Une bactérie de la flore intestinale serait responsable du développement de la Spondylarthrite Ankylosante (SpA), une forme d’arthrite touchant principalement le bassin, la colonne vertébrale et les articulations.
La SpA est une maladie articulaire inflammatoire chronique. Les scientifiques connaissaient la responsabilité du gène HLA-B27 dans le développement de la maladie, mais pas celle de la flore intestinale. Or, d’après des chercheurs de l’INSERM, certains facteurs environnementaux, notamment la composition de la flore intestinale, auraient un réel impact sur les réponses inflammatoires engendrées par la maladie. Et cela a été démontré lors d’études complémentaires.
L’INSERM et l’INRA ont collaboré pour étudier la composition du microbiote intestinal de différents groupes d’individus : des sujets atteints de SpA, des témoins sains et des patients souffrant de Polyarthrite Rhumatoïde (PR). Les chercheurs ont observé un déséquilibre du microbiote chez les deux groupes de malades qui était absent chez le groupe témoin. Chez les personnes atteintes de SpA, cette dysbiose fut attribuée à la forte présence de bactéries Ruminococcus gnavus dont la proportion semblait corréler avec une inflammation plus ou moins intense.
La bactérie R.gnavus est une bactérie intestinale responsable de la dégradation de la muqueuse intestinale et en trop grande quantité, R.gnavus provoquerait une diminution de mucus bien trop importante et donc le développement d’une réponse inflammatoire intestinale. Les scientifiques estiment que l’inflammation se propagerait ensuite jusqu’aux articulations.
Sources : www.scienceetavenir.fr