La vitamine C n’est plus à présenter : elle est probablement le supplément le plus consommé en Occident. Elle doit son nom à la maladie qu’elle prévient : le scorbut, une affection autrefois fréquente chez les marins, qui n’avaient pas accès aux végétaux frais au cours de leurs longues expéditions.
L’importance de la vitamine C au sein de l’organisme n’est plus à prouver non plus, tant les recherches et les synthèses portant sur ses effets thérapeutiques sont nombreuses. Une grande partie de ce que nous savons aujourd’hui sur la vitamine C, est la résultante des différents travaux menés par Linus Pauling qui s’est battu tout au long de sa vie pour faire connaître et reconnaître les travaux qui prouvent les bienfaits de la prise régulière de vitamine C.
La vitamine C participe à des centaines de processus dans l’organisme. Elle doit d’ailleurs sa réputation à son rôle clé dans le maintien du système immunitaire, pour améliorer les défenses naturelles de l’organisme. Elle aide aussi le corps à fabriquer le collagène (protéine essentielle à la formation du tissu conjonctif de la peau, des ligaments et des os), active la cicatrisation des plaies, participe à la formation des globules rouges, augmente l’absorption du fer contenu dans les végétaux, protège les cellules contre les dommages infligés par les radicaux libres grâce à son rôle antioxydant etc.
Bien que la majorité des mammifères possède la capacité de synthétiser ce nutriment, l’être humain en a perdu l’usage. C’est pourquoi la vitamine C est dite essentielle, c’est-à-dire qu’elle nécessite d’être apportée par l’alimentation, ou les compléments alimentaires. Certains aliments du quotidien en sont naturellement riches, tels que les fruits et les légumes crus comme les oranges, les poivrons, la papaye, la mangue et le kiwi (avec en tête de liste, l’acérola). Cependant, ces aliments riches en vitamine C peuvent être insuffisants pour couvrir nos besoins journaliers. De plus, la vitamine C est de plus en plus difficile à trouver dans l’alimentation puisque les aliments ont perdu en quelques dizaines d’années une grande partie de leur valeur nutritionnelle. Enfin, la vitamine C est l’une des plus instables de toutes les vitamines. Elle est fragile. La chaleur, l’exposition à l’air (oxydation) et sa solubilité dans l’eau sont autant de conditions qui nuisent à la teneur en vitamine C.
La vitamine C « classique » sous forme de complément ou sous forme alimentaire est une vitamine hydrosoluble. Or, seule 10 à 20 % de cette vitamine hydrosoluble est assimilée, le reste étant éliminé comme déchets par les voies urinaires.
Pour contourner le problème de l’absorption cellulaire sans avoir recours à l’intraveineuse, les chercheurs et fabricants ont trouvé la solution : la forme liposomale.
La meilleure solution : la forme liposomale
Aujourd’hui de plus en plus connue, la forme de vitamine C liposomale doit son nom à l’emploi de liposomes, des petits sacs constitués de lipides qui servent à transporter la vitamine là où elle sera vraiment efficace, à savoir au cœur des cellules.
La vitamine C liposomale est donc une vitamine C qui est encapsulée dans un liposome, une particule de lipide. Les liposomes sont créés à partir de phospholipides.
Le procédé liposomal rend la vitamine C liposoluble, c’est-à-dire soluble dans les graisses, ce qui permet d’augmenter nettement la biodisponibilité de la vitamine C. En effet, une étude1 a démontré que les concentrations plasmatiques de vitamine C étaient plus élevées après l’administration orale de vitamine C encapsulée dans des liposomes que de placebo et de vitamine C non encapsulée.
La vitamine C liposomale offre donc de nombreux avantages :
- Assimilation optimale : l’absorption cellulaire est optimale, elle entraîne une action biologique prolongée qui atteint un maximum de 8 heures par dose.
- Effet maximal et minimum de pertes.
- Efficacité renforcée, jusqu’à 4 fois supérieure à celle d’une vitamine C basique.
- Meilleure tolérance au niveau intestinal.
- Passage de la barrière hémato-encéphalique.
- Efficacité optimale.
- La vitamine C étant isolée de l’environnement, elle est protégée contre l’oxydation.
Quel dosage ?
Une étude a démontré que la vitamine C atteint un plateau au niveau plasmatique en fonction de la dose ingérée, ce qui justifie l’intérêt de ne pas dépasser une dose de 500 mg.
En effet, à une dose de vitamine C de 1000 mg, les concentrations en acide urique et oxalate urinaire augmentent drastiquement (voir graphiques), l’administration de telles doses sur la durée n’a pas montré d’effets indésirables mais il existe des données variables quant à l’apparition éventuelle de calculs rénaux.
D’après l’étude, les doses de sécurité de la vitamine devraient être considérées comme inférieures à 1000 mg chez les personnes en bonne santé, il n’y a en effet pas de clair bénéfice quant à l’excès d’excrétion de vitamine C non absorbée étant donné que la concentration plasmatique est proche de la saturation autour de 400 mg.
Comment bien choisir sa supplémentation en vitamine C liposomale ?
Il convient de la choisir judicieusement. En effet, certains critères sont à prendre en compte afin de bénéficier de tous les bienfaits qu’elle offre :
Les critères d’efficacité d’une vitamine C liposomale : la taille des liposomes, leur encapsulation et leur stabilité
- L’homogénéité de taille de chaque liposome.
Elle doit être entre 100 nm et 300 nm afin d’assurer une absorption optimale par la muqueuse intestinale et les parois cellulaires. - L’encapsulation.
Il faut que la vitamine C soit correctement entourée par le liposome. L’encapsulation dépend de la technologie employée : il faut une machine qui puisse projeter à haute pression un mélange de vitamine C, de phosphatidylcholine et d’eau pour que les liposomes puissent se former. - La stabilité des liposomes.
Du process de fabrication et de conservation va dépendre la stabilité des liposomes. Les liposomes bien encapsulés ne craindront pas l’oxygène, ni les températures ambiantes ou corporelles.
La forme de vitamine C
La vitamine C doit être de l’acide ascorbique ou de l’ascorbate de sodium. Les produits utilisant d’autres formes ne sont pas de la véritable vitamine C liposomale.
La qualité des phospholipides
Les phospholipides sont généralement obtenus à partir de lécithine de soja ou de tournesol. Cependant, ils doivent être de haute qualité et pure. En effet, plus la lécithine est pure, plus les liposomes seront petits et bien encapsulés, et plus la qualité du produit sera meilleure.
Le procédé utilisé pour créer les liposomes
Bien choisir sa supplémentation en Vitamine C liposomale, c’est aussi faire attention au procédé utilisé pour créer les liposomes.
D’une part, il faut que la vitamine C liposomale soit une émulsion composée de phospholipides, de vitamine C et d’eau. En effet, les produits ne mentionnant pas l’eau dans leur composition ne sont que de simples vitamines C avec de la graisse.
D’autre part, il est préférable d’opter pour une vitamine C liposomale issue d’un procédé mécanique propre appliquant la technique de sonication (fréquences sonores élevées de type ultrasons pour créer l’agitation de la solution et la formation de liposomes), plutôt que les techniques utilisant des solvants et des détergents.
1. Janelle L. Davis et al., Liposomal-encapsulated Ascorbic Acid: Influence on Vitamin C Bioavailability and Capacity to Protect Against Ischemia–Reperfusion Injury, Nutr Metab Insights. 2016; 9: 25–30. Published online 2016 Jun 20. doi: 10.4137/NMI.S39764