La sonnette d’alarme a déjà été tirée plusieurs fois, mais le mois dernier, des chercheurs ont présenté leurs conclusions au Congrès européen sur l’obésité à Vienne, et celles-ci font peur. Ils estiment que près de 25 % de la population pourrait être obèse d’ici 2045, contre 13 % en 2016 (11 % des hommes et 15 % des femmes) selon les estimations de l’OMS (l’Organisation Mondiale de la Santé). Un phénomène qui devrait s’accompagner d’une hausse des cas de diabète de type 2, qui passeront de 9 % de la population mondiale en 2017 à 12 % en 2045, soit une personne sur huit.
Il s’agit d’un scénario global. En effet, cette projection cache des disparités selon les pays. Par exemple, selon les auteurs de ces travaux, si la tendance actuelle se maintient, plus de la moitié (55 %) de la population des États-Unis sera obèse en 2045, contre 39 % en 2017 ! Et au Royaume-Uni, il pourrait s’établir à 48 %.
Il reste tout de même possible d’inverser la tendance en adoptant un mode de vie plus sain. « Le cours des choses peut être inversé, mais il faut pour cela des politiques volontaristes et coordonnées », a estimé l’un des auteurs de ces travaux, le Docteur Alan Moses. Il ajoute par ailleurs que « chaque pays est différent, du point de vue génétique, social et environnemental, c’est pourquoi il n’y a pas de recette unique. Chaque pays doit privilégier la stratégie qui lui correspond le mieux ».
Les causes ? Tout simplement les mêmes qu’aujourd’hui : une mauvaise alimentation (trop grasse, trop riche en sucre, en sel, en plats industriels, transformés…) mais aussi une mauvaise hygiène de vie avec trop de sédentarité. L’OMS conseille donc de limiter la consommation de lipides et de sucres et d’avoir une activité physique régulière.