent notre nutrition-TERRE.

Bain de mer, de rivière, d’eau thermale, boisson saine (eau des fruits et légumes, eau magnétisée, eau vitalisée, eau à haute résistivité électrique, etc.) assurent notre nutrition-EAU.

Bain de boue, bain d’eau argileuse, marche pieds nus dans la rosée, marche sous la pluie, etc., allient judicieusement les éléments TERRE et EAU.

Bonne respiration, lente et profonde, avec répétition consciente jusqu’à l’automatisation, bain d’air, aromathérapie, etc. assurent notre nutrition-AIR.

Manger lentement, en respirant profondément entre chaque bouchée, allie judicieusement les éléments TERRE et AIR.

Nager en respirant profondément, respirer les embruns océaniques riches en ions négatifs, allie judicieusement les éléments EAU et AIR.

S’ensoleiller, fixer le soleil les yeux alternativement ouverts et fermés au lever et au coucher du soleil, se projeter dans le soleil, assure notre nutrition-FEU.

Prendre des bains d’eau ensoleillée en Méditerranée allie judicieusement les éléments Eau et FEU.

Certaines pratiques nous nourrissent simultanément des 4 éléments : par exemple nous pouvons prendre un bain de sable mouillé en respirant les embruns marins face au soleil, ou nous adosser à un arbre, pieds nus, et faire des exercices respiratoires face au soleil. Recherchons une nourriture, une eau, un air les plus sains possible.

La mort de l’humus (par engrais minéraux, pesticides, désherbage, travail mécanique des sols trop profond…), l’air pollué et les eaux polluées entraînent la mort de l’arbre. La mort de l’homme a des causes équivalentes. Nous sommes à l’image de notre nature : meurtris, labourés, pollués, malades.

Le terrain « extérieur » (= agricole) est dévitalisé, déséquilibré, empoisonné, carencé, de même le terrain « intérieur » (notre milieu intérieur, notre organisme). La chimie des sols, l’ignorance de l’importance des microbes des sols, rencontrée en agriculture intensive va de pair avec la chimie des corps, l’ignorance de l’importance des microbes de notre organisme, rencontrée en médecine conventionnelle. Il ne s’agit pas seulement de l’importance des microbes de la flore intestinale, mais aussi des microbes de nos maladies infectieuses.

Occupons-nous de nos enfants comme un bon jardinier s’occupe de son jardin

Parents, occupons-nous de la formation de nos enfants comme un bon jardinier s’occupe de ses arbres.

Pour obtenir un arbre sain, il convient d’abord de dynamiser ses antennes, ensuite de mettre en place les capteurs sans interrompre l’énergie de l’antenne. Taillons peu mais souvent, positionnons le capteur sans mutilations ni interruptions.

N’interrompons pas la sève montante de l’enfant par une éducation, une scolarisation et une médicalisation taillant dans le vif, bouleversant les équilibres biologiques (rythmes scolaires, vaccinations…), éloignant de la nature (télévision, tablettes, portables…).

Les fruits de notre société moderne ne sont pas à la hauteur de la mission sacrée de l’homme sur terre. Respectons l’arbre (initiateur) pour que l’homme redevienne lui-même (un initié).

Respectons la forêt, temple contenant l’or de la terre, comme nous devons respecter notre corps, temple du Saint-Esprit.

Bases scientifiques de la Médecine de Terrain – tome 1

Roland Fietta, D.N., D. Sc. – Éditions IMT

La médecine de terrain se trouve au carrefour des médecines dites alternatives et des médecines dites conventionnelles.

Cette encyclopédie se veut synthétique et intégrative pour permettre au lecteur de mieux s’y retrouver dans le foisonnement des courants de pensée sur la santé et la maladie.

Elle comporte 16 ouvrages : les bases scientifiques, objet du tome 1. Les bases techniques, objet du tome 2. Les bases anthropologiques, objet du tome 3. Les bases philosophiques, objet du tome 4. L’approfondissement des bases scientifiques : tomes 5 à 12. L’approfondissement des bases techniques : tomes 13 à 16.

Ces ouvrages ont longtemps été réservés uniquement aux étudiants de l’Institut de Médecine de Terrain, sous forme de fascicules de travail venant compléter les cours oraux. L’auteur a décidé de les transformer en livres dans une version revue et corrigée et de les rendre disponibles pour tous professionnels de santé.

(340 pages – 34,00 e)