LE TABAC
Depuis son introduction au XVIe siècle, en Europe, par J.Nicot, le tabac est devenu le fléau social par excellence.
Tout comme l’alcool, le tabac est la drogue du XXIe siècle ; cela traduit clairement la tension nerveuse, l’anxiété, l’insécurité qui minent nos concitoyens qui cherchent par ces drogues à s’échapper de « l’enfer moderne ».
Le tabac, par la lenteur sournoise de ses effets pernicieux, est un des facteurs de risque des troubles neurologiques, mentaux et, qui plus est, cause le plus de dommages au système cardiovasculaire dans son ensemble.
Malheureusement, même les personnes qui ne fument pas, subissent très souvent les mêmes inconvénients que le fumeur invétéré.
Les nouvelles dispositions quant à la liberté des non-fumeurs ont un peu remis d’ordre dans les esprits et dans les libertés et les droits de chacun à la santé.
On a dénombré plus de 7 000 composants différents dans la fumée de cigarettes.
Quatre de ces substances sont particulièrement intéressantes pour une certaine part dans l’étiologie des pathologies cardiovasculaires mais aussi au niveau cérébral :
1) La nicotine (C10 H14 N2) : responsable de la « toxicomanie » tabagique, c’est un poison violent qui se fixe avec prédilection sur le système nerveux, accélère le rythme cardiaque et augmente la tension artérielle (par réaction l’organisme secrète des catécholamines qui entraînent une constriction des vaisseaux – y compris des vaisseaux cérébraux) !
De plus, cette réaction indirecte à un stress par une sécrétion d’hormones surrénaliennes et nerveuses (adrénaline), augmente la teneur sanguine en acides gras et en cholestérol (le H.D.L baisse). Le sang est épaissi et alimente plus difficilement le cerveau.
Cette nicotine est plus ou moins concentrée selon la variété du tabac. Ainsi, le tabac de Virginie contient peu de nicotine alors que le tabac du Chili a une teneur approchant les 10 %, le qualifiant ainsi par certains de tabac du diable.
La nicotine passe très rapidement dans le sang et dans le cerveau (25 % dans les 7 secondes qui suivent une « bouffée »).
Bien entendu et c’est l’explication que donnent les fumeurs, jeunes ou vieux, la nicotine augmente la concentration, elle permet d’avoir meilleure confiance en soi, d’être plus sûr et elle procure une certaine sensation de détente et de bien-être.
2) L’oxyde de carbone (CO) : de par sa teneur et sa concurrence, il réduit bien entendu la fixation de l’oxygène sur les hématies (globules rouges) entraînant une sous-oxygénation cérébrale.
C’est-à-dire que le fumeur est un asphyxié qui s’ignore donc il asphyxie de ce fait ses cellules cérébrales.
Au départ, il n’y a pas trop de problèmes, le cerveau utilise les connexions qui sont les siennes, mais peu à peu, à force de ce « régime », le cerveau va perdre de son potentiel et créer une dépendance puis un épuisement avec perte de la concentration, de la mémoire et de la réflexion. Le cerveau est usé.
3) Les substances irritantes : elles ralentissent et paralysent les mouvements des cils qui tapissent tout l’arbre bronchique ; l’expulsion des déchets toxiques, de la poussière et du goudron ne se fait plus ou difficilement.
4) Les goudrons : chacun s’accorde à les déclarer comme oncogènes.
Actions consécutives et corrélatives à la consommation du tabac, et actions dépendantes les unes des autres :
- accélération du cœur,
- production importante de catécholamines (provoquant des spasmes principalement des coronaires),
- vasoconstriction des parois des vaisseaux et du cœur – (« l’effet constrictif d’une seule cigarette, mesurable aux jambes persiste 6 heures ». Dr C. Kousmine),
- augmentation de la pression artérielle,
- augmentation du nombre de globules blancs et rouges,
- augmentation du CO2 lié à l’hémoglobine des hématies,
- privation tissulaire en O2,
- stimulation de la fonction plaquettaire (agrégation). Il existe dans les feuilles de tabac, une substance qui contient de la rutine (vitamine P, que l’on trouve également dans le sarrasin par ex.) qui accélère la coagulation sanguine et irrite la couche interne des artères. Cette particularité augmente donc la viscosité sanguine, ce qui entraîne une V.S (vitesse de sédimentation) qui peut être près de 0 dés la première heure,
- augmentation de la rigidité de la membrane cellulaire des hématies qui deviennent moins déformables et donc circulent moins rapidement dans les capillaires sanguins (capillaires dont le diamètre est normalement plus petit que celui des globules rouges, ce qui explique pourquoi il est absolument indispensable que les G.R soient souples afin de circuler librement dans les vaisseaux !) ceci entraînant également uns baisse de la V.S,
- diminution des lipoprotéines H.D.L avec augmentation des L.D.L,
- altération fonctionnelle de l’endothélium vasculaire (modification de la perméabilité aux lipides et diminution de la production de P.G 1 et 2 et tumescence),
- modification des fonctions macrophagiques du SRE (système réticulo-endothélial).
Certaines expériences ont été également tentées aux États-Unis à l’aide d’un appareil hypersensible appelé tronomètre servant à mesurer le degré de tremblement des doigts.
Résultats : la cigarette augmente le tremblement des doigts de :
- 38 % après une cigarette sans inhaler la fumée.
- 80 % après une cigarette avec inhalation de la fumée
Pour ceux qui soutiennent que le tabac agit sur le système nerveux, sans oublier l’effet destructeur de cette herbe à Nicot, des vitamines B et C, ces expériences sont une démonstration sans appel de cette nocivité.
Le tabac contribue également au rétrécissement des artères ce qui engendre un ralentissement de la circulation entraînant des pathologies diverses (infarctus, perte de mémoire, problèmes psychiques…).
Le tabac diminue le rendement intellectuel.
Expérience effectuée sur 200 étudiants. Résultats : 119 étudiants ne fumant pas ont obtenu une moyenne scolaire de 1,92.
- 60 étudiants fumant d’une cigarette à un paquet par jour voient leur moyenne scolaire diminuée à 1,61.
- Et les 21 étudiants restant, fumant plus d’un paquet par jour, voient leur moyenne plafonnée à 1,38.
Ces chiffres sont éloquents par eux-mêmes et confirment nos propos. N’oublions pas non plus le rapport étroit établi entre cancer des poumons, cancer des voies digestives et tabac.
« La vie commence à se consumer dès que l’on allume une cigarette » Hirayama
L’oxyde de carbone (Co) qui est un des composants les plus nocifs de la fumée de tabac, produit une perturbation de l’électrocardiogramme et favorise l’athérogenèse c’est-à-dire la formation et le dépôt de cholestérol dans les artères.
En temps normal, la respiration a pour but d’apporter l’oxygène nécessaire au fonctionnement de toutes nos cellules : cet oxygène est véhiculé dans les vaisseaux sanguins par les molécules d’hémoglobine (globules rouges).
Mais lorsqu’oxyde de carbone et oxygène pénètrent en même temps dans les poumons, il y a une compétition.
Qui va se fixer sur l’hémoglobine ?
L’affinité de l’oxyde de carbone pour l’hémoglobine étant 240 fois supérieure à celle de l’oxygène ; c’est donc le CO qui se fixera sur l’hémoglobine.
Cette hémoglobine devient donc inapte à véhiculer l’O2, ce qui entraîne une perturbation importante au niveau cellulaire… y compris celle de notre système nerveux !
Le système nerveux est le premier à être affecté par le tabac. Le cerveau consomme à lui seul 14 % de l’oxygène inhalé.
La nicotine (alcaloïde) arrive au cerveau en 7 secondes !
L’excitation de la cellule nerveuse par la nicotine (la nicotine se fixe dans la myéline des nerfs) est suivie d’une paralysie : l’influx nerveux ne passe plus librement. Nous retrouvons ce phénomène avec d’autres alcaloïdes (café, thé, cacao…).
LE CAFÉ
Au début du XVIIe siècle, le café se trouvait chez les apothicaires et les effets psychiques dynamisants du café étaient considérés tellement puissants voire nocifs, que seuls les médecins de l’époque étaient autorisés à le prescrire.
L’odeur du café est due à une molécule aromatique (parmi les 500 environ que compte le café) : la caféone. Une tasse de café contient environ 100 à 120 mg de caféine. Or, la caféine comme la théine ou la théobromine du cacao ou la cola, qui sont également des alcaloïdes dépourvus de valeur nutritive, sont des substances toxiques, voir des poisons violents.
Le café agit avec sa caféine, excitant cardiaque et nerveux mais aussi en bloquant les substances cérébrales inhibitrices qui ralentissent l’activité cérébrale, ce qui explique l’effet tonique de ce breuvage.
Les chercheurs pensent qu’agissant à la manière de l’adénosine (substance sécrétée par les terminaisons nerveuses qui freine l’activité des cellules du cerveau) et se substituant à l’adénosine, la caféine se fixe sur les récepteurs cellulaires, empêchant ainsi l’adénosine d’exercer ses effets inhibiteurs sur le cerveau : l’excitabilité des cellules cérébrales est ainsi préservée.
Selon certains spécialistes, 2 tasses de café suffiraient à bloquer pendant 2 heures, la moitié des récepteurs cérébraux de l’adénosine.
Le café agit également par l’effet poison, c’est-à-dire que pour l’organisme, la caféine est un poison dont il faut absolument qu’il se débarrasse (décharge d’adrénaline au niveau des glandes surrénales et du système nerveux), engendrant donc un dégagement d’énergie pour accomplir ce phénomène, d’où la sensation de tonus après la prise d’un café mais cela n’apporte en aucune manière de l’énergie… on utilise celle que l’on a.
Le café permet à certains de lever des inhibitions psychiques, des peurs, des angoisses, la timidité, le trac,…et d’être performants.
Le café et le tabac sont devenus maintenant synonymes de convivialité et permettent d’accomplir des travaux déplaisants, sans plaisir.
Cet aliment poison est devenu au fil des ans, une véritable drogue avec effet d’accoutumance. Certaines personnes privées de leur « substance de soutien » souffrent de brusques maux de tête, ont une incapacité à se concentrer et une baisse d’efficacité dans leur emploi.
Et pourtant, quelques gouttes de caféine injectées dans le cerveau d’un cobaye provoquent des convulsions, puis la mort.
Après 5 minutes de l’ingestion d’un café, la caféine est dans le sang et il faut environ 10 à 12 heures pour que cette molécule disparaisse. N’oublions pas également l’effet cumulatif du café du matin puis celui de 10 heures puis le midi et quelques fois celui de 16 heures, … et on s’étonne d’avoir des difficultés à trouver le sommeil, d’avoir des réveils inexpliqués ou d’être nerveux voire agressif avec son entourage.
Comme chacun le sait, le café augmente le rythme cardiaque et la pression artérielle, excite les facultés cérébrales, l’attention, la concentration, la vigilance, mais il est pour certains le « laxatif » du matin, en effet, il provoque des spasmes et des contractions du péristaltisme intestinal permettant la défécation matinale (il faut augmenter les doses et cela crée une certaine dépendance et une irritation de la muqueuse intestinale), …
Que penser donc de cette substance qui altère peu à peu nos facultés mentales ?
Que penser également du café décaféiné classique ? On utilise actuellement le trichloréthylane pour décaféiner le café.
LE THÉ
Bien souvent les gens nous disent ; je prends du thé, c’est mieux que le café, j’ai lu qu’il y a des vitamines, des minéraux et comme il n’y a pas de torréfaction, ce n’est pas cancérigène… n’est-ce pas ?
Au risque de déplaire, il faut néanmoins répondre que ce n’est pas exact totalement.
Certes, il n’y a pas de torréfaction, mais le thé contient environ 4 % de théine, alcaloïde au même titre que la caféine, donc le thé n’est pas moins toxique que le café et ses effets sur l’organisme sont quasi identiques.
C’est vrai aussi que lorsque l’on consomme du thé on ressent moins l’effet tonique, nerveux du café, cette différence est due à la présence dans le thé, de tanins. Ces tanins ont un effet d’enserrement (ils retiennent) la diffusion de la théine dans le sang et donc l’effet s’opère plus lentement dans le temps et la chute de cet effet se fera également plus lentement.
Le thé est donc aussi nocif que café. Bien entendu il faut marquer de la nuance quant à l’origine et la qualité des thés.
Certains thés, notamment les thés de la Pagode ou encore les thés Rooïbos contiennent très peu de théines et ne sont absolument pas nocifs et excitants.
Compléments alimentaires constituants une aide au sevrage alcoolique :
- Kudzu Valériane : Laboratoires COPMED
– facilite le sevrage du tabac et de l’alcool
– 1 à 3 gélules par jour au moment des repas avec un verre d’eau. - Desmodium tri-actif® : Laboratoires COPMED – protection hépatique, détoxifiant du foie notamment des intoxications médicamenteuses, alimentaires et alcooliques… – 1 à 3 gélules par jour au moment des repas avec un verre d’eau.
- Détoxik® : Laboratoires COPMED – aide à la chélation des métaux lourds, favorise l’élimination des substances toxiques… – 1 sachet par jour dans un peu d’eau.
Nettoyer et drainer son foie naturellement
Les réponses naturopathiques
Christian Brun – Éditions Guy Trédaniel
Comment notre foie, organe roi, fonctionne-t-il ? Quelles sont ses grandes fonctions ? Et qui sont ses “ennemis” ? Peut-on régénérer un foie déficient et malade ? Faut-il le drainer ou le soutenir ? Comment conserver, acquérir ou augmenter son potentiel vital hépatique ? Dans cet ouvrage remarquable, l’auteur nous rappelle que le foie est l’organe majeur à respecter, garant de la santé et de la vitalité de tous les plans de notre être, tant physique que psychique. Il nous enseigne aussi à identifier les différentes causes des troubles hépatiques et les différentes pathologies directes ou indirectes qui peuvent l’affecter. En suivant les conseils naturopathiques relevant du bon sens et de la logique, en adoptant une hygiène de vie globale et spécifique, vous aurez les moyens de préserver les fonctions vitales de cet organe essentiel qu’est le foie, par des moyens naturels et efficaces.
(290 pages – 19,00 €)
Christian Brun
Professeur de naturopathie holistique, praticien et consultant de santé à Versailles. Chargé de cours au Cenatho-Paris, conférencier, auteur.
Membre de l’Académie des sciences de Rome.
Mail : chrst.brun@orange.fr
Site : www.christian-brun-naturo.fr