Je me souviens très récemment avoir reçu une femme, Martine, 64 ans, en arrêt maladie qui a présenté un cancer du sein droit en 2014 suite au décès de sa maman en janvier de la même année.
Elle a été mise sous traitement hormonal, ce qui a altéré sa fonction hépatique et pancréatique (selon elle, ce sont les médicaments qui en seraient responsables) nécessitant une échographie, un scanner et un IRM avec découverte d’un cancer du pancréas. Elle est prédiabétique (sous médicament) et est sous Lévothyrox® depuis 13 ans et a de l’hypertension artérielle (sous médicament).
Et enfin elle a développé récemment un cancer du sein gauche. Elle a des diarrhées régulières et vit seul sans rapport intime depuis 15 ans ce qui selon ses dires lui manque beaucoup.
Elle a subi il y a quelques années une ablation de la vésicule biliaire. Elle est cependant enjouée, rieuse, dynamique et pratique la marche régulière, le vélo de temps en temps ainsi que la danse. Ses différents marqueurs tels que CA15-3, CA 19-9 et antigène carcino-embryonnaire sont tout à fait satisfaisants.
Devant un tel tableau pathologique on peut se demander sincèrement s’il n’y a pas un facteur commun : le ou les stress ?
Existe-t-il une relation, entre notre système de défense et la manière dont nous réagissons face aux différents stress qui agressent quotidiennement notre organisme ? Autrement dit, notre organisme transformerait-il en maladies les stress de la vie ?
Guérir l’esprit pour guérir le corps.
Ce pouvoir extraordinaire des centres nerveux supérieurs (psyché) sur le corps (soma) a été vérifié scientifiquement, et cela grâce aux progrès d’une nouvelle discipline médicale en plein essor : la psycho-neuro-immunologie.
Mais ceci n’est pas nouveau puisque déjà au IVème siècle avant J.-C., Hippocrate associait tumeur cancéreuse et “mélancolie”. Et Platon disait “c’est une folie que de vouloir guérir le corps sans vouloir guérir l’esprit”.
En cas de stress répétés et durables et selon la morphologie individuelle, il peut se produire un amaigrissement, une faiblesse du système de défense (immunitaire) et une augmentation des taux d’acide urique et d’urée dans le sang ; phénomènes consécutifs au catabolisme protidique accru.
Qu’est-ce que le système immunitaire ?
C’est la remarquable propriété de l’organisme, peut-être la plus complexe et la plus importante, celle qui consiste à reconnaître ce qui n’est pas lui, à s’en protéger et s’il le faut, à le combattre.
Les relations entre le système immunitaire et le cerveau
La réponse du système immunitaire dépend de la manière dont le stress est appréhendé par l’individu. Il a été démontré par exemple que les animaux dominés ont une production d’anticorps moindre que celle d’animaux dominants.
Pour détruire les facteurs étrangers quels qu’ils soient et susceptibles de nuire au bon fonctionnement de notre organisme (microbes et antigènes), celui-ci est équipé d’une véritable armée constituée par les globules blancs notamment en première intention : les neutrophiles suivis par les monocytes qui se transforment en macrophages.
Cependant, lorsque ce premier système de défense est débordé, il envoie une information au système nerveux central (SNC) qui, à tout instant doit reconnaître l’élément qui met en danger d’une façon la plus forte, l’intégrité du corps et la survie de l’individu.
L’événement identifié, le rôle du SNC est de diriger la réponse la plus appropriée. Pour cela, il puise dans sa mémoire (innée ou acquise) pour savoir si cette situation a déjà été reconnue dans le passé ou est-ce nouveau. Dans le cas d’une identification semblable, les mêmes mécanismes seront utilisés.
Dans le cas où cela est nouveau, c’est-à-dire si aucune identité n’est détectée, l’organisme va mettre un peu plus de temps pour rechercher des situations avec une certaine analogie, mais pendant ce temps de recherche, l’agresseur quel qu’il soit sera prioritaire sans omettre que d’autres éléments déstabilisants peuvent se greffer sur ce premier stress sans rencontrer de résistance.
Au bout d’un certain temps, si rien n’est trouvé dans cette recherche, le SNC se rendra compte de la surestimation du danger et ce sera “l’oubli”.
Et ainsi l’infection ou la prolifération anarchique cellulaire peut elle se développer.
Le stress est défini comme un agresseur, c’est-à-dire un événement qui perturbe le fonctionnement harmonieux de notre organisme.
Donc, bien se souvenir, pour qu’une pathologie infectieuse ou une tumeur maligne apparaisse, il faut plusieurs conditions :
- un microbe ou un oncogène plus une inflammation impérative dans la zone où surviendra la tumeur,
- l’apparition d’une multiplication cellulaire échappant au contrôle de l’organisme,
- l’absence de reconnaissance par le SRE (système réticulo-endothélial) qui récolte l’information,
- une décision déterminée de prendre en compte la gravité de l’agresseur (SNC),
- l’absence d’une commande d’arrêt de la prolifération cellulaire (SRE),
- des lymphocytes T et NK.
Nous avons donc :
→ une reconnaissance par le SRE (macrophages notamment les cellules de Kupffer du foie) qui avise le SNC que la situation est peut-être problématique,
→ une évaluation/identification par le SNC (rôle de tri et mise des priorités),
→ une destruction (élimination grâce au système immunitaire sous dépendance du SNC) grâce aux lymphocytes spécifiques à telle ou telle pathologie ou encore au cancer (killer) ou NK (Natural Killer) pour les proliférations cellulaires anarchiques cancéreuses ou non cancéreuses.
Plusieurs questions sont à se poser lors d’une pathologie infectieuse et /ou d’un cancer :
- mauvaise reconnaissance du SRE trop accaparé à lutter contre les éléments nocifs de notre environnement (poussières, poils de chat, microbes…),
- mauvaise évaluation par le SNC trop accaparé par différents stress perçus comme importants par le sujet,
- problème d’immunité : problème de moelle osseuse qui élabore les immunoglobulines – Ig, complément non formé ou détruit ou non activé (C1 active C2 qui active C3…, flore intestinale perturbée, problème hépatique…).
Dans le cas précis de Martine, je lui ai bien expliqué que les différents stress de sa vie (décès de sa maman, mauvaise ambiance relationnelle professionnelle, peur de s’engager dans une vie amoureuse engendrant une solitude non souhaitée) sont certainement responsables pour une grande part de ses désagréments de santé.
Alors comment agir sur ses stress et comment agir sur son système immunitaire ?
Comme je l’ai souligné, le stress peut induire ou ne pas induire une suppression de la réponse immunitaire. Cela dépend de la façon dont l’individu est plus ou moins capable de se distancier de ce stress. Il est même une certaine forme de stress qui peut se révéler stimulante pour la santé, tandis que d’autres sont au contraire, destructeurs et générateurs de pathologies diverses.
Pour avoir un système immunitaire fort et apte à répondre aux multiples sollicitations, il conviendra donc d’agir conjointement sur les stress et sur le système immunitaire lui-même directement.
Pour obtenir ce niveau d’équilibre entre le physique et le psychique, il convient :
- de se connaître psychologiquement,
- de se connaître physiquement,
- de savoir gérer harmonieusement les stress,
- de savoir modifier ses comportements vis-à-vis des autres,
- de savoir corriger et reconnaître ses erreurs d’hygiène de vie,
- de respecter ses rythmes biologiques,
- et d’entreprendre un travail personnel intérieur d’épanouissement psychique et spirituel harmonieux.
Nous connaissons tous personnellement des gens qui développent une pathologie infectieuse importante et/ou un cancer suite à la disparition d’un être cher y compris un animal, avec qui la relation était fusionnelle et qui très rapidement développent une pathologie auto-immune et/ou une allergie ou encore un cancer.
Voilà ce que j’ai conseillé à Martine :
Ne pas omettre de se faire PLAISIR, de RIRE, de GARDER SA PASSION, d’avoir des FOLIES ainsi que des ENVIES et faire toutes les actions de sa vie EN ÉTAT DE CONSCIENCE puis de les PARTAGER.
“Il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des solutions” – André GIDE
Alimentation
→ Contrôle de la masse corporelle en diminuant ses apports alimentaires pour perdre un peu de poids
→ Pratiquer des monodiètes (un seul aliment au cours d’un repas) pour aider et augmenter ses défenses immunitaires et favoriser la lyse (destruction) de ses cellules “anormales” : par exemple, 2 à 3 soirs par semaine, ne manger que des légumes cuits vapeur ou à l’eau sans beurre ni huile ou encore de ne pas manger un ou 2 soirs par semaine en buvant que de l’eau de source.
→ Pratiquer un jeûne intermittent de 8 à 10 heures 2 fois par semaine.
→ Éviter les acides gras “trans et saturés qui altèrent la formation des membranes cellulaires, la synthèse des hormones et des immunoglobulines.
→ Limiter voire supprimer :
- les fritures diverses :
- frites,
- chips, viandes ou poissons panés et frits,
- les produits céréaliers :
- viennoiseries,
- pâtes à pizza industrielles,
- gâteaux et pâtisseries industriels,
- gâteaux apéritifs,
- les produits chocolatés :
- barres chocolatées,
- pâtes à tartiner.
→ Ne pas manger de la viande rouge plus de 2 fois par semaine (de bonne qualité) mais privilégier les viandes blanches, les poissons et les œufs biologiques…
→ Supprimer les charcuteries et les abats qui sont des poisons pour notre organisme et par conséquent qui mobilisent nos défenses
→ Consommation accrue de fruits et légumes les plus crus possible (veiller à avoir à chaque repas au moins un aliment cru).
→ Privilégier les cuissons vapeur ou en papillote (papier sulfurisé) avec aromates, épices, condiments (le romarin capte les nitrosamines que dégagent les cuissons).
→ Veiller à avoir une consommation très modérée de sucre.
→ Consommation modérée de vin (1 ou 2 verres par jour et… de qualité !).
→ Supprimer les alcools tels que whisky, et autres alcools dits forts tels que cognac, rhum.
→ Supprimer le tabac.
→ Diminuer le sel et préférer les aromates et épices.
→ Réduire les produits laitiers (une recherche de l’Université de Montréal a fait le lien entre consommation excessive de lait et cancer de la prostate).
→ Attention à l’aspartame qui est toxique et cancérigène (une étude italienne menée par Ramazzini montre qu’une consommation modérée, régulière d’aspartame, conduit à l’apparition répétée de tumeurs malignes chez le rat).
→ Attention aux médicaments (notamment la vitamine B12 synthétique qui active la multiplication cellulaire).
→ Ajouter dans son alimentation des graines germées de luzerne (sauf le soir car trop énergétique).
→ Consommer des aliments de qualité, c’est-à-dire biologiques.
→ Éviter les produits fumés.
→ Éviter les aliments poisons (café noir ou au lait, le thé noir…).
→ Veiller à la mastication et au calme durant les repas.
→ Ajouter du germe de blé (riche en vitamines B pour le système nerveux) ainsi que de la salade du pêcheur pour son apport en iode et des graines de sésame, de lin, de courge…
Exercices physiques et respiratoires
→ Continuer ses 30 minutes de marche rapide, 5 fois par semaine ou 20 minutes de course à pied 3 fois par semaine, le vélo en plein air et aller danser régulièrement ce qui permet également de rencontrer des gens et de partager avec eux.
Psychologie
→ Pratiquer de la méditation et faire de la relaxation volontaire avec de grandes et amples respirations et en poussant de grands soupirs.
→ Prendre un bain chaud 2 à 3 fois par semaine, le soir avant le coucher (38/39 °C) pendant 10 à 15 minutes puis se laver et faire une douche fraîche sur les jambes et l’anus puis faire une friction énergétique avec une serviette bien sèche et faire une onction sur tout le corps avec de l’huile essentielle chémotypée de Geranium rosat qui possède un tropisme sur le système nerveux afin qu’elle ait un sommeil récupérateur. Attention aux yeux, veiller à se laver les mains à l’eau savonneuse après utilisation – ne pas laisser les huiles essentielles à la portée des enfants – puis se coucher, mais ne pas se lever pour refaire des activités. Rappel : 4 heures de sommeil en moins baissent de 30 % l’activité des NK (Natural Killer, catégories de lymphocytes spécialisés dans la destruction des cellules anormales).
→ Mettre une bouillotte chaude sur le ventre les soirs où il n’y a pas de bain, ou prendre un bain de pieds chaud.
→ Se libérer de la tension liée à un conflit. Pour libérer la pression liée à un contentieux émotionnel non exprimé verbalement et/ou physiquement, écrire une lettre à un bouc émissaire quel qu’il soit (celui avec qui vous avez été en relation conflictuelle lors d’évènements vécus douloureusement), sans faire de brouillon. C’est directement avec les “tripes” et non la pensée et ni la rationalité (sans envoyer bien entendu le courrier, le but est d’accéder à une compréhension de l’origine du conflit et non de vouloir changer l’autre).
Puis lisez-les, à haute et intelligible voix et avec l’intonation avec laquelle vous les avez écrits, seul(e) et laissez venir votre ressenti du fond du ventre et non de la “tête”. Quelques jours plus tard, si vous en ressentez le besoin (si tout n’a pas été exprimé réellement), vous pourrez rajouter quelques post-scriptum. Relisez ces courriers régulièrement à haute voix et seule tous les jours toujours avec l’intonation et laissez exprimer vos émotions. Quand vous ne ressentirez plus d’émotion à leur lecture, brûlez-les, et recommencez avec un autre bouc émissaire (il y en a tellement !).
→ Se faire plaisir en allant au cinéma en visualisant que des films distrayants et non violents ni dramatiques, se faire faire des massages relaxants, aller chez l’esthéticienne et la coiffeuse…
→ Et enfin rire, rire, rire car toutes les découvertes récentes montrent bien que le rire modifie positivement toutes nos données biologiques notamment sur les lymphocytes NK.
Stress
→ 7 mesures “anti-stress”
- Bien manger
- Bien bouger
- Bien penser
- Bien éliminer
- Bien aimer
- Bien écouter
- Bien s’accepter
Quelques compléments alimentaires
→ Huile de Haarlem premium soutient le fonctionnement optimal du système respiratoire
1 capsule le soir au coucher pendant 1 semaine puis 2 capsules au coucher pendant 1 mois (déblocage émonctoriel hépatique et anti-infectieux).
1 gélule par jour, de préférence le matin ou le midi avant les repas avec un peu d’eau pendant 2 mois (réharmoniser la flore intestinale).
→ Destressil aide l’organisme à s’adapter au stress émotionnel, grâce à l’extrait de rhodiola
3 gélules par jour, de préférence au moment des repas avec un peu d’eau pendant 2 mois (racines de rhodiola, angélique, mélisse, vit B1 et B6 – pour surmonter le stress et la fatigue et aider à la décontraction).
1 gélule par jour, à prendre de préférence avant un repas avec un grand verre d’eau pendant 2 mois (anti-inflammatoire, syndrome intestin irritable, dyspepsies…) déconseillé aux personnes sous anticoagulant et en cas d’obstruction des voies biliaires et aux femmes enceintes ou allaitantes.
1 gélule par jour, à prendre de préférence avant un repas, avec un verre d’eau. Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.
→ Plasma Marin Hypertonic, préparé selon les indications du physiologiste et biologiste René Quinton
1 à 3 ampoules par jour, le matin et/ou le midi, en dehors des repas.
Déconseillé en cas d’hypertension artérielle ou de régime sans sel.
→ Shitaké Maïtaké Reishi soutient les défenses naturelles de l’organisme, grâce au reishi
3 gélules par jour à prendre de préférence au moment des repas avec un peu d’eau pendant 2 mois (champignons stimulant les mécanismes immunitaires). Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.
→ Lapacho Bromélaïne soutient la résistance physiologique de l’organisme, grâce au lapacho
3 gélules par jour à prendre de préférence le matin avec un peu d’eau pendant 2 mois (écorce de lapacho, vitamine C, bromélaïne et cuivre – fortifiant du système immunitaire…). Déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes et chez les personnes souffrant de troubles de la coagulation sanguine.
J’ai demandé à Martine de voir avec son médecin traitant d’effectuer compte tenu de ses multiples désagréments pathologiques (thyroïde, pancréas, foie, intestins, prédiabète…) quelques analyses complémentaires (au cas où celles-ci ne seraient pas faites) et de bien noter les désagréments mais aussi les améliorations ressenties durant ce programme d’hygiène vitale proposé et de se revoir dans 1 mois.
Analyses à demander à son médecin traitant si possible.
- Ionogramme sanguin
- Urée sanguine
- Acide urique
- Acétonémie
- Créatinémie
- CRP (C-Reactive protein)
- IgE et éosinophiles
- Cholestérol HDL
- Cholestérol LDL
- Triglycéridémie
- ASAT, ALAT, Gamma GT
- Glycémie à jeun
- Hémoglobine glycosylée A1c
- Insulinémie
- Dosage du chrome sanguin
- Ferritine
- Fer sérique
- Transferrine
- Électrophorèse des protéines
- Profil protidique complet
- T3, T4 libre et TSH ultrasensible
- Iodémieiodurie
- Anticorps anti-Transglutaminase IgA
- Anticorps anti-Transglutaminase IgG
- Glycosurie
- Ionogramme urinaire
- Créatinurie