Nous le savons plus ou moins tous, nous l’entendons souvent, la lumière du smartphone est particulièrement néfaste pour notre santé. Mais pourquoi et comment va-t-elle impacter notre cerveau et notre corps ?
Le smartphone émet une lumière bleue brillante qui nous permet de lire ce qui est sur l’écran, même pendant les moments les plus clairs de la journée. Cette lumière bleue imite la luminosité du soleil et induit en erreur notre cerveau la nuit, car il pense qu’il fait jour. Pensant qu’il fait jour, notre cerveau ne va pas libérer de mélatonine, l’hormone du sommeil, et va nous empêcher de nous endormir. C’est la même chose pour les ordinateurs et les tablettes.
L’impact de cette lumière bleue est encore plus important chez les adolescents qui sont plus vulnérables aux effets de la lumière que les adultes.
La mélatonine étant perturbée, cela engendre des effets néfastes sur notre organisme. A court terme, la perturbation de la durée et de la qualité de notre sommeil nous distrait et nuit à notre mémoire. Lorsque nous avons eu de mauvaises nuits de sommeil, il est plus difficile d’apprendre, de se concentrer et de comprendre le lendemain.
Sur le long terme, l’horloge biologique est déréglée. Cela peut entraîner une accumulation de neurotoxines (une toxine dont l’action perturbe voire bloque totalement le fonctionnement neurologique) et nous pouvons également être plus sujets à la dépression. De plus, les hormones contrôlant la faim peuvent également être déréglées ce qui peut augmenter le risque d’obésité. Enfin, cela pourrait également entraîner des risques accrus de cancer du sein et de la prostate.
De plus, des chercheurs ont prouvé que la lumière des smartphones peut nuire à la vision et endommager la rétine sur le long terme jusqu’à provoquer des cataractes.
Il est recommandé de désactiver tous les écrans au moins deux heures avant le coucher, de limiter le temps sur les écrans et d’apprendre à déconnecter de temps en temps.
Sources : Nature Neuroscience; Harvard Health Publications; ACS, Sleep Med Rev, American Macular Degeneration Foundation; European Society of Cataract and Refractive Surgeons, JAMA Neurology