Avec les chaleurs estivales, l’exposition des jambes au soleil et les longs trajets sur la route des vacances, la rétention d’eau est un trouble récurrent de l’été. Ce phénomène résulte d’une accumulation d’eau dans les tissus de l’organisme, engendrant un gonflement souvent localisé au niveau des membres inférieurs (aussi appelé œdème). Il peut être accompagné de sensations de jambes lourdes et de crampes. Les causes peuvent être multiples : prise de certains médicaments, fluctuations hormonales, insuffisances rénales…
Toutefois, la rétention d’eau est généralement liée à une mauvaise circulation sanguine et plus particulièrement, à un défaut de retour veineux (stase veineuse).
Pour favoriser une sensation de légèreté et stimuler le drainage les tissus, la phytothérapie peut être d’une grande utilité. En effet, les plantes diurétiques et dépuratives sont couramment indiquées pour soulager la rétention d’eau car elles stimulent la sécrétion urinaire et permettent ainsi à l’organisme d’éliminer davantage d’eau par les reins. C’est notamment le cas de la piloselle, une plante herbacée réputée pour ses propriétés diurétiques et anti-œdémateuses1. Elle est d’ailleurs souvent plébiscitée en cas d’œdèmes liés aux cycles menstruels2. Outre son action sur l’excrétion hydrique, la piloselle est également connue pour sa capacité à agir sur l’élimination de l’urée et de l’acide urique, ce qui peut s’avérer approprié en cas de crise de goutte notamment3. Bien qu’il soit souvent considéré comme une mauvaise herbe, le pissenlit présente également un intérêt thérapeutique contre les phénomènes de rétention d’eau. Il s’agit effectivement d’une plante reconnue pour son action diurétique favorisant le drainage de l’organisme4. L’ESCOP (Coopérative Scientifique Européenne de Phytothérapie) reconnaît d’ailleurs l’usage du pissenlit dans la prise en charge de troubles nécessitant d’augmenter l’élimination rénale (œdèmes, infections urinaires, calculs rénaux…)5.
Outre la phytothérapie, une hygiène de vie saine est naturellement recommandée afin de limiter l’apparition d’œdèmes. Ainsi, la pratique d’une activité physique régulière permettra de stimuler le retour veineux et une alimentation pauvre en sel sera à envisager pour limiter l’engorgement hydrique des tissus.
Références :
- Garnier G, Bezanger-Beauquesne L, Debraux G (1961) Ressources medicinales de la flore Francaise. Ed. Vigot, Paris.
- Raynaud J (2006) Prescription et Conseil En Phytothérapie, Tec & Doc/Lavoisier, Paris, p. 184-6.
- Aurélie Ouvrier Buffet. Les plantes diurétiques à l’officine. Sciences pharmaceutiques. 2017. Dumas 01564248.
- Clare BA, Conroy RS, Spelman K. The diuretic effect in human subjects of an extract of Taraxacum officinale folium over a single day. J Altern Complement Med. 2009 Aug;15(8):929-34.
- Monographs on the medicinal uses of plant drugs. ESCOP, Centre for Complementary Health Studies, University of Exeter, UK.