Un nombre croissant de services et d’objets connectés envahit notre quotidien : téléphones portables, Wi-Fi, Bluetooth, appareils domestiques dits “intelligents”. Le brouillard d’ondes électromagnétiques qui en résulte s’intensifie. Il nous entoure en ville comme à la campagne, et la 5G est en cours de déploiement, sans que la lumière ait été véritablement faite concernant son impact sur la santé.
Que pouvons-nous faire, face à l’omniprésence de ces nouvelles fréquences non naturelles qui viennent modifier notre environnement ? Prendre conscience du problème est déjà un bon point de départ car les ondes sont invisibles, les nouvelles technologies sont séduisantes et au cœur d’enjeux économiques colossaux, ce qui tend à rendre le sujet tabou.
Inspiré de mon livre “Les ondes, la 5G et notre santé”, cet article résume en grandes lignes la problématique autour de la pollution électromagnétique, et apporte des pistes pour la protection et le renforcement de l’organisme.
Les études scientifiques :
Un grand nombre d’études scientifiques indépendantes validées font un lien entre pollution électromagnétique et problèmes de santé, mais elles n’ont pas voix dans la presse traditionnelle. A contrario, les grands titres des journaux se veulent rassurants sur un sujet très sensible, contrôlé par une industrie des télécommunications ultra-puissante.
Le Bioinitiative Report, publié en août 2007 puis complété en 2012 par 14 scientifiques de différents pays, est une compilation de plus de 10 000 études scientifiques indépendantes avec relecture par des pairs, qui met en évidence les effets sanitaires des champs électromagnétiques des portables et de la Wi-Fi. Ce document de 600 pages peut-être consulté par tous sur internet (bioinitiative.org).
Parmi les études de grande ampleur on peut citer celle du National Toxicology Program aux États-Unis (NTP), qui s’est échelonnée sur plus de 10 ans et a coûté près de trente millions de dollars. Il s’agit de l’évaluation la plus complète à ce jour sur les effets sur la santé d’animaux exposés au rayonnement de téléphones cellulaires. Les conclusions en 2018 ont démontré une augmentation des tumeurs cancéreuses cérébrales (gliomes) et cardiaques (schwannomes) chez les rats mâles exposés à de hauts niveaux de radiofréquences comme ceux utilisés dans les téléphones portables 2G et 3G.
En 2017, le Dr Ben-Ishai et son équipe de l’Université hébraïque de Jérusalem ont découvert que les canaux sudoripares notre peau agissent comme des antennes. Et que le rayonnement millimétrique de la 5G pénètre les millions de conduits de transpiration de la couche supérieure de l’épiderme de manière plus agressive que les autres types de rayonnement émis jusqu’à présent par les appareils électroniques grand public.
Une étude toute récente, de juillet 2020, conduite par le Département de physique nucléaire, subnucléaire et des radiations, de l’Université G. Marconi (Rome, Italie) en collaboration avec le Département de dermatologie et de vénérologie, I.M. Sechenov (Moscou, Russie) montre que les ondes millimétriques de la 5G pourraient être absorbées par des cellules dermatologiques agissant comme des antennes, transférées à d’autres cellules et jouer un rôle principal dans la production de Coronavirus dans les cellules biologiques. Les études scientifiques qui n’établissent aucun lien entre les ondes électromagnétiques et la santé ne viennent hélas pas annuler celles qui démontrent le contraire.
S’il n’est pas encore largement admis que les ondes des portables sont nocives, chacun de nous devrait au moins se poser la question et appliquer le principe de précaution.
Sommes-nous protégés ?
Le DAS (débit d’absorption spécifique) fixe des valeurs limites afin de nous protéger contre les effets thermiques des ondes. Cette norme de sécurité décidée par la l’ICNIRP (Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants), reconnaît seulement les effets thermiques des portables, c’est-à-dire l’augmentation de chaleur dans les tissus. Les effets non-thermiques, qui concernent les altérations au niveau biologique, ne sont pas reconnus par les agences de régulation, et donc pas pris en considération alors qu’ils sont très présents, comme le montrent les études.
Il faut savoir que le Dr Marc Arazi, fondateur de Phonegate Alert, tire l’attention sur le fait que neuf téléphones mobiles sur dix dépassent les normes légales de sécurité. Et que depuis 2003, les grands groupes d’assurance comme Axa, Lloyds ou Swiss Re ne couvrent plus les risques d’exposition aux champs électromagnétiques. Voilà qui semblerait indiquer que l’interprétation des études scientifiques dépend grandement des intérêts en jeu.
L’Électrosensibilité :
Reconnue en France comme une réelle pathologie en 2009, l’électrosensibilité touche entre 3 et 13 % de la population mondiale et a fait son entrée au dictionnaire Larousse en 2020. La même année, une personne atteinte du syndrome d’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques a pu percevoir une allocation d’adulte handicapé, sa déficience fonctionnelle ayant été évaluée à 85 %.
L’électrosensibilité se caractérise généralement par une grande souffrance cérébrale, une sensation d’oppression et de malaise et des troubles circulatoires lors d’exposition à des champs électromagnétiques intenses et prolongés. Parmi les symptômes du SICEM (syndrome d’intolérance aux champs électromagnétiques) on peut encore citer migraines, troubles de la concentration, de l’attention et de la mémoire, insomnie, épuisement physique, palpitations cardiaques, picotements dans les mains ou les bras, brûlures cutanées, acouphènes.
Effets sur la santé :
Il semble que les cellules du corps humain se sentent agressées lors d’une exposition au rayonnement électromagnétique des téléphones portables. Ces rayonnements pourraient être capables de modifier la structure des cellules au niveau moléculaire, provoquant des réactions de défense et perturbant notre biologie à travers de nombreux mécanismes. Nous avons parlé plus haut du stress oxydatif, un des principaux dérèglements mais il y a aussi, entre autres, une mauvaise communication entre les cellules, l’épaississement du sang, le dysfonctionnement du système hormonal, la production de protéines de stress, l’affaiblissement de la fertilité.
À noter également que l’excès de lumière bleue des écrans (mais aussi des ampoules LED ou fluo compactes) fait baisser la production de mélatonine, avec pour effet une diminution de la qualité et de la quantité de sommeil. Hormone qui nous permet de bien dormir, la mélatonine est aussi un puissant antioxydant utile pour lutter contre le stress oxydatif.
Un autre fait édifiant constaté par plusieurs chercheurs dont le Dr Dietrich Klinghardt du Sofia Institute de Seattle, est que les bactéries et moisissures sont surstimulées par rayonnements des portables ou de la Wi-Fi. C’est comme si, percevant un danger, elles se reproduisaient de façon exponentielle et incontrôlée. Les ondes électromagnétiques semblent agir comme un amplificateur des dérèglements de l’organisme, petits ou grands. Elles affectent en premier les plus faibles : malades, enfants, personnes âgées. Alors, quelles mesures pour éviter au maximum ces effets ?
Se distancier et débrancher :
L’intensification des émissions électromagnétiques au niveau planétaire nous fait subir une sorte d’électrocution au ralenti, sans que nous en ayons conscience. Mais nous ne devons pas forcément boycotter la technologie et chercher à éviter totalement les radiations pour remédier à cela, une bonne “hygiène technologique” et des habitudes de vie plus saine contribueront à diminuer l’exposition et à nous protéger partiellement.
Les meilleurs gestes de protection contre les ondes électromagnétiques sont l’évitement et la distance. Oui au portable à trois mètres du corps, ou encore mieux, éteint, et oui aux journées sans technologie, surtout pour les enfants. Chez nous c’est : pas d’écrans le dimanche. Le samedi nous grognons un peu à l’idée de la privation, puis nous finissons toujours la journée super-radieux et rechargés.
S’il est difficile d’aller se balader fréquemment dans des zones blanches (sans couverture Wi-Fi), il est en revanche possible de limiter les émissions chez soi, surtout la nuit afin de favoriser un sommeil profond et réparateur. Voici quelques conseils supplémentaires :
- Éteindre la box le plus souvent possible durant la journée et systématiquement la nuit.
- Utiliser un câble ethernet pour la connexion des ordinateurs.
- Désactiver Bluetooth.
- Privilégier les SMS et le mode haut parleur du téléphone.
- Télécharger films, podcasts et musique avant de les visionner ou de les écouter en mode avion.
- Éliminer toutes les sources de pollution électrique la nuit (appareils électroniques, rallonges, chargeurs, voyants lumineux) et dormir dans l’obscurité totale afin de permettre un repos total et la réparation cellulaire.
Renforcer l’organisme :
Notre mode de vie évolue à la vitesse de l’éclair alors que notre biologie et nos gènes sont restés pratiquement les mêmes depuis que Homo Sapiens Sapiens a vu le jour. Les molécules chimiques de synthèse, l’urbanisation intense, l’électrification de la planète, le monde virtuel et les nouvelles technologies constituent une perte de repère pour l’organisme, qui depuis des millénaires, évolue au rythme de la terre, en osmose avec les fréquences naturelles.
Garder notre vitalité constitue un challenge et il devient toujours plus important de se mettre en contact avec la terre. Faire des promenades en forêt, marcher pieds nus dans le sable ou dans l’herbe, se recharger en ions négatifs auprès d’un torrent de montagne ou des vagues de l’océan, tout cela contribue à nous rendre plus résistants. Et bien sûr, il ne faut pas oublier de s’alimenter avec une grande quantité d’aliments vivants sous la forme de fruits, légumes, noix et graines activées, et de boire de l’eau de grande qualité.
Pour ce qui est des suppléments, ils constituent un atout additionnel en intervenant à plusieurs niveaux. Les toxines numériques sont une forme de pollution au même titre que les autres et doivent être éliminées de l’organisme.
Les vitamines A, C, et E, le sélénium, le zinc, la coenzyme sont indispensables au nettoyage des déchets de la pollution électromagnétique. Je recommande vivement des produits comme UBIQUINOL 100 qui contient de la CoQ10 et RESVERASOD® avec son cocktail de puissants antioxydants (NAC, SOD, resveratrol).
Un bon apport en acides gras essentiels va supporter la fonction cellulaire, qui peut être fragilisée par les champs électromagnétiques. Les oméga-3 riches en EPA et DHA, vont également aider à nourrir le cerveau, et VEINERGIL® au GINKGO BILOBA aidera de son côté à protéger la barrière hémato-encéphalique des agressions.
Enfin, pour renforcer notre immunité, protéger la muqueuse intestinale ainsi que la flore intestinale : PERMEA REGUL®+, PROBIOTIQUES IMMUNITÉ et MYCO DEFENSES®.
Finalement, je conseille MAGTORINE® pour maintenir un bon équilibre nerveux et cérébral et pour favoriser le sommeil et la relaxation.
Florence Rolando
Naturopathe et Kinésiologue
Porto (Portugal)
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