L’impact de l’acné va bien au-delà d’une simple affection cutanée, laissant des empreintes significatives dans la vie quotidienne, tant sur le plan physique que psychologique. En tant que première raison de consultation en dermatologie, l’acné mérite une approche éclairée et complète, allant au-delà des préjugés courants. Il est donc important de remettre en question les stéréotypes associés à l’acné et d’encourager une compréhension plus profonde de cette condition cutanée.
1. L’acné concernerait uniquement les adolescents.
Contrairement à la croyance populaire, l’acné n’est pas réservée à l’adolescence. Si elle tend à s’estomper avec la stabilisation des hormones après la puberté, elle peut persister ou réapparaître à l’âge adulte, touchant jusqu’à 50 % des femmes dans la vingtaine, un tiers dans la trentaine et un quart dans la quarantaine1.
2. La propreté suffirait à éviter l’acné.
Une autre idée répandue suggère que l’acné serait attribuable un manque d’hygiène. En réalité, il est important de souligner que nettoyer excessivement la peau avec des produits agressifs s’avère non seulement inutile, mais également potentiellement contre-productif. Il est plutôt recommandé d’opter pour des soins doux spécialement formulés pour les peaux acnéiques, sans alcool ni parfum, afin de maintenir un équilibre cutané.
3. Le maquillage serait à éviter.
Les études montrent effectivement que les personnes souffrant d’acné peuvent utiliser du maquillage. Cependant, il est crucial de choisir des produits non comédogènes qui n’obstruent pas les pores, tout en veillant à une hygiène rigoureuse des outils de maquillage tels que les pinceaux et les éponges. Le démaquillage quotidien reste également essentiel.
4. La supplémentation serait inutile.
La plupart des suppléments sur le marché sont souvent limités dans leur efficacité car ils se concentrent uniquement sur une seule facette de l’acné. Pourtant, l’acné ne résulte pas simplement d’une cause unique, mais de divers facteurs interconnectés. La clé de l’efficacité réside donc dans le choix d’une supplémentation prenant en compte toutes les dimensions de l’acné, les causes profondes ainsi que les facteurs sous-jacents (régulation hormonale, prolifération bactérienne, inflammation, hypersécrétion de sébum, formation de cicatrices acnéiques…).
Référence :
- Christin N. Collier, Julie C. Harper, Wendy C. Cantrell, Wenquan Wang, K. Wade Foster, Boni E. Elewski. The prevalence of acne in adults 20 years and older, Journal of the American Academy of Dermatology, Volume 58, Issue 1, 2008, Pages 56-59, ISSN 0190-9622.