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Ose t’aimer vraiment et tu deviendras qui tu es

Ose t’aimer vraiment et tu deviendras qui tu es

La période actuelle nous invite, au-delà du factuel, à entrer en contact avec notre intériorité et à nous positionner à partir de notre Être Authentique. Notre intériorité est une notion bien souvent abstraite et sans réel intérêt pour la plupart d’entre nous. Regarder en dedans semble être un processus contre-nature.

En effet, nous avons grandi quel que soit notre âge dans un monde tourné vers l’extérieur. Celui-ci étant un modèle dans lequel nous devions nous intégrer et trouver notre place. Cela a commencé par notre éducation à la fois parentale et scolaire qui nous a formatés à bien travailler, à avoir de bonnes notes et à trouver un bon voire beau métier. Un beau métier étant soit un métier valorisant et lucratif soit un métier exercé par les aïeux et en aucun cas, un métier en accord avec nos compétences et capacités innées, nos centres d’intérêt et nos dons. Heureux et peu nombreux sont ceux qui ont pu allier désir intérieur et succès.

Puis, pour tous les autres, nous avons poursuivi le chemin entamé et tracé par nos aînés en exerçant sans réelle motivation mais sans rébellion ce beau métier ou en trouvant le cas échéant des pseudo-réussites sportives, sociales ou autres pour supporter cette marche forcée. L’ensemble de nos arrangements intérieurs étant guidés par notre ego, ils ont été à l’origine de nombre de nos maux. Enfin, nous avons reproduit ce schéma avec nos propres enfants tout en assurant vouloir le meilleur pour eux.

Sommes-nous ainsi tous amnésiques ou inconscients de toutes nos blessures et autre déni de soi qui nous poursuivent encore aujourd’hui pour mettre autant de force à les imposer à nos futures générations ? Sommes-nous assez heureux, en paix et en harmonie pour perpétuer de tels schémas ?

Prenons le temps d’une réponse sincère et complète.

Prenons le temps d'une réponse sincère et complèteNotre intériorité est cette part de nous qui peut répondre honnêtement à cette question. Elle est ce que nous sommes au-delà des conditionnements, des croyances adoptées, des limitations acceptées comme dans l’exemple cité précédemment. Elle est notre Être Authentique dont nous avons simplement oublié la présence en nous. Cette amnésie est en partie due à notre ego, cette fausse représentation que nous nous faisons de nous-même. Ce personnage est ce qui nous définit. Il est constitué de tous les qualificatifs glorieux ou souffrants dont nous nous affublons.

À l’origine, l’ego a pour fonction de nous protéger des dangers potentiels. Ce rôle est utile à notre survie en cas de véritable danger. L’ego a pour cela une alliée de choix : la peur. Il classe chaque chose qui se présente à nous comme bonne ou mauvaise. Cette analyse déclenche alors une réaction de peur qui peut prendre de nombreuses formes comme la peur elle-même, la colère, la tristesse, le doute, le déni de soi, la culpabilité, la jalousie, la honte, l’autorité ou la joie excessive, l’hyperactivité, le contrôle, les défis sportifs, les dépendances, les pulsions de tout ordre… L’ego croit qu’ainsi il nous évitera de souffrir. Il vit dans le passé ou le futur, se servant du premier pour nous permettre de prévoir le second. Si un lion échappé d’un zoo court vers nous, il va nous informer que c’est dangereux et qu’il faut s’enfuir. C’est d’ailleurs ce que par réflexe nous faisons ; nous prenons peur et nous fuyons. Là est sa place.

Cependant, il agit au-delà de son champ d’action et classe l’ensemble de nos pensées et émotions. Là il y a usurpation, souffrance et difficultés. L’ego une fois aux commandes de notre mental va constamment juger, critiquer, contrôler, classer, vouloir, espérer… Notre ego, en voulant ainsi nous protéger des dangers, alimente nos blessures, nos conditionnements, nos limitations. Il se sert de l’ancien pour faire de notre vécu émotionnel et mental son terrain de jeu. Notre histoire personnelle et les stratégies que nous avons mises en place pour survivre devant les manques d’amour, les rejets, les trahisons, tout ce que nous avons perçu comme des dangers potentiels sont le ciment de ce qui constitue aujourd’hui le personnage que nous sommes. Pour survivre, être acceptés et aimés, nous sommes ainsi devenus gentils, serviables, aimables ou autoritaires, bons élèves ou cancres, sérieux ou fêtards, craintifs, peureux ou casse-cou, naïfs ou manipulateurs, contrôlants ou laxistes…

Ce que nous sommes est caché par toutes les manifestations égotiques de notre personnage.

Cette personne que nous croyons être s’est construite au fil du temps. Notre ego aux commandes de cette fonction duelle nous incite à vivre dans l’illusion du personnage. L’usurpation est tellement grande que nous sommes persuadés d’être ce personnage.

Notre vraie nature ne se construit pas, ne se définit pas, n’est pas un objectif à atteindre : elle est. Elle est ce que nous sommes intrinsèquement. Et notre ego est le frein de sa manifestation.
Pour sortir de l’emprise de notre ego, il est nécessaire de comprendre qui il est, quelle est sa place, quel rôle est le sien et quelle part il occupe en nous. Cette compréhension intellectuelle est un simple premier pas. Intégrer son rôle et en définir les contours passe par l’expérience et le vécu. À ce stade, le mental et l’intellect devront céder leur place à l’intuition et la vérité du cœur.

Ce processus demande d’abord de s’observer en action. D’observer notre fonctionnement et être alors en mesure de distinguer quelle est la part de nous qui agit. Nous serons sous l’emprise de notre ego, à chaque fois que nous voulons avoir raison, que nous avons des objectifs à atteindre, que nous nous gratifions de quelques succès ou que nous nous positionnons en tant que victime… À chaque fois que nous avons peur. Et bien souvent, nous avons peur sans même en avoir conscience. Nous pensons par exemple que si nous n’avons plus d’objectifs, notre vie est fade ou peu enviable. Il s’agit là de la peur du vide, la peur de mourir. L’ego, par son incessant dialogue intérieur, nous pousse alors à construire un hypothétique futur qui n’existera jamais comme nous le prévoyons. Il nous empêche de vivre le seul et unique moment réel : notre présent.

Il convient ensuite de sortir de son schéma d’action, de s’en détacher et d’accueillir ce qui se présente à nous, quel qu’en soit le contenu. Puis de réconcilier les opposés qui nous constituent et qui composent le monde pour sortir de la dualité propre aux stratégies égotiques. Si nous reprenons l’exemple cité au début de ce texte, il s’agira de voir que chaque séquence de vie sert notre transformation et que tout est juste et utile. Tout comme le poisson qui ne sait pas ce qu’est l’eau jusqu’à ce qu’il s’échoue sur la rive et comprenne alors qu’il n’est plus dans l’eau, nous devons nous fourvoyer pour savoir nous retrouver. Les voiles d’illusion une fois posés doivent être retirés afin que notre Être Authentique puisse se manifester pleinement dans la matière.

L’époque actuelle est au service de notre transformation. Elle nous invite à observer autour de nous la fragilité d’un monde que l’on croyait indestructible et d’une réalité que l’on pensait immuable. Tout cela probablement bouleversé par un simple petit animal de rien du tout.

S'aimerCette séquence de vie nous invite aussi et surtout à observer notre intériorité, à regarder par la force de choses et le temps d’un confinement en dedans. Plus de fuites possibles dans nos occupations futiles, nos emplois du temps surchargés, nos sollicitations extérieures permanentes, nos envies de bouger, de changer d’air, de rencontrer des personnes… Et si le mouvement et le changement devaient se faire de l’intérieur ? Et si c’est nous-même que nous devions rencontrer ? Notre Être authentique, cette part de nous qui est notre sagesse incarnée.

Cette rencontre ne peut être que le fruit d’un mouvement intérieur conscient, personnel et souverain.

Il s’agit d’œuvrer à notre simplification. Celle-ci passe par un détachement du superflu, de l’inutile et de tout ce qui entrave notre vérité d’être. La séquence actuelle nous y invite.

Nous sommes en effet bousculés dans nos certitudes de vie. Nous sommes amenés à approcher nos potentiels d’accueil et de lâcher-prise, nos capacités d’adaptation car nos repères nous lâchent, nos projections deviennent floues et inopérantes. Nous sommes confrontés à nos peurs, à la peur dans bon nombre de ses facettes. Il s’agit en effet d’oser regarder en soi ce que provoque la peur d’être contaminé, d’être malade, de mourir, de contaminer les autres, d’affronter la mort d’un grand nombre d’individus, tout autant que la peur de manquer, de perdre nos repères et notre emploi, d’être seul, d’être enfermé, privé, surveillé…

Rarement l’Homme a eu à faire face à autant de bouleversements au niveau planétaire. Les grandes guerres ont touché un continent, une région du monde mais jamais la planète entière.

Les codes sont en mutation. Nous sortons du monde du mental pour entrer dans celui du cœur. Ce monde du cœur n’a rien de niais ou de romantique ; il est celui de l’authenticité, de la vérité et de l’amour universel. Il nous demande d’aller vers soi pour pouvoir ensuite rayonner autour de soi le bon, le beau et le lumineux de ce que nous sommes. Ce mouvement de l’intérieur vers l’extérieur est constructif et expansif, là où le mouvement de l’extérieur vers l’intérieur devient limitatif et souffrant.

Aller vers soi est un acte d’amour fait à soi.

Oser s’aimer vraiment demande alors de retrouver notre autonomie de penser, d’agir, de vivre dans le respect et l’intégrité de tout ce qui nous entoure.

  • Penser par et pour soi-même en sortant notamment de l’influence extérieure. Nous sommes constamment et bien souvent sans en avoir conscience sous l’influence de quelque chose ou de quelqu’un. La famille, les collègues de travail, les médecins, les politiques, les réseaux sociaux et leurs commentaires ou likes, les sondages, les médias, les horoscopes… Nous en arrivons à faire des choix qui ne sont pas les nôtres. Reprenons confiance à nous, en notre capacité à savoir, en notre intuition, en notre intelligence. Il s’agit là de cesser d’être un mouton par facilité, croyance ou automatisme.
  • Agir par et pour soi-même en se détachant de notre tendance à la dépendance affective. La peur de ne pas être aimé est une blessure tenace qui nous rend esclave de l’autre qu’il soit proche, intime ou simple connaissance. Nous voulons faire plaisir, être utile, serviable dans les aspects favorables de cette blessure ou manipulateur, autoritaire, dans des versions moins belles. Quelle que soit la forme choisie, ces différentes façons d’agir cachent la peur de ne pas être aimé.
  • Vivre par et pour soi-même en devenant adulte et responsable c’est-à-dire souverain. Notre souveraineté est ainsi notre capacité à exprimer et manifester notre vie selon nos propres valeurs sans nuire d’aucune façon à qui que ce soit ou à quoi que ce soit. Cela demande également de s’autoriser à être au-delà de nos schémas éducatifs et sociétaux, à sortir de l’infantilisation permanente qu’ils nous proposent. À trouver sa place, sa juste et bonne place.

Les schémas duels actuels sont un enseignement utile pour sortir de nos vieilles habitudes d’être humain endormi et pour réconcilier en soi et autour de soi tout ce qui est. Il s’agit par exemple de cesser de prendre position pour ou contre quelque chose ou quelqu’un et plutôt se positionner pour servir, pour avancer vers autre chose.

Nous avons également à observer toutes nos peurs et leurs stratégies d’évitement, de fuite ou de lutte que nous mettons en place de façon automatique. Cela nous permet alors d’oser les regarder, les traverser avec bienveillance et les dissoudre en nous. De cette dissolution émerge la réconciliation des opposés que sont par exemple la vie et la mort. Elles deviennent une simple transformation, un passage d’état à état, une normalité dans la vie de toute chose.

Ainsi, tout ce que nous avons vécu jusqu’à ce jour a servi notre évolution. Rien n’est donc à rejeter, à fuir ou à condamner. Il s’agit plutôt d’y reconnaître des situations, des rencontres, des événements qui nous ont permis de vivre des expériences utiles et nécessaires à notre évolution et à notre transformation intérieure. Cela se poursuit et s’accélère dans le moment présent. Soyons dans la gratitude pour ces enseignements orchestrés avec une infinie justesse par l’Intelligence de Vie.

De notre positionnement conscient découle notre congruence, cette faculté de faire ce que l’on dit et de dire ce que l’on fait, d’être ce que l’on dit et dire ce que l’on est et de faire ce que l’on est et d’être ce que l’on fait. Il s’agit là de transparence. Notre vraie nature est transparence. Elle est dépouillement, fluidité et authenticité. Elle est réconciliation.

Le chemin peut être long, ardu, confrontant, éprouvant. Il demande du courage, celui d’aller on ne sait où et il n’existe aucun mode d’emploi, aucune référence à laquelle s’accrocher. Que ce soit en nous tout autant qu’autour de nous.

Seule la Foi nous guide, la Foi en soi et en une Intelligence Supérieure qui sait. 

Sophie Mazabraud, naturopathe

Sophie MazabraudOse t'aimer vraiment et tu deviendras qui tu es, naturopathe

Lit et Mixe (40)

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