La France est l’un des pays où l’on consomme le plus d’antibiotiques1. Du grec « anti » (contre) et « bios » (la vie), les antibiotiques sont des substances médicamenteuses qui possèdent la propriété de tuer les bactéries (bactéricide) ou de limiter leur propagation (bactériostatique). En revanche, ils sont inefficaces contre les virus.
Il faut comprendre que les antibiotiques ne sont pas capables de différencier les bactéries pathogènes à l’origine de la maladie des « bonnes » bactéries qui composent notre flore intestinale. Ainsi, ils entraînent une perturbation dans la composition de l’écosystème intestinal pouvant être à l’origine de troubles variés (fatigue, candidose, troubles de l’assimilation, faiblesse immunitaire, diarrhées…).
Les antibiotiques passent dans la circulation sanguine et se diffusent ainsi dans tout le corps. Chez les femmes, cela peut se traduire par la destruction de la flore vaginale, ou flore de Döderlein, favorisant ainsi l’apparition de troubles tels que les mycoses vaginales.
L’apport de fibres prébiotiques (fibres des légumes, fibres d’acacia…) et de probiotiques, pendant et après le traitement, permet de limiter les dégâts dus à la prise d’antibiotiques2. Les probiotiques étant constitués de bactéries vivantes et similaires à celles déjà présentes dans l’intestin, ils permettent de renforcer et de réensemencer le microbiote fragilisé par la prise d’antibiotiques.
Références :
1. Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé. Dossier : Consommation d’antibiotiques et résistance aux antibiotiques en France. Novembre 2018.
2. S. Hempel, PhD, S.J. Newberry & al. Probiotics for the prevention and treatment of antibiotic-associated diarrhea. Clinical Review. May 9, 2012.